Sécurisation des régions centre du Mali : L’Etat et ses partenaires font cause commune

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Le G5 Sahel se dote d'un fonds pour gérer l'aide promise dans la lutte contre le terrorisme.
Le G5 Sahel se dote d'un fonds pour gérer l'aide promise dans la lutte contre le terrorisme. © © RFI/Olivier Fourt

Grâce au leadership du Président en exercice du G5 Sahel,  Ibrahim Boubacar Kéita, les actions suivent les discours. Après le succès de la 1ère opération lancée en novembre 2017, la Force conjointe de G5 Sahel vient de lancer  le 14 janvier 2018, une nouvelle opération baptisée «Pagnali» qui signifie « tonnerre » en langue peul. Une opération d’envergure de lutte antiterroriste qui viendra renforcer la mise en œuvre du Plan de sécurisation intégré des régions du centre (Psirc) élaboré par le ministère de la Sécurité et approuvé par le gouvernement le 17 août 2017.

La situation sécuritaire dans les régions du centre du Mali s’est caractérisée par des attaques terroristes à la fois contre les forces armées et de sécurité maliennes, les éléments de la mission onusienne, les autorités administratives et la population. Les populations de certaines localités vivent quotidiennement des sévices et toutes sortes de menaces des terroristes.  L’Etat et ses partenaires font cause commune pour endiguer le phénomène du terrorisme dans les régions du centre.

Face l’insécurité, l’Etat a pris des mesures urgentes et  appropriées afin d’assurer  la sécurité des populations. Ainsi, à travers le département de la Sécurité, le gouvernement  a adopté en  2017 un plan de sécurisation  basé d’une part sur le renforcement du dispositif sécuritaire, gage de tout renforcement de l’autorité de l’Etat sur le terrain et, d’autre part, sur  la prise en compte des questions de gouvernance et de développement socioéconomique.

Cette politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme traduit la volonté des plus hautes autorités d’asseoir une paix durable au Mali, particulièrement dans les régions du  centre. Car, le Psirc  permet   de renforcer trois brigades fluviales et trois centres de secours nautiques à Mopti, Youwarou et Téninkou, dans la région de Mopti. Il en est de même pour Ségou, Macina et Markala. Il est également prévu la création des centres de secours de protection civile à travers les deux régions du centre.

Force Conjointe G5 Sahel : un appui conséquent

 

La mise en œuvre de cette politique est corroborée par la nouvelle opération baptisée «Pagnali» qui signifie «tonnerre» en fulfuldé, lancée le 14 janvier 2018 par la force conjointe du G5 Sahel. Une opération de lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne qui va s’étendre à Dori au Burkina-Faso, à Bamako, au Niger et à Boulkeissi au Mali.

En effet, les efforts  de la force conjointe, avec l’appui de  Barkhane qui opère  dans la zone, viendront en complément  à ceux des forces armées  maliennes. Puis, l’équipement des forces de défense et de sécurité du Mali et leur formation par les partenaires du Mali (Eucap Sahel et EUTM) contribueront à produire des résultats probants. Aujourd’hui, l’on peut se permettre de dire que le moral des troupes est boosté davantage.

 

La lutte ne sera à la hauteur de la dimension que lorsque la collaboration des populations entre les militaires est franche. Car, elle est de  plus en plus déterminante dans la lutte contre la propagande des groupes terroristes.  A cet engagement interne des pays du G5, il faut ajouter l’accompagnement de la communauté internationale qui, déjà,  commence à se manifester. Il  s’agit d’appuyer la force conjointe avec des fonds et des moyens logistiques.

Il convient également de mettre  en œuvre  l’Accord pour la paix et la réconciliation, singulièrement  les dispositions essentielles en matière des droits de l’Homme. Cela constitue une garantie nécessaire pour une meilleure protection des civils.

Moussa SISSOKO

 

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