Scission au MNLA : La guerre du Sahara déplacée au Mali ?

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Mnla
Des leaders touareg lors d’une rencontre avec le gouvernement malien, le 7 juin 2013 à Ouagadougou
© AFP Ahmed Ouoba

Le départ de Mohamed Ag Assaleh du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) va au-delà d’une simple querelle intestine. C’est peut-être l’aboutissement d’une guerre froide, d’un affrontement éloigné entre deux voisins du Mali : le Maroc et l’Algérie.

 

 

Et c’est à travers le Mnla, ce groupe armé chouchouté par la communauté internationale, que le Maroc et l’Algérie étalent au grand jour leur conflit hégémonique. Alger qui n’entend pas être écarté de la résolution du conflit au nord du Mali a pourtant d’autres attaches au sein des groupes armés maliens dont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil de l’Azawad (HCUA).

 

 

Des rencontres ont été organisées dans la capitale algérienne à l’attention de ces groupes armés et la diplomatie de ce pays multiplie les démarches pour ce qu’elle appelle « les consultations exploratoires» pour la paix au Mali. Cette initiative algérienne n’est pas du goût de tout le monde, notamment Bilal Ag Cherif, le secrétaire général du Mnla, qui a clairement affiché sa préférence pour le rival de l’Algérie: le royaume du Maroc.

 

 

Le duel entre L’Algérie et le Maroc en terre malienne est venue du Sahara occidental dont l’histoire est celle d’un territoire désertique peuplé par quelques tribus nomades, qui n’a jamais été organisé en État-nation.

 

 

De l’empire songhaï à IBK

En visitant Bamako en février dernier et proposant ses services de médiateur dans la crise au nord du Mali, Mohamed VI revendiquait quelque part un héritage. Au 16 siècle, avec l’avènement de la dynastie marocaine des Saadiens, l’ascendant marocain devient effectif sur la zone qui est aujourd’hui le Sahara occidental.

 

 

Plus au sud, les Marocains avancent jusqu’à Tombouctou et à la bataille de Tondibi en 1591, les troupes du sultan Ahmed al-Mansur Saadi, commandées par Djouder, un eunuque d’origine espagnole, remportent une victoire décisive sur l’empire songhaï auquel les Touareg  payaient jusqu’alors tribut.

 

 

Mohamed VI se rappelle cette apogée marocaine qui ne dura pas, car après la mort d’al-Mansur en 1603, ses fils se déchirent le Maroc. Le pays se désintègre en une multitude de fiefs tandis que les Européens se créent de nouvelles enclaves au nord.

 

 

Vers 1632, Tombouctou et Gao se libèrent. Hors du Mali, en 1644, les Sanhadja se révoltent contre les Hassaniya, Arabes de Mauritanie, et déclenchent la guerre de Charr Boubba.

 

 

Menés par un émir Lemtuna, Nasr ad-Din, ils sont battus dans le Trarza, au sud-ouest de ce pays. En 1674, la région est de nouveau sous contrôle des Arabes.

 

 

Soumaïla T. Diarra

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Du grand n’importe quoi! Personne au monde n’a jamais reçu à soumettre l’Adrar des Iforas. Lès français ont perdu mes milliers de leurs soldats avant de conquérir l’Azawad, sans pour autant jamais arriver à assujetir le grand peuple arabo-touarègue. Comment osez-vous dire que ces valeureux et redoutables gueriers payaient des impots aux chasseurs et pêcheurs songoys au en 1591 ou connerie? 20 touaregs armés de simples fusils ont effrayés votre puissante armée de 70.000 hommes en 2012. Vos militaires ont fuit habillés en femmes laissant derrière eux des centaies de chars blindés et des armement de dernière technologie. Même si nos frères égarés djihadistes ont finalement englouti le MNLA, n’oubliez pas que votre armée est toujours en fuite et sera traumatisée et demoralisée à tout jamais, seulement du fait de 20 combattants du MNLA de janvier 2012 à jamais! mourrez de honte mes chers, il ne vous servira à rien d’inventer de la fausse histoire qui vous fait fantasmer. 😉 😉 😉 😉 😆 😆 😆 😆 😛 😛 😛 😛

  2. tres interessant et surtout vrai.Belle contribution Diarra, il fallait tout simplement avancer un peu plus pour nous eclairer. En tout cas tres interessant !

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