Organisée par le service de la lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS), cette édition a été une opportunité pour les différents acteurs impliqués dans le processus d’échanger et de partager leurs expériences. C’était le vendredi dernier à la Galerie ‘’La Médina’’ de Médina-Coura.
Selon le modérateur M. Charles, tout le monde a le droit de vivre et de travailler en sécurité, sans crainte. Mais après un conflit, le seul moyen d’atteindre cet objectif est de retirer les bombes, les munitions, les roquettes et les mines qui n’ont pas explosé, et de sécuriser les stocks et les entrepôts d’armes et de munitions.
‘’Nous célébrons aujourd’hui la dixième Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte anti-mines. De grands progrès ont été faits au cours de la décennie écoulée en vue d’éliminer le danger des mines anti personnelles, avec les 162 États signataires de la Convention d’Ottawa sur les mines anti personnelles’’, a dit M. Mama Damien de l’ONU, représentant le secrétaire Général empêché. Toujours selon lui, L’ONU joue un rôle essentiel en s’employant à libérer le monde de la menace que représentent les mines et les restes explosifs de guerre, en répondant aux besoins des victimes et des survivants, dont elle s’attache à faire respecter les droits fondamentaux.
« Rien qu’au cours de l’année passée, l’ONU a détruit plus de 400 000 mines terrestres et restes explosifs de guerre et plus de 2 000 tonnes de munitions périmées. Elle a déminé et vérifié plus de 1 500 kilomètres de routes, sensibilisé des millions de personnes au danger des mines et formé des milliers de militaires et de policiers à la manipulation et à la neutralisation contrôlée d’explosifs », dira-t-il une fois de plus au nom de son secrétaire général. « Je remercie tous ceux qui ont contribué à ce succès, tout en sachant que des femmes, des filles, des garçons et des hommes continuent d’être victimes de mines terrestres qui ont été déposées il y a des décennies dans des pays comme l’Afghanistan et le Cambodge. Je suis alarmé de constater que ces armes, qui frappent aveuglément, continuent jusqu’à nos jours d’être employées dans les conflits » a-t-il conclut.
La présidente de la commission nationale de la lutte contre la prolifération des armes légères abondera presque dans le même sens que son prédécesseur. « Le thème retenu cette année pour la Journée internationale traduit la réalité à laquelle les civils, les travailleurs humanitaires, les Casques bleus et les organismes de développement font face dans les zones et les pays qui se relèvent d’un conflit. Il suffit que des engins explosifs bloquent le passage pour que les denrées alimentaires ne puissent pas être acheminées, les réfugiés et les personnes déplacées ne puissent pas retourner dans leur foyer en toute sécurité, les enfants ne puissent pas aller à l’école, les échanges commerciaux soient perturbés, les efforts de développement et de consolidation de la paix soient entravés et les opérations de maintien de la paix ne puissent pas se déployer dans de bonnes conditions de sécurité » a-t-elle signalé. Selon elle, les populations civiles sont exposées à tout un arsenal d’explosifs de plus en plus variés, qu’il s’agisse de mines, de munitions en grappe, d’armes et munitions dangereuses et non sécurisées ou d’engins explosifs improvisés. Je trouve extrêmement préoccupant l’usage intensif d’engins explosifs improvisés qui est fait par des groupes armés.
Notons que le Mali a adhéré à la Convention sur l’interdiction des mines anti-personnelles de 1997, signé la Convention sur les armes à sous munition, consenti au Protocole V sur les restes explosifs de guerre et ratifié la Convention de la CEDEAO sur les Armes Légères et de Petit Calibre.
KANTAO Drissa