La rébellion dite touarègue au nord-Mali montre son vrai visage. Les preuves s’accumulent chaque jour attestant qu’il s’agit de vulgaires bandits à la quête de misérable pitance et de terroristes d’AQMI. De rébellion, point !
Ce constat atteste si, besoin est, que l’armée malienne reste très présente sur le terrain et n’évite pas l’affrontement au contraire des assaillants plus prompts à faire des apparitions spontanées dans des localités sans réel intérêt stratégique ou militaire.
On ne déplore aucun mort et blessé dans les deux localités ciblées par les insurgés. Selon les témoignages recueillis auprès des populations locales, les deux incursions ont été menées presque dans le même timing. Et les assaillants étaient plus soucieux par des actes de pillages auxquels ils se sont adonnés qu’à véritablement conquérir le territoire et à s’y installer.
Goundam : « Chauffeur Coulibaly, descendez et remettez-nous le véhicule »
A Goundam, ils ont enlevé le véhicule de service de la santé dans des conditions qui en disent long sur leur identité. Le chauffeur répondant au nom de Coulibaly qui se trouvait au volant au moment des faits, a été nommément interpellé par les insurgés en ces termes: «Chauffeur Coulibaly, descendez et remettez-nous le véhicule ». Bien évidemment, M Coulibaly ne se le fera pas dire deux fois. Il descendit et leur remit le véhicule.
Le fait d’identifier clairement le conducteur atteste bien qu’il s’agit d’éléments connaissant parfaitement les personnages et le milieu.
Diré : des ordinateurs, des motos et véhicules enlevés
Qu’on nous le dise : qu’est-ce qu’un combattant rebelle peut bien faire avec un ordinateur sur un champ de bataille ? Rien, absolument rien ! Mais un vulgaire bandit peut toujours revendre son butin.
Dans tous les services où ils sont passés à Diré, les assaillants se sont rués sur les biens et autres matériels, à l’hôpital, au commissariat de police, à la Brigade de la Gendarmerie, à la préfecture, à l’Institut de formation Professionnelle…, où ils ont enlevé de part et d’autres des ordinateurs, des motos, des biens personnels dans les logements pillés…
Ils ont également rendu visite au camp de garde où ils libéré tous les prisonniers. Ils ont même osé emporter l’ambulance de l’hôpital. Et çà se dit libérateurs et engagés pour le développement et le bien être des populations de la zone !
Et pour leur couverture, ils ont pris des otages au moment de se retirer. La méthode, on le constate est digne des bandits de grands chemins et des terroristes. Ils durent cependant libérer les otages en pleine brousse suite à une panne de moteur.
Peut-on véritablement parler de rébellion dans ces conditions ? Si oui, la logique militaire aurait voulu que les insurgés s’attaquent à la localité de Niafunké à environ 150 Km de là et où, pour des raisons stratégiques, l’armée a concentré le plus gros de ses ressources.
B.S. Diarra
KIDAL : les populations exaspérées par la délégation ministérielle et à propos des élections
Les populations de Kidal y compris le personnel de l’administration d’Etat en poste dans ladite localité, a très mal perçu la visite d’une forte délégation ministérielle venue parler d’élections.
Ladite délégation était conduite par le ministre KafouGouna Koné. Il s’agissait pour les visiteurs de s’entretenir avec l’administration locale sur l’organisation de l’élection des conseillers nationaux initialement prévue le 25 mars prochain, la présidentielle et le referendum du 29 avril prochain.
Si le gouvernement est toujours obnubilé par l’organisation de ces scrutins, les populations de Kidal, elles sont plutôt préoccupées par l’insécurité dans leur région. Elles ont tenu à le faire savoir au gouverneur de la région lequel a mis en œuvre toute une montagne de diplomatie afin de les convaincre à écouter au moins les visiteurs.
Il faut dire que Kidal n’est pas la seule localité à s’interroger à propos de la tenue effective desdits scrutins dans le délai annoncé. L’administration locale ayant déserté la quasi-totalité des circonscriptions du nord, on voit les élections se tenir dans les conditions respectables et dans le délai constitutionnel. Ce, étant entendu que dans le cas de l’élection présidentielle et référendaire et au contraire des législatives, il n’existe qu’une seule et unique circonscription : l’ensemble du territoire national.
B.S. Diarra
La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.
Tout ceci montre une fois de plus l’irresponsabilité de nos dirigeants
“Qu’on nous le dise : qu’est-ce qu’un combattant rebelle peut bien faire avec un ordinateur sur un champ de bataille ?”===> Ils suivent aussi sur Maliweb…non ??? 😀
J’adorrrrrrrrrre!!!!
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