Sécurité et protection civile : Clin d’œil sur l’OCS

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Le Magistrat – Lieutenant – Colonel Adama Tounkara était l’invité d’honneur du point de presse mensuel organisé par le département de la Sécurité et de la Protection Civile. Occasion pour lui, en sa qualité de patron de l’Office Central des Stupéfiants (OCS), d’éclairer les lanternes en cette journée sainte du vendredi 27 mai 2016.

D’entrée de jeu, le Magistrat – militaire s’est dit ” très honoré et animé d’un réel plaisir ” de se retrouver devant la presse pour parler d’une boîte qu’il dirige. Démonstration à l’appui, Adama Tounkara a fait l’historique de l’Office. Selon lui, tout est parti de l’article 35 de la Convention Unique sur les stupéfiants de 1961, ratifiée par notre pays, qui imposait aux Etats membres d’assumer sur le plan national la coordination de l’action préventive et répressive contre le trafic illicite des drogues à travers ka création d’un service approprié chargé de cette coordination. Dans ce cadre, ajouta t – il, le Mali a pris un certain nombre de mesures législatives et institutionnelles parmi lesquelles la loi N°01-078/AN – RM du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs. Loi qui fut modifiée par l’Ordonnance N°2013 – 012/PRM du 02 septembre 2013 qui donna naissance à l’Office Central des Stupéfiants (OCS).

En termes clairs, la boîte dirigée par le Magistrat – Lieutenant – Colonel Adama Tounkara est chargée aujourd’hui ” d’assurer la coordination opérationnelle des actions de lutte contre la trafic illicite des drogues menées par les autres services de répression “. Quatre principales missions sont assignées à l’OCS.

A savoir : ” Opérer sur toute l’étendue du territoire national, aux différents points potentiels de passage des stupéfiants, notamment des aéroports, les postes frontaliers, les gares et les ports fluviaux ;

– Contrôler et rechercher les passages suspects et leurs bagages en provenance ou à destination des pays – cibles des trafiquants de stupéfiants au niveau des aéroports, dans les gares, dans les terminaux à conteneurs et les ports fluviaux;

– Procéder à des contrôler sur toutes les plateformes aéroportuaires, tant en ce qui concerne les personnes que les bagages, les frets, les aéronefs (parking, aviation générale) et les courriers postaux en transit, à l’arrivée ou au départ ;

– Etablir un rapport annuel et une statistique sur les saisies et les tendances de l’abus et du trafic des stupéfiants “.

Pour mener à bien ces différentes missions, l’OCS doit être prévenu, informé ou associé à toutes les opérations envisagées. En tout cas, un rapport d’exécution lui est toujours adressé pour des besoins utiles.

L’on a ainsi pu noter avec le Colonel Tounkara que l’OCS avait déjà opéré d’importantes saisies de drogue (des tonnes de cannabis, des kilogrammes de cocaïne, des Amphétamines, etc.). L’Office a aussi à son actif l’interpellation de plus de 150 individus et leur mise à disposition à la justice. Témoigne éloquent des prouesses de l’OCS, quelques heures avant le début du point de presse, des saisies avaient été opérées au marché Dabanani.

Ne voulant en tirer aucune gloriole, Adama Tounkara estime que l’objectif majeur de l’Office était d’endiguer, sinon de diminuer au maximum l’ampleur du fléau, en détruisant les pistes et filières de ravitaillement. Pour parvenir à cette fin, il en appelle au civisme de tout un peuple.

B. KONÉ

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