Situation au nord : Le Mali tombe de très haut

24
Kidal : Le gouvernorat sous controle du MNLA
Le Mnla en patrouille (photo archives)

Quelle chute vertigineuse en si peu de temps ! Les derniers événements au Nord depuis le 17 mai 2014 ont fini de convaincre les plus chauvins des Maliens sur l’état de déliquescence avancée de notre outil de défense. Conséquence : en moins d’une journée de combats à Kidal, l’armée nationale a une fois de plus été mise en déroute par une coalition d’apatrides, de bandits, de narcotrafiquants et de criminels jihadistes. Kidal est totalement sous leur contrôle depuis mercredi et plusieurs autres villes et localités du Nord seraient dans leur mire. Le gouvernement, après avoir ordonné “le repli tactique” de nos soldats sous les feux nourris des ennemis de la nation, a unilatéralement déclaré “un cessez-le-feu immédiat” sur toute l’étendue du territoire, sonnant ainsi le glas du peu de fierté nationale qui pouvait encore rester à un peuple complètement sonné, désabusé et honteusement trahi. Le Mali subit ainsi la pire défaite militaire de son histoire après celle d’Aguelhok le 23 janvier 2012 avec l’égorgement de soldats abandonnés par l’Etat.

 

 

Ce fait gravissime pour l’honneur et la dignité de notre pays, remet malheureusement en cause, sinon réduit à néant, tous les maigres acquis de la courte période d’accalmie ayant suivi l’intervention de l’armée française à travers l’opération Serval en janvier 2013.

En effet, il importe de rappeler que le Mali revenait de loin, de très loin même. Car, au début de ce mois de janvier 2013, les principaux fondements d’un pays n’existaient quasiment plus dans le cas du Mali.

 

L’Etat était en lambeau. Les 2/3 du territoire, sinon plus, étaient occupés par les forces obscurantistes. Les populations opprimées et soumises à toutes sortes d’exactions et d’humiliations au quotidien ; une population dite du Sud qui semblait plutôt préoccupée par des combats de positionnement, de course aux postes et à l’enrichissement rapide ; une armée défaite, complètement désorganisée, démoralisée et démobilisée ; une économie sous perfusion de l’assistance humanitaire à travers le soutien de la communauté internationale, entre autres.

 

Voilà là où nous étions en cette fin 2012 et début 2013. Il a fallu cette fatale erreur de jugement et d’appréciation des envahisseurs en se hasardant à descendre sur le Sud. C’était là l’erreur qu’ils n’auraient jamais dû commettre. Après la prise de Konna, Mopti n’étant plus qu’à quelques minutes de route pour les pick-up lourdement armés des jihadistes, la France de François Hollande, a senti le danger.

 

Se sentant investie d’une mission et d’une obligation historique vis-à-vis du Mali, de l’Afrique et de l’humanité tout entière dans le cadre de la défense et la préservation des libertés fondamentales et de la démocratie, s’est vue obligée de prendre sa responsabilité en lançant les premières frappes aériennes sur les positions avancées des jihadistes et autres terroristes à partir de Konna.

 

Ce fut le début de la délivrance et du soulagement pour non seulement les populations maliennes, mais également pour tous les peuples épris de paix, de justice et de solidarité. Le Mali venait d’être sauvé. La suite est connue. Dans le cadre des résolutions des Nations unies, le pays reconnu dans son intégrité territoriale et sa souveraineté, a été libéré de ses occupants obscurantistes, des élections présidentielles et législatives ont été organisées.

 

Malgré toutes les insuffisances, liées beaucoup plus au contexte politico-sécuritaire du pays, ces élections ont permis d’engranger des acquis incontestables et indéniables, notamment, le retour du Mali dans le concert des nations. Elles ont également permis la reprise de la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, le retour progressif de l’Etat et ses services déconcentrés sur l’ensemble du territoire et l’enclenchement d’un processus de normalisation devant déboucher à l’instauration d’une paix durable et définitive.

L’essentiel de ces acquis viennent d’être remis en cause à la suite de décisions et d’actes inappropriés et inopportuns. L’élément déclencheur restant incontestablement la visite forcée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal le 17 mai 2014 dans les conditions de préparation que l’on sait désormais. Les conséquences sont là. Il s’agit plus aujourd’hui de les assumer et de les gérer plutôt que de se morfondre dans des actes de purs enfantillages (déclarations radiodiffusées de soutien à x ou y ; marches de protestation ( ?) et sit-in, entre autres).

Toutes choses qui contribuent à éroder le peu de crédit et de crédibilité dont nous pouvons encore nous prévaloir aux yeux du reste du monde. Cette succession d’événements les plus maladroits et tragiques les uns les autres, démontre à suffisance l’incompétence des autorités actuelles à définir une meilleure stratégie pour sortir le pays du trou.

Il ne saurait y avoir d’autres responsables que ceux qui en sont à l’origine, notamment le Premier ministre et son gouvernement. Certains seraient tentés d’exiger aujourd’hui leur démission. A quelle fin ? A quoi servira aujourd’hui dans une situation si désespérante et critique que le gouvernement démissionne ? En plus de la situation militaire déjà catastrophique, faudrait-il en rajouter la crise institutionnelle et politique ? Le pays ne s’en relèverait pas de sitôt.

 

Alors, il y a lieu pour nous tous (Etat, populations et groupes armés) de revenir à la raison avec réalisme, objectivité et responsabilité pour ne pas davantage compliquer une situation déjà très complexe. L’histoire se chargera d’en situer toutes les responsabilités. Etant donné que chacun sait à présent à quoi s’en tenir, il y a lieu de reprendre le processus où il a été abandonné avec l’appui et le soutien inestimable et impératif de la communauté internationale, notamment la France et les Nations unies.

 

Plus une minute ne doit plus être dans du dilatoire, de la duperie et de la flagornerie inutilement abjecte, honteuse et humiliante. Trop c’est trop ! Le peuple est fatigué. Le pays est déjà par terre, nul besoin d’aggraver sa situation par des actes insensés, irresponsables et inopportuns.

 

Pour ce faire, le gouvernement doit prendre des mesures urgentes. Parmi celles-ci figurent en bonne place l’interdiction de toute manifestation de soutien ou de protestation quelconque, la consolidation du cessez-le-feu s’il était entre-temps respecté par toutes les parties, le nécessaire rétablissement de la confiance entre tous les acteurs et les partenaires, l’amorce immédiate d’un dialogue inclusif entre tous les Maliens, entre autres.

L’histoire nous observe et elle sait être impitoyable avec ceux qui ne savent pas tirer les enseignements et tous les enseignements de leurs errements, des lacunes et des faiblesses du passé. Faisons en sorte qu’à l’heure du bilan ou du jugement nous ne soyons pas du côté de ceux qui ne peuvent ou ne doivent relever la tête du fait de notre orgueil, de nos arrogances et de notre entêtement inutile et contre-productif.

Que Dieu dans sa Miséricorde, assiste le Mali !

 

Bréhima Sidibé

 

Commentaires via Facebook :

24 COMMENTAIRES

  1. mi pais tienne qeu lu char purqu mali sera unnuqu ami meda mucho berqueza enste sitaciones de mali dode esta solidados de mali y la dirjete mali qeudise a los tuarequ noson rassisitas y noson dorejen de mali porifa qeu digan la berda a lo frases la politca de mali saludo a todos buenas personasi que yuda mali soy catolica de mali politca y relici o no sebaya hunto es berda y que pasa en mali mequila todo porfabor

  2. le mali doit faire des sacrefice,par exemple le ministre de la defense Souleymane boueye doit etre sacrefier pour ke le mali reprenne la ville kidal,des hommes fort meurt a cause leur n'egligeance. voilas des gens ki ne pense a k'a eux meme et non le mali.

  3. il faut trouvez au plus vite une solution pour que l’armée reprenne kIDAL
    on connait tout les donnés du problèmes.l’heure est a la mise en oeuvre des plans permettant a l’armée d’aller laver l’affront et au plus vite.la résignation veut dire désespoir et un avenir terni pour tout les maliens.il faut arrêter les petites accusations on est un peuple qui n’est pas né aujourd’hui
    et il ne faut pas décourager nos alliés. une bataille perdu n’est pas une guerre perdu
    nous on ne cherche qu’a donné une vie solidaire,libre,laïque démocratique et paisible a tout les maliens
    ceux qui sont tombés sur ce chemin ne sont pas mort pour rien sauf notre résignation
    aujourd’hui il faut savoir qu’il y en a qui sont en train de subir toute sorte d’exaction voir l’épuration ethnique au nord d’ou l’intérêt d’agir au plus vite possible c’est pas du tout le moment de laisser tomber tout a l’eau il nous faut la persistance et la ténacité a l’épreuve.la guerre n’est pas une bataille mais plusieurs MERCi !!!

  4. Défenseurs d’ATT, si vous n’arrêtez pas de déconner, on va faire sortir le général Sanogo de sa prison !!!!!

    • Il ne faalait pas humilier Moussa Traoré. Au moins, lui, le dictateur, il n’a pas humilié le Mali

  5. Il est tombé de si haut qu’il faut craindre qu’il ne se soit brisé le coup, sinon la colonne vertebrale. Mali i fô! Alla ka i dèmén! Amina!
    Entre des soldats qui détalent à la première difficulté en abandonnant armes, bagages et corps de camarades blessés et des dirigeants qui mentent comme ils respirent, le peuple ne sait plus où donné de la tête. Pauvre de toi, peuple du Mali! Courage, Dieu est Grand. Il n’abandonne jamais un croyant. Alors demain sera forcement meilleur.

    • L ARMEE MALIENNE NE SE RELEVERA JAMAIS QUE DES LACHES QUI SONT NOURRIS PAR NOTRE CONTRIBUTION.

    • Le Mali est tombé très bas mais il va se relever grâce à Dieu qui ne l’abandonnera jamais.
      Ce sont les autorités sans autorités, les émasculés élus pour le défendre et qui ne sont là que pour s’en servir qui connaîtront une triste fin.
      Le Mali s’en tirera, j’en ai la conviction.

  6. le développement du Mali et le retablissement de son honneur et sa dignité d’antan passe aujourd’hui par la force, la dictature. Il faut un dictateur qui vient mettre le malien sur les rails, lui faire changer par la force ses comportements et agissements. Le malien est faux, ne pense qu’à soi même, le bien commun, public est le dernier de ses soucis. Un dictateur qui viendra interdire par exemple les éloges des griots, le sinankounya quant il s’agit du secteur public (mais seulement en privé, en famille. Assainir la justice avec la pratique des sanctions draconniennes et exemplaires. Cela aura une repercussion positive et sur l’éducation, socle du développement car les ressources humaines de qualité en sortiront, fera améliorer la santé et les autres secteurs de développement du pays. FANGA FINDRÖN DE BE SE KA MALIEN DJOGO YELEMA BI. Sinon avec la démocratie à l’occidentale, les maliens ne s’en sortiront pas. Même si demain on doit recruter de nouveaux militaires,ce sera la magouille.

    • A monsieur Man. On a vu la dictature de Moussa Traoré, qu'a-t-elle apporté comme développement ?

      Man, il faut arrêter de raconter des sornettes. Ce que la liberté ne résout pas ne sera qu’empiré par la dictature, surtout que les dictateurs maliens sont des voleurs, contrairement à Staline.

      On a besoin d’un Peuple qui sache dire non à l’infamie de ses dirigeants.

  7. J’ai juste une question: Est-ce que le nouveau gouvernement malien et son armée qui sont incapables de reconquérir une ville peuvent reprocher à ATT et à ses ouailles d’avoir failli dans le reconquête des 2/3 du territoire national?

  8. Il faut vendre l’armée malienne au MNLA au franc symbolique. Au moins cela permettra de faire cesser cette image affligeante de soldats maliens poursuivis comme des lapins à travers le pays.

  9. Voilà u malien qui a dit la vérité aux maliens.Reconnaissez enfin que vous n’avez pas les moyens de vos “grandes gueules”, et remettez-vous en questtion désormais. Le Malien nouveau est à préparer, celui d’aujoud’hui est tout sauf un patriote qui est prêt de donner sa vie pour son pays. Le malien d’aujoud’hui est cet avide de pouvoir, ce cupide, cet insolent, ce fanfaron et j’en passe. Plus grave que tout le malien c’est celui qui n’aime pas son pays; la preuve, sa force vive a toute fuit vers l’extérieur.
    COMMENT BATIR UNE NATION AVEC CA??????

  10. en tant que membre du RPM je nie comprends pas pourquoi IBK nie choisit pas un PM dans sonst parti. Est ce IBK erst sincere avec les militants qui l’ont supporte et cru depuis des decennies.

    • Zankeble, n’est-ce pas un peu trop tard pour poser cette exigence? Je me rappelle bien que lorsque certains partis de l’opposition, notamment le FARE de Modibo Sidibé, dénonçaient le dénie du fait majoritaire, le RPM s’est tu comme une carpe. Personne n’a entendu le BPN réclamer ce qui lui revient de droit : la primature. Aujourd’hui, l’heure n’est pas du tout indiquée pour une telle réclamation. Le Mali doit faire face à d’autres choses bcp plus sérieuses non?

  11. La défaite de l’armée malienne à Kidal le 21 Mai 2014 n’est pas due qu’aux « Mafieux Narcotrafiquants et Lâches Apatrides » (MNLA) qui, cependant, restent comptables de ce qui s’est passé et à venir dans cette « guerre de 6 heures « de Kidal qui éclate au grand jour suite à la visite du PM Moussa Mara.

    Ce sont des « barbus » (salafistes) touaregs Ifoghas de AQMI, via Ançar Eddine de Iyad ag-Ghali qui, pour des raisons de survie – struggle for life, la lutte pour la survie – de la tribu en danger, celle des irrédentistes guerriers Ifoghas nostalgiques des razzias, vandalismes et coupures de routes des caravanes transsahariennes d’antan, sont venus en renfort, depuis le Tamasna, à leurs cousins du « Bas Conseil Islamique Ifoghas » (BCII et non HCUA) d’Alghabas ag-Intalla (l’Amanokal en second des kel Adagh) pour désorganiser le dispositif armé malien qui était presque victorieux jusqu’à midi le mercredi 21 Mai 2014 et faire pencher la balance vers les mouvements armés MNLA Idnane et MAA bérabiche qui ont triomphalement annoncé leur victoire ? Serval les sûrement a observé et filmé par drones.

    Assurément, c’est le même scénario de Janvier 2012 à Tessalit et Aguel’Hoc qui se répète en Mai 2014; en effet, le MNLA Idnane, poussé par son orgueil, attaque l’armée malienne, une katiba touarègue Ifoghas (des barbus djihadistes d’Aqmi-Ançar Eddin) viennent derrière et achève le sale boulot d’égorgement et mutilations des soldats maliens.

    J’espère que Serval et Minusma tiendront compte de la nouvelle donne terroriste et agiront en conséquence.

    La reprise des combats hier mercredi matin va considérablement changer la donne et il faut s’attendre à une véritable crise humanitaire. Pour toutes ces raisons, IBK et son gouvernement devraient se préparer à la gestion des dégâts collatéraux de la recrudescence des hostilités, au pire.

    Le Mali doit poursuivre l’effort de guerre en prenant le temps qu’il faudrait pour bien préparant la reconquête militaire de la ville de Kidal, tout en défendant le reste du pays et, en fin, exercer une pression crédible sur l’adversaire MNLA+HCUA+MAA de manière à aller aux négociations en position forte.

  12. Je vous remercie Monsieur SIDIBE pour cet article responsable. L’histoire d’un peuple est faite de haut et de bas. La France, accusée à tort ou à raison dans notre malheur, a connu l’occupation. Aujourd’hui on a mal pour notre pays parceque nous l’aimons.Restons souder car les jours à venir vont être très difficiles, l’ennemi diffusera les photos de nos soldats tombés sur le théâtre des opérations.Le but est d’avantage de nous décourager, de nous opposer les uns les autres. Ne tombons pas dans son jeu.Mettons l’ouvrage sur le métier, apprenons de nos échecs et avançons.Logiquement nos dirigeants doivent changer de posture pour comprendre que l’outil de défense de nos frontières est plus important qu’un avion présidentiel. Pour autant je réaffirme mon soutien à IBK, et prie DIEU de l’inspirer pour oeuvrer dans le sens de la bonne gouvernance.

  13. « La guerre, ce n’est autre chose que du sang, de la sueur et des larmes »!

    L’armée malienne vient de subir une cinglante défaite à Kidal lors de sa « Guerre des 6 heures » du 21 Mai 2014 face aux mouvements touaregs rebelles, terroristes-djihadistes et narcotrafiquants qui, ironie de ‘histoire, rappelle l’échec cuisant que l’armée égyptienne de Gamal Abdel Nasser avait subi lors de la « Guerre des 6 jours » face à Israël en 1967.

    On retrouve dans la « Guerre des 6 heures » du « kankélatigui » IBK tous les ingrédients de la défaite historique du Raïs : grandiloquence, aveuglement, impréparation, sous-estimation de l’ennemi.

    Au Mali, les mêmes causes n’ont pas tardé à engendrer les mêmes effets qu’en Egypte d’alors ; en effet, à l’issue d’une chaotique « Guerre des 6 heures » dans Kidal « intra-muros », c’est la même gifle que le «Mandé-Mansa » a reçu pour des pertes de matériels militaires et surtout d’hommes ; seul soulagement pour le Mali, la non perte de territoires par rapport à l’Egypte de Gamal Abdel Nasser qui avait perdu le Sinaï annexé par Israël.

    Si IBK estime que le Mali peut et doit continuer la belligérance avec les rebelles touaregs, il se doit de mobiliser l’opinion publique nationale et même internationale mieux qu’il ne l’a fait jusqu’à présent ; en effet, ce n’est pas l’armée seule qui a perdu Kidal, c’est la communauté malienne dans son ensemble qui l’a perdu ; il en découle que ce n’est pas à l’armée seulement de reconquérir le « caillou » (Adagh n Foghas), c’est à chaque malienne et malien de se mobiliser pour ce faire.

    En tout état de cause, si le Mali veut faire la guerre, il faut d’abord commencer par se donner les moyens de faire cette guerre ; c’est loin d’être le cas comme viennent de le démontrer les récents événements de Kidal.

    Parmi les mesures idoines pour pallier la situation créée à Kidal qui n’ont rien d’extraordinaires parce que déjà été adoptées en totalité ou partiellement par des pays en conflits comme le Mali en ce moment ; je citerais celles dites d’urgence opérationnalisables dans l’immédiateté:

    – Mettre sous embargo la ville de Kidal en coupant les routes d’approvisionnement en carburant, certaines vivres comme le tabac à chiquer du Tawat (Algérie), le sucre et le thé ; ce qui se traduira par le transférer du coût réel de l’administration de cette ville à l’occupant en vue de créer des tensions entre population et occupants terroristes ;

    – Diversifier la coopération militaire bilatérale et multilatérale en faisant appel à des partenaires autres que la France et l’EU pour les besoins de formation et d’équipement. De nombreux pays, tels que la Russie, la Chine, Cuba, entre autres, ont un important savoir-faire militaire et ont d’excellentes relations avec le Mali ;

    – Maintenir une présence militaire considérable le long des frontières Niger, Algérie et Mauritanie qui sont jusque-là de véritables passoires.

    Le coût réel de la guerre au Mali doit être présenté au peuple en lui expliquant clairement à quoi on l’engage. C’est le véritable prix à payer pour être libre et vivre en paix sur son propre territoire. C’est le prix que Vietnamiens, Cubains, Iraniens, entre autres, ont payés, ou plus près de nous : Angolais, Ethiopiens, Tchadiens, Mozambicains, Rwandais, Algériens, Sud-Africains. Il n’y a pas de repas gratuit… Peut-être que nous, sahéliens francophones, sommes un peu trop habitués à la facilité ? Ou trop englués dans les paradigmes des palabres ou de la « négociation » ?

    Aucune guerre n’est facile, celles menées par les pays pauvres le sont encore moins. Toutes les guerres coutent cher : en argent, en ressources, en temps, et surtout en hommes. Dans le cas du Mali, ne nous trompons pas, il s’agit là d’une guerre qui va durer plusieurs années, dont l’issue est incertaine et qui emportera des milliers de vies humaines.

    A la fin, il faut que tout le monde comprenne que le Mali est en guerre et que la guerre ce n’est autre chose que “du sang, de la sueur et des larmes” comme l’a bien résumé Churchill.

    La comparaison du cas du Mali d’IBK avec l’Egypte de Nasser n’est pas fortuite. Après la catastrophe de 1967 de l’Egypte en guerre avec Israël, son successeur que l’on disait sans envergure, a patiemment remis à flots l’armée de son pays et a patiemment préparé une offensive contre un adversaire que l’on croyait invincible ; cette offensive, à défaut d’avoir été décisive, a sérieusement ébranlé Israël et l’a contraint à la table de négociations, prélude à la restitution du Sinaï ; en ira-t-il de Kidal squatté par les rebelles touaregs et les « barbus » ? INCH’ALLAH !

  14. Mara sert-il réellement IBK? Est-il vraiment au service du bien du Mali? Ce monsieur commence à devenir un élément dangeureux pour les intérêts vitaux du Mali. Non content d’avoir anéanti tous les efforts consentis pour un relatif retour à la normale, après avoir mis à mal les relations du Mali avec ses partenaires (France, Minusma, etc.)le voilà entrain de vouloir créer la zizanie entre le peuple et son armée en l’accusant d’avoir pris l’initiative de l’attaque du 21 mai à Kidal sans l’ordre de l’autorité politique. En réalité, Mara n’est qu’un imposteur doublé de menteur et d’arrogant. IBK doit bcp se méfier de cet homme.

  15. Il faut savoir raison gardée, dans la vie il y a et il y aura toujours des hauts et des bas, mais penser que c’est une faute c’est une erreur.
    Dans le parcours d’une nation il faut toujours s’attendre à des situations de ce genre, et dans une guerre soit on gagne soit on perd. Le Mali est sorti plutôt grandi parce qu’il connait ses amis et ses ennemis et en tant que pays de croyants on doit connaitre ses amis.

  16. IBK doit tirer toutes kes conséquences de son échec en démettant son incompétent Premier ministre et son gouvernement d’amateurs et de bluffeurs.

  17. Moussa Mara?
    Moussa Zara ou Moussa Zéro?

    Au moins IBK aurait compris que la mégalomanie ne fait pas un État!

    Élu par 77% des électeurs maliens dans l’espoir de redonner la dignité et “l’honneur” à ce pays, IBK s’est adonné à des voyages inutiles et à son goût démesuré du luxe stérile.

    Il ne s’est pas occupé du moral des troupes et n’a pas su les insuffler la rage de vaincre.

    Il ne s’est pas occupé de la redéfinition d’une nouvelle stratégie de guerre pour l’armée.

    Il ne s’est pas occupé de la refonte de l’armée et de sa nécessaire restructuration.

    Il ne s’est pas occupé de doter l’armée des moyens aériens il a préféré ses propres avions et motards pour pouvoir frimer inutilement au milieu des autres président qui rigolent en lui voyant.

    Il ne s’est pas occupé du renforcement du renseignement malien surtout pour collecter des informations sur l’ennemi, ses points forts et ses points faibles afin de pouvoir les exploiter au mieux.

    Il agit avec impulsion sans réelle préparation et ce dans tous les domaines.

    Il croit qu’il suffit d’évoquer Dieu pour être dans la grâce de Dieu.

    Il croit que sa présidence de la république au Mali est un bien familial dont il a tout simplement hérité.

    Il a méprisé les institutions de ce pays en acceptant de mettre son fils sans diplôme et sans expérience à la commission de défense de l’assemblée nationale d’un pays en guerre.

    Il passe des marchés publics d’armement à ses conseillers sans compétence avérée en matière de défense.
    Et cela est fait sans contrôle public et sans aucun effet sur l’efficacité de l’armée en tout cas pas à Kidal visiblement.

    Il a passé son temps a critiqué les autres alors qu’il ne fait pratiquement rien pour changer les mentalités et les mauvais comportements au Mali surtout dans l’armée.

    Il passait un mois cash sans conseil de ministres ni conseil de guerre dans un pays en guerre.

    Son ministre “costume”de la défense Boubeye trop suffisant se prend pour Goring alors qu’il est incapable de redonner le moral à nos troupes et de rendre le commandement efficace et le renseignement performant au Mali.

    Il n’a pas su nouer les liens séculaires avec nos alliés traditionnels (la Chine et la Russie) au moment où la France et l’ONU ont carrément montré leur préférence touareg sur Kidal.

    Voilà mes chers amis quelques faits qui nous ont conduit à la situation d’aujourd’hui et j’espère très sincèrement que les leçons seront retenues et que le Mali relèvera la tête très rapidement.

    GOD BLESS YOU!
    AND GOD BLESS MALI!

Comments are closed.