Construits après les travaux de la route de Sébénikoro en 2010, sur sollicitation des notabilités du quartier, les passages piétons ont été initiés pour faciliter la traversée aux usagers.
La construction de ces échangeurs avait été accueillie avec une grande joie par les populations de Sébénikoro. Selon le chef du quartier, Issa Doumbia, ces échangeurs ont été initiés dans l’optique de sécuriser les enfants qui fréquentent l’école et les usagers du marché.
Cependant, très vite, ces passages seront délaissés par les populations. Elles ont juste la paresse. Malgré une forte campagne de sensibilisation, les échangeurs sont toujours moins utilisés. Le Conseil local des jeunes et la police se sont même mobilisés. Les policiers du 9e arrondissement sont souvent intervenus pour obliger les piétons à utiliser ces passerelles. Ce qui a failli tourner à l’émeute suite à la révolte de certains vendeurs du marché.
Face au mépris des populations vis-à-vis des échangeurs, le chef de quartier recommande la réalisation des feux tricolores, car pour lui, rares sont les motocyclistes ou automobilistes qui, sans les policiers ou les feux de signalisation, s’arrêtent pour céder le passage aux piétons.
Pour le maire signataire de Sébenikoro, Sory Ibrahim Camara, ces échangeurs ont pour but de permettre la fluidité de la circulation et faciliter la traversée de la route pour les piétions à des endroits très pratiquées.
“Nous avons sensibilisé en vain. Nous ne savons plus que faire. Dès que nous diminuions la pression, les usagers ne pratiquent plus les passerelles”, regrette M. Camara.
Ibrahima Ndiaye