La semaine écoulée a été l’une des plus meurtrières depuis l’installation des nouvelles autorités au Mali. Au total, 11 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des attaques dans le pays.
La série de tragédie est loin de se clôturer au Mali. Chaque jour qui passe la population ne cesse d’enregistrer des tueries qui sèment inquiétude et désolation.
A Niono, dans la région de Ségou, les tensions intercommunautaires inquiètent les autorités locales. Ces dernières ont lancé hier, jeudi 5 novembre, un forum sur la réconciliation communautaire. Durant quatre jours, les différentes communautés ( peuls et chasseurs traditionnels) vont tenter de trouver une solution aux conflits incessants qu’elles se livrent. L’insécurité a, en effet, atteint son paroxysme dans le cercle.
Le lundi 2 novembre, dans la soirée, des hommes armés, non encore identifiés, ont tué l’imam de N’Débougou. Un peu plus tôt, un commerçant, un imam adjoint, a été sommairement exécuté à B5 Tiémidéli Koura, dans la commune de Toridagako, toujours dans le même cercle. Pour rappel, un jour avant, dans la même zone, à Farabougou, le dimanche 1er novembre, un militaire malien est mort lors d’un accrochage entre les Famas et des présumés djihadistes qui continuent toujours d’assiéger la localité.
La violence est encore toujours présente dans la région de Mopti. Le mardi 3 novembre dernier, un minibus en provenance de Mopti, a été attaqué par des individus armés non encore identifiés entre Parou et Songhobia, dans le cercle de Bandiagara. Bilan : 8 civils tués( deux bébés de quelques mois figurent parmi les victimes) et 8 autres blessés, selon des sources locales. Les blessés ont été évacués par la Minusma à Sévaré. Le mois dernier, dans la même zone, 12 militaires maliens ont trouvé la mort lors des attaques lancées par des présumés groupes armés terroristes contre les Forces armées maliennes (FAMa).
Le Sud du pays aussi n’est pas épargné par ce regain de violences. Dans la région de Koulikoro, plus précisément à Fana, un fait divers défraie la chronique : Bimba Traoré, un sexagénaire, a été tué puis décapité, le 4 novembre dernier, à Badialan, un quartier de Fana. Cette localité est en effet devenue tristement célèbre par le nombre très élevé de personnes décapitées qu’elle a enregistrées : 9 personnes décapitées depuis l’affaire de la petite Ramata Diarra. Cette dernière, une petite fille albinos de cinq ans, a été enlevée, éventrée et décapitée dans la nuit du samedi 12 mai à dimanche 13 mai 2018 à Fana.
Il y a eu 343 attaques, 375 civils tués, 450 blessés et 93 enlevés durant les trois derniers mois, selon le dernier rapport trimestriel de l’ONU sur la situation au Mali. «Les civils, toutes communautés confondues, ont continué d’être la cible d’attaques, en particulier dans le centre du Mali. Au 31 août, 343 cas avaient été signalés : 375 civils avaient été tués, 450 blessés et 93 enlevés dans l’ensemble du Mali », précise Antonio Guterres dans son rapport.
Selon le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, la situation dans le centre du Mali reste très préoccupante. Il a aussi ajouté que les milices d’autodéfense et les groupes extrémistes ont continué d’exploiter les conflits intercommunautaires, ce qui a entraîné une violence continue contre les civils et des problèmes de sécurité, touchant principalement les cercles de Bankass, Bandiagara, Douentza et Koro. « La situation en matière de sécurité est restée très préoccupante, les attaques de groupes extrémistes contre les civils et les forces de sécurité nationales et internationales dans le nord et le centre du Mali se poursuivant sans relâche», révèle le rapport.
K. Diakité
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Forum sur la réconciliation intercommunautaire à Niono
Poser les jalons d’une paix entre peuls et chasseurs donsos
A Niono, dans la région de Ségou, les autorités ont lancé hier, jeudi 5 novembre, un forum sur la réconciliation communautaire. Durant quatre jours, les différentes communautés ( peuls et chasseurs traditionnels) vont tenter, sous l’égide du gouverneur de Segou, de trouver une solution aux conflits incessants qu’elles se livrent. Le forum va essayer d’enrayer les causes de la violence dans la zone qui serait liée, selon des experts, à la mauvaise gouvernance, qui se caractérise par «la faiblesse et l’irresponsabilité» de l’État, l’activisme des groupes armés, le chômage des jeunes… Dans cette zone, l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes. Le lundi 2 novembre, dans la soirée, des hommes armés, non encore identifiés, ont tué l’imam de N’Débougou. Un peu plus tôt, un commerçant, un imam adjoint, a été sommairement exécuté à B5 Tiémidéli Koura, dans la commune de Toridagako, toujours dans le même cercle. Pour rappel, un jour avant, dans la même zone, à Farabougou, le dimanche 1er novembre, un militaire malien est mort lors d’un accrochage entre les Famas et des présumés djihadistes qui continuent toujours d’assiéger la localité.
SEM le vice-président GOITA, vient de confirmer, ce que je disais, dans son communiqué concernant la vaste opération de ravitaillement du village de Farabougou (région de Ségou). Voici ma contribution sur Farabougou publiée depuis le 25 octobre 2020 et le 31 octobre 2020 AU SOIR. ELLE DÉCRIVAIT AVEC EXACTITUDE CE QUI S’ÉTAIT PASSÉ ET CE QUI SE PASSE à Farabougou AVEC la prise en otage de l’armée Malienne à Farabougou. A-t-on suffisamment tenu compte de cette contribution ?
Mali : ATTENTION, ATTENTION, ENLISEMENT très prolongé de l’armée d’où sa prise en OTAGE vu son inaction devant les dérives des djihadistes à Farabougou, réduite juste à l’humanitaire : la vaste opération, intensifiée le 05 novembre 2020 et aidée par la Minusma, de ravitaillement du village de Farabougou, dont parle SEM GOITA, le prouve. IL PEUT Y AVOIR D’AUTRES TYPES de Farabougou ou d’OGOSSAGOU, Prévenir au lieu de guérir.
Bonjour,
L’attaque terroriste et la séquestration de Farabougou étaient prévisibles.
En effet, l’impunité suite principalement aux deux attaques d’Ogossagou et suite aussi à d’autres attaques au centre est la CAUSE directe de l’attaque de Farabougou et de la séquestration associée.
Le 16 février 2020, en tant que débatteur sur Africable, débat du dimanche, j’avais dit que si suite à l’attaque du 14 février 2020, deuxième attaque d’Ogossagou, les sanctions ne sont pas infligées aux auteurs, il y aura d’autres types d’Ogossagou. Le cas de Farabougou est induit par l’impunité suite, entres autres, aux attaques d’Ogossagou.
Qui est responsable ?
La milice Dan Nan Ambassagou était pointée du doigt par les enquêtes, en particulier celles de la Minusma, de HRW et du gouvernement mais n’a pas été sanctionnée malgré qu’elle soit frappée d’une dissolution prononcée par le gouvernement (jamais eu lieu).
La milice partenaire du gouvernement de SBM/IBK n’a jamais été inquiétée. Le gouvernement Boubou Cissé a essayé de la contrecarrer sans résultat.
Depuis le coup d’état, elle a essayé d’intimidation à intimidation de se faire parrainer par les FAMAs : elle a même stipulé et menacé qu’elle risque d’aller en dissidence comme la CMA. Comme le gouvernement ne réagit pas à Ça, qui pourrait être considéré comme des provocations, elle réveille, aidée, par des forces obscures, les vieux affrontements intercommunautaires, Peuls-Dogons (Dozos)/Bambaras comme allibi pour causer des affrontements dans certains villages ou communes OU pour occuper certains villages ou communes. C’est le cas des affrontements intercommunautaires à Farabougou où les Peulhs se sont faits aidés par les djihadistes d’Amadou Kouffa. D’où l’occupation par ces djihadistes pendant au moins 30 jours.
En ayant agi pour libérer Farabougou, c’est comme si le gouvernement a opté pour aider les Peulhs or il avait refusé, implicitement, malgré les menaces à la dissidence, l’aide à la milice Dan Nan Ambassagou (qui est du coté des Dogons et Bambaras).
Le problème est donc compliqué, il faut rendre possible les discussions pour mettre durablement FIN à la crise inter-communautaire comme l’avait souhaité SEM GOITA, DONC, il fallait (fait) obligatoirement convoquer une concertation intercommunautaire en invitant tous les acteurs pour une SOLUTION IMPARTIALE à équidistance de toutes les communautés, pronée la réconciliation nationale entre f r ères et sœurs des mêmes régions, du même pays. Cette concertation pourra être le prélude à la concertation nationale pour la réconciliation entre Maliens dont un volet doit être dédiée au dialogue avec les djihadistes.
Agissons vite pour éviter la poursuite de la spirale de révoltes, de l’enlisement déjà très prolongé de l’armée ayant abouti, vu son inaction devant les dérives des djihadistes à Farabougou, à sa prise en OTAGE car empêchée (par les contradictions, vu qu’elle doit être impartiale face aux acteurs de la crise intercommunautaire) de faire du contre-terrorisme (n’oublions pas que les djihadistes étaient venus aidés un des acteurs de cette crise, c’est pourquoi, les Dozos de Farabougou ont refusé de déposer les armes ou de les remettre aux terroristes) en la réduisant juste à l’humanitaire et pour que les forces obscures n’aient pas le temps de réagir (extension ailleurs).
J’ai proposé une solution pacifique : (1) à travers le DDR, (2) à travers la concertation inter-communautaire, prélude à une concertation nationale pour la réconciliation entre Maliens, (3) (r)établir l’autorité de l’état partout ainsi que les services de base ET (4) enclencher le développement durable partout en s’appuyant sur le triplet Paix, Sécurité et Justice.
Appelons, une nouvelle fois, les acteurs de cette crise à Farabougou à s’impliquer d’avantage pour la réussite de la concertation inter-communautaire.
Évitons qu’il y ait encore d’autres types de Farabougou et d’Ogossagou, en particulier, dans les régions de Ségou, Mopti et dans le Nord.
Cordialement
Dr Anasser Ag Rhissa, expert TIC, Gouvernance et Sécurité,
TEL 78731461
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