Sécurité au sahel : La méthode d’Africa Center Atlantic Council décriée

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Les pays du G5 Sahel. © Wikimedia commons/LeGrandJardin

Que recherche le Centre Afrique du Conseil de l’Atlantique dans la crise sécuritaire du Sahel ? C’est la question qui taraude les esprits et intrigue en même temps.

Officiellement, on parle d’une rencontre où les autorités maliennes discutent de la situation sécuritaire au Sahel. En début du mois de mars, le Centre Afrique du Conseil de l’Atlantique a organisé une table ronde avec le chef d’état-major particulier du président de la République, le général de brigade Oumar Daou, et le président de la Commission nationale de défense, de sécurité et protection civile de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita.

Dr. J. Peter Pham, vice-président du Conseil de l’Atlantique et directeur du Centre Afrique, a conféré avec le général Daou et M. Kéita et a souhaité la bienvenue aux participants.

Dans leurs interventions, le général Daou et M. Kéita ont évoqué l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. Une situation caractérisée depuis le début de l’année 2018 par seize incidents terroristes qui ont coûté la vie à plus de trente civils.

Une occasion mise à profit par le général Daou pour faire comprendre que les Forces de défense maliennes manquent des ressources nécessaires pour améliorer l’appareil de défense et de sécurité du pays, de mettre en œuvre les réformes nécessaires et instaurer une paix durable au Mali et dans la région sahélienne.

L’officier général a également cité d’autres défis pour résoudre ce problème. Le général Daou a appelé à un plus grand engagement et soutien de la part de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et d’autres forces internationales opérant dans la région.

 

Des interrogations

Une discussion a suivi les remarques du général Daou et de M. Kéita, se concentrant sur le rôle du G5-Sahel dans les opérations antiterroristes dans la région et les prochaines élections locales, régionales et la présidentielle qui auront lieu au Mali entre avril et juillet de cette année.

En plus du chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat, le général Oumar Daou, et du député Karim Kéita,  plusieurs personnalités africaines ont pris part à la rencontre.

C’est surtout le choix des invités qui intriguent et fait penser plutôt à une sorte de lobby. Pour nombre d’observateurs, la sécurité au Sahel ne doit pas seulement être l’affaire des politiques, elle doit impliquer en première l’armée d’où l’absence des représentants des ministères compétents en la matière (Défense et Sécurité) est décriée fortement.

A. M. C.

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