Hors de Kidal, pas de salut ! Telle est la doctrine autour de laquelle, le MNLA conçoit le bien et l’avenir du Mali. Et le terme « Azawad » tant aimé par ce mouvement sécessionniste, n’est, en réalité, qu’une opération de camouflage politique. C’est pourquoi, il se plaît à défier la république, à infliger, chaque jour, une nouvelle humiliation à l’Etat malien. Rappelons que ce mouvement a mené « une politique de collaboration, « durant l’occupation du Nord-Mali avec la canaille djihadiste ».
Le temps est venu de mettre définitivement un terme à l’autorité arbitraire du MNLA à Kidal. Car le Mali ne peut exercer sa souveraineté et atteindre son unité nationale avec l’occupation illégale de Kidal par ce mouvement.
Le MNLA, profitant du vide sécuritaire qui régnait au Nord-Mali, notamment à Kidal, a vite fait de prendre possession, « illégalement », de lieux stratégiques de l’Etat malien : le « gouvernorat » et la « radiotélévision nationale ». Mais suite à d’intenses pressions diplomatiques sous-régionale et onusienne, ce mouvement vient d’annoncer, le 8 novembre, qu’il a décidé de rendre à l’Etat malien ses deux « symboles » majeurs de sa souveraineté. Et la mise en œuvre effective de cette décision a été fixée au 14 novembre.
N’assiste-t-on pas, une fois de plus, à une nouvelle ruse manipulatrice du MNLA ? On peut le craindre, car le sport favori de ce mouvement reste « la propagande », et « la dissimulation permanente ». Comme l’a si justement déclaré le ministre Cheick Oumar Diarra, Ministre malien de la réconciliation , « nous verrons bien, le 14, si le MNLA respectera ses déclarations ». Il ne faut cesser de répéter que, depuis sa création, ce mouvement politico-militaire n’a cessé et ne cesse de commettre des fautes tactiques et stratégiques inqualifiables. Comme si la seule chose à laquelle croit le MNLA, c’était la rédemption du Mali par la souffrance et l’humiliation.
Or, accepter une telle logique politico-mystique, c’est accepter, tout bonnement, la désintégration pure et simple de l’Etat malien. C’est pourquoi le temps est venu de mettre définitivement un terme à l’autorité arbitraire du MNLA à Kidal. Car le Mali ne peut exercer sa souveraineté et atteindre son unité nationale avec l’occupation illégale de Kidal par ce mouvement. Et c’est ici, précisément, que Paris doit, enfin, renoncer à sa politique et stratégie de « dupes » qu’il a pratiquée jusque là vis-à-vis du MNLA.
Avec une telle politique et une telle stratégie, le Mali risque de tout perdre. Et l’on comprend aisément, de plus en plus, l’agacement de Bamako vis-à-vis de la complaisance coupable et aveugle de Paris face aux provocations répétées du MNLA contre l’Etat malien.
D’ailleurs, les critiques et l’animosité de l’opinion malienne commencent à s’accentuer envers l’attitude de Paris. La prétendue neutralité politique et militaire de Paris au Nord-Mali, est devenue mortelle pour l’Etat malien.
Après l’odieux assassinat des deux journalistes français à Kidal, la France officielle découvre, comme par surprise, qu’elle ne prêchait que dans le désert.
A Kidal, la France a été en retard d’une paix comme certains généraux sont en retard d’une guerre
Bien sûr, le Mali a une juste conscience de la contribution militaire décisive de la France dans la victoire contre l’hydre djihadiste. Mais à quoi bon apaiser l’Etat malien en lui donnant une illusion de souveraineté ? Et qui a intérêt à « balkaniser » le Mali ? Oui, Paris a manqué de clairvoyance vis-à-vis du MNLA. A Kidal, la France a été en retard d’une paix comme certains généraux sont en retard d’une guerre. Mais il est encore possible pour Paris de corriger ses erreurs et de réparer les dommages politico-militaires au Nord-Mali. Comme l’a si bien relevé Hannah Arendt, « quand les faits nous reviennent à la figure, tentons au moins de bien les accueillir. Essayons de ne pas fuir dans des utopies ».
L’Etat malien a pleinement le droit, moralement et politiquement, de rappeler à l’ordre le MNLA. Sinon, que deviendrait ce pays, si triomphait, à Kidal, un mouvement qui a juré et combattu pour sa destruction ?
Soulignons que ce mouvement a osé jouer son existence en misant sur la carte de la victoire djihadiste au Nord-Mali. L’autorité incontestable de l’Etat malien doit être restaurée à Kidal, de surcroît avec un nouveau pouvoir doté d’une véritable légitimité démocratique pour parfaire une telle tâche. A moins qu’il n’existe un accord tacite et secret entre Paris et le MNLA, la France et l’ONU doivent agir, concrètement, et avec efficacité, en vue de mettre fin au cycle d’humiliation permanente de l’Etat malien. Car, les élections législatives du 24 novembre doivent se dérouler sur toute l’étendue du territoire malien, sans exception. Le MNLA ne cesse de prôner le « dialogue » et la « réconciliation ». Alors, qu’il cesse d’humilier l’Etat malien ! Comment ses dirigeants osent-ils imaginer, un seul instant que le nouveau chef de l’Etat élu démocratiquement puisse gouverner un grand pays comme le Mali, et faire comme si l’Etat malien n’a pas à se mêler de ce qui le regarde ?
Aussi longtemps que l’Etat malien ne sera pas intégralement respecté, tous les efforts de reconstruction de « la communauté internationale » se révéleront vains, voire inutiles. Et il est illusoire de penser préserver « l’avenir du Mali » en cherchant des compromissions à tout prix avec le MNLA. Ne nous faisons surtout pas d’illusion : rien pour l’instant n’indique qu’à Kidal, une guerre sera inévitable entre l’armée malienne et le MNLA.
« Le Pays »
On a tout compris. On ne peu pas d’une main voiler le soleil.
la france aux francais et le mali au maliens,là on saura qui doit contrôler kidal que le mali aime tant.
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