Série d’attaques au Nord et au Centre : Le chaos s’installe !

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Tragédie! C’est le mot le plus approprié pour qualifier ce que le Mali, dans son centre et sa partie septentrionale, a vécu la semaine dernière. Koulikoro, Mopti, Tombouctou et Gao ont enregistré, en l’espace de cinq jours, des attaques très violentes ayant occasionné la mort de plus de cinquante personnes (militaires, paramilitaires et civiles).

Singulièrement, Mopti est le centre névralgique de l’insécurité au Mali. Plus qu’au nord, la situation sécuritaire dans cette région est telle que l’Etat n’y exerce quasiment plus son autorité, laissant le champ libre aux bandits et surtout aux djihadistes en complicité avec des groupuscules armés. Ces derniers ne cessent d’accentuer la pression, à travers de fréquentes incursions dans les localités, avec à la clé des attaques contre les forces militaires. Les civils, y compris les enfants et les femmes, ne sont pas épargnés. Effet, le jeudi dernier, 30 civils (dont des femmes et enfants) ont péri dans l’explosion d’une mine à Boni, près de la frontière Mali-Burkina. Le même jour, à Youwarou, l’armée a annoncé avoir tués 5 assaillants et perdu 2 éléments, suite à une attaque.

La veille, mercredi, 2 douaniers et 1 terroriste ont été tués à Toubacoro, dans le cercle de Banamba. Une localité située à quelque 200 km de Bamako.

Le samedi dernier, Soumpi (Niafunké) a été la cible d’une attaque terroriste. Bilan très lourd : Une vingtaine de soldats tués, de nombreux blessés et des portés disparus.

Ces victimes viennent rallonger la très longue liste de personnes tuées durant ce mois de janvier. En effet, le 6 janvier dernier, près d’Ansongo (région de Ménaka),  5 civils ont été tués. Ils étaient à bord d’un car qui a sauté sur une mine.

C’est que la situation sécuritaire est loin d’être optimale. Pis, en plus du Nord, de groupuscules armés se sont rendus maîtres de nombreuses localités du Centre. Face à cette situation, le pouvoir en place garde le silence. En manque de solutions, il ne peut que constater les dégâts au Nord et au centre du pays. Pendant ce temps, le pays bascule dans un cycle de violence avec son lot de victimes. Aujourd’hui, le chaos s’installe dans le Centre du pays. Et les autorités, face à cette évidence, n’ont apparemment aucune réponse.

Sambou Diarra

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