Situation au Nord-Mali: L’avenir politique des candidats en jeu

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La crise qui secoue le Nord du Mali sera un facteur déterminant pour les formations politiques et partant, les candidats déclarés à la présidentielle d’avril prochain. S’ils accèdent à la colline de Koulouba, ils doivent convaincre en proposant des solutions adéquates pour la résolution définitive de cette crise.

 

 

C’est que les Maliens ne veulent plus entendre des paroles creuses, mais des faits et preuves réels pour la résolution de cette crise.

Après plusieurs mois passés à jouir des fruits que la nation leur a conférés au sein de l’appareil administratif, les partis politiques doivent à présent proposer de vraies solutions pour endiguer une fois pour toutes la crise du Nord. Cela permettra aux Maliens de savoir exactement ce que les candidats comptent faire pour résoudre les maux qui minent le Nord du pays depuis plus de cinquante ans. C’est pourquoi l’ORTM de devrait créer une grille spéciale pour cette occasion.  Au cours de cette émission (qui sera animée par des journalistes de toutes les sensibilités), l’invité du jour devra répondre aux questions des téléspectateurs, car le temps est venu, pour les citoyens, de se familiariser enfin avec leurs candidats. On doit donc cesser de faire du « sur place », car les condamnations par communiqué de presse ne convainquent pas. Les citoyens veulent que les candidats viennent s’ouvrir au peuple malien qui  saura ainsi juger chacun d’eux. Pour cette crise au nord, ils veulent des dirigeants responsables au sens propre du mot et non des irresponsables qui sont dirigés.

Bienvenue dans la « jungle » !

La majorité présidentielle, qui donne l’impression d’un monde où tout va bien, n’est pas loin d’une jungle politique où il sera difficile, pour les formations politiques, de voir leur ambition présidentielle se concrétiser. On apprend qu’au sein de la famille politique de la mouvance présidentielle, les camps et clans se forment déjà sur la question du Nord. A ce niveau, le combat s’annonce âpre, et au regard des enjeux en cours, chacun veut en sortir blanchi car une mauvaise équation peut jouer sur la côte de popularité de ces clans, surtout que cette fois-ci, la population est montée au créneau pour donner de la voix.

Selon certaines langues, la cohabitation au sein de la mouvance n’est pas sans accrochages, car il ya des pro-pacifistes qui veulent se retrouver autour d’une table de négociation et ceux qui veulent qu’on mate une fois pour toutes cette rébellion afin de pouvoir organiser une élection paisible et maintenir le pays sur la voie de la démocratie. Compte tenu de la nature actuelle des relations entre les partis de la mouvance présidentielle et les autres partis, surtout ceux de l’opposition comme le SADI, il y a lieu de « remuer sa langue sept fois avant de parler », car rien n’est prévisible dans le contexte politique actuel. En observant la récente histoire politique du pays, on peut en déduire que ces leaders politiques subissent une grande pression de leurs supporteurs pour la conquête du pouvoir.

Se contenter des discours ou passer à l’acte ?

A la lecture de l’actualité, certains observateurs de la vie politique en ont déduit que dans cette crise, les partis politiques jouent leur survie parce qu’au regard des statistiques au sein de la population malienne, on constate que les électeurs ont les moyens de déjouer les pronostics avec cette crise au Nord du pays. La balle étant dans leur camp, à eux donc de chercher à convaincre les citoyens par des solutions idoines à la crise, car comme le dit l’adage, « un tien vaut mieux que deux tu l’auras». Certains avancent que la situation du Nord a déjà affaibli des partis politiques car les idées sont divergentes au sein de leurs bureaux politiques. Aussi, un habitant de Djélibougou, de souligner : « Au lieu de nous proposer des solutions concrètes, ils ne font que faire des déclarations et aller chaque week-end en précampagne dans les régions. Mais ils veulent gouverner comment ? Ils veulent aller aux élections sans le Nord ou bien ? Ils feront mieux de surseoir à cette précampagne inutile dans les régions et d’accorder leurs violons pour trouver une solution définitive à cette crise du Nord. Dans le cas contraire, ils auront fait des déclarations de candidature, de précampagne et autres pour rien. Seul le temps permettra de mieux les apprécier ».

Paul N’guessan

 

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1 commentaire

  1. att est la honte du mali il a bien profiter du mali et son entourage et maitenant ses au maliens de portes plaint contre att pour non assistance de la population en danger

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