Les évènements au Nord-Mali et les futures élections générales ont été les points focaux de la conférence de presse animée par la Convention nationale pour une Afrique solidaire Faso-Hèrè (CNAS-Faso Hèrè), le 23 février dernier à la Maison de la Presse. Les conférenciers étaient le Pr Koulougnian Edmond Dembélé, secrétaire politique et Me Abdoulaye Sangaré, chargé des questions juridiques et institutionnelles de la CNAS-Faso Hèrè.
Dans sa déclaration liminaire, Pr Koulougnian Edmond Dembélé a révélé que toute recherche de solution pérenne à la crise au Nord doit être cadrée dans trois principes sacro-saints : la préservation de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, l’approfondissement du processus démocratique et la consolidation de l’ordre politique et institutionnel issu de la Révolution du 26 mars 1991. « La Convention pour une Afrique Solidaire Faso-Hèrè (CNAS-Faso-Hèrè) et la Convention Nationale des Associations de Soutien à Soumana Sacko (CNAS) déclarent que toute recherche de solution à la crise sévissant dans le septentrion doit reposer sur une analyse objective de la nature et de l’origine de ladite crise », a-t-il souligné.
Selon lui, la douloureuse situation du Nord résulte de la sédimentation et de l’enchevêtrement de plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres, dit-il, des éléments de survivance de l’irrédentisme touareg, la politique laxiste et de compromission du Gouvernement, la grave erreur d’appréciation commise par le gouvernement vis-à vis des combattants touareg d’origine malienne revenant de Libye. Toujours selon lui, la CNAS-Faso-Hèrè et la CNAS dénoncent « le jeu complexe et souvent trouble et troublant de certaines puissances sous-régionales et extra-africaines… ».
Le parti de l’ancien premier ministre déclare ne pas être concerné par la déclaration de sortie de crise des partis politiques siégeant à l’Hémicycle. « Nous n’avons pas été convoquées, ni saisies par ses initiateurs. Nous nous démarquons d’elle, nous la rejetons purement et simplement. Aussi si des négociations doivent avoir lieu, elles devraient se faire au Mali. Nous ne refusons pas l’invitation de tiers étrangers. Mais nous devons respecter scrupuleusement la souveraineté de notre pays », ont clarifié les conférenciers.
Pour les orateurs, les élections constituent un des moyens sacro-saints qui répondent aux solutions de sortie de crise. Ces élections, expliquent-ils, doivent se dérouler dans la transparence. Ils regrettent le mauvais fichier électoral, les radiations de plus d’un million d’électeurs et la mauvaise organisation des scrutins futurs. Ils affirment que leur parti reste ouvert aux autres formations politiques pour la recherche de solutions alternatives à la crise du Nord.
Par Gaoussou M. Traoré