Le président Ibrahim Boubacar Keïta a concédé mercredi 26 septembre aux Nations-Unies que la force conjointe du G5 Sahel peinait à devenir “opérationnelle” et appelé tous les contributeurs financiers à “honorer leurs engagements”.
“La force conjointe du G5 Sahel peine à être pleinement opérationnelle, faute de mandat adapté et surtout de financements appropriés”, a-t-il lancé à la tribune de l’ONU à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
“Nous invitons nos partenaires qui ont fait des annonces de contributions financières en février 2018 lors de la conférence de Bruxelles à honorer leurs engagements en faveur de la force conjointe”, a-t-il ajouté.
La force, qui doit compter 5.000 hommes, a été lancée par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad pour lutter contre les groupes terroristes qui essaiment dans le Sahel. Mais face à cette inertie, il ne serait pas temps pour les pays du G5 Sahel de réfléchir aux voies et moyens de financer cette organisation eux-mêmes. Pour la simple raison que l’insécurité frappe plus leurs pays que les pays occidentaux.
Cette option sera la bienvenue, pour la simple raison que les 414 millions d’euros promis lors de la conférence internationale des donateurs le 23 février tardent à se matérialiser.
Le président IBK a aussi plaidé pour le placement de cette force sous un mandat de l’ONU, “assorti d’un financement adéquat, pérenne et prévisible”, ce à quoi s’opposent les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation. Ibrahim Boubacar Keïta a réitéré sa “détermination à faire avancer le processus de paix au Mali”, promettant de “travailler sans relâche à la mise en œuvre diligente et inclusive” de l’accord d’Alger de 2015.
Le temps presse pour les pays du Sahel, car la montée de l’insécurité fait peur aux populations des pays du Sahel. Freinant du coup toutes les politiques de développement dans le Sahel.
Assi de Diapé