La contrefaçon, la vente illicite de médicaments et la consommation de stupéfiants gagnent constamment du terrain dans notre pays. Aujourd’hui, les inquiétudes concernent tout à la fois l’intensification du trafic et la montée de la consommation. Car la disponibilité de ces produits d’origine douteuse et à la dangerosité avérée est quasi-totale aussi bien dans nos villes que dans nos campagnes, et cela jusque dans les hameaux les plus reculés. L’alerte doit retentir avec d’autant plus de force que le commerce de ces substances s’est installé comme une activité normale et que la nocivité de ces produits n’est pas évidente aux yeux d’une majorité d’acheteurs.
Or, la consommation des médicaments contrefaits cause beaucoup de dégâts dans le pays. Des individus sans scrupules n’hésitent pas à transformer un morceau de craie, un peu de farine ou d’amidon, en un comprimé ou une pilule. Le produit obtenu ne présente rien de suspect qui soit détectable à l’œil nu, surtout que l’étiquetage et l’emballage sont souvent très soignés.
La situation devient encore plus désespérante quand une centrale d’achat de médicaments légalement habilitée à importer des remèdes et à fournir les pharmacies et les hôpitaux, s’implique dans ces mauvaises pratiques.
C’est ce qui vient de se passer avec « Zinet Pharma », une société légalement créée en 2006 et très réputée dans la fourniture des médicaments aux pharmacies d’officines, hôpitaux et autres centres de santé. La société vendait des produits avariés. C’est une enquête de l’Office centrale des stupéfiants qui a mis à jour cette activité criminelle, mais ô combien lucrative. Vendredi dernier, des unités de l’Office ont ainsi découvert une importante cache de médicaments avariés.
Selon le commandant des unités d’intervention de l’Office, le capitaine Salif Keita, les investigations ont été lancées ce jour-là, suite à des dénonciations. Pour mesurer l’étendue du problème, des agents furent désignés pour infiltrer la centrale par l’entremise d’un intermédiaire chargé de trouver des clients potentiels. Se faisant passer pour des acheteurs de certains produits, ces agents réussirent à approcher le gérant de la société, un certain Vadhel Mohamed (de nationalité mauritanienne) qui leur proposa un important lot de médicaments périmés à un prix dérisoire. Les agents achetèrent ce premier lot avant de revenir passer une seconde commande plus importante.
Ayant réalisé l’ampleur des opérations délictueuses menées par Zinet Pharma, ils interpellèrent le gérant ainsi que le directeur de la société, le Dr. Kalifa Sanogo, pharmacien de son état, inscrit à l’Ordre des pharmaciens du Mali depuis avril 2008. La centrale d’achat en question a été, elle, ouverte sous l’agrément N°07-0298/MS-SG du 18 Avril 2006.
Une visite des lieux nous a permis de découvrir cette structure peu ordinaire. Une villa à deux niveaux à Bacodji-Coroni ACI en Commune V du District de Bamako, abrite une dizaine de magasins numérotés contenant des centaines de cartons de médicaments.
Dans la villa, chambres, cuisines et douches sont transformées en magasins de stockages de médicaments. Les magasins ressemble à des capharnaüms où toutes sortes de médicaments se côtoient : spécialités, DCI, médicaments liquides et solides, perfuseurs, liquides d’échographie et autres matériels médicaux jonchent le sol poussiéreux. Le tableau est surréaliste. A l’étage, une pharmacie bien aménagée sert de lieu d’achats.
Le représentant de l’Ordre des pharmaciens, Joseph Kodio, présent lors de la présentation hier de ces produits par l’Office central des stupéfiants, a pu mesurer la taille de ce grand bazar grimé en centrale d’achat de médicaments. Il a assuré que les enquêtes continuent pour évaluer complètement l’ampleur de la malversation.
Les pharmacies, les hôpitaux et les centres de santé qui se fournissaient en médicaments chez Zinet Pharma doivent aujourd’hui tomber des nues et certainement songer à leurs patients qui ont été mal soignés lorsqu’ils n’ont pas été empoisonnés par des remèdes sensés les soulager. Cette situation inquiétante interpelle les autorités sanitaires censées inspecter les centrales d’achat et les pharmacies. La sanction doit être exemplaire contre ceux qui se sont spécialisés dans ces activités mafieuses et surtout criminelles.
D. DJIRE
Ajouter un commentaire…N importe quoi!!!
Bonjour;
les commercents mauritaniens sont les premiers falcificateurs de medicament en Mauritanie; il veulent trannsferer ce crime à vous malien;
je demande au gouvernement malien d’interdir l’exercice de metier de pharmacie en gros ou en détails à touts les maritaniens qui ont soif de bouffer l’argent malienne contres de medicaments contrefaits.
Bien sinsérement.
Mohamed lemine BOUNA
UNE PLAINTE EN BONNE ET DUE FORME POUR TENTATIVE D'EMPOISONEMENT, d'ABUS DE CONFIANCE doit etre déposée le plus rapidement possible. Il DOIT ETRE RADIE DE L'ORDRE DES PHARMACIENS.
un audit de toutes les centrales d’achat doit etre lancé , il doit en avoir beaucoup de Zinet pharma,
La perpétuité et rien que la perpétuité pour ce criminel mauritanien.
Zenit leur réduit seulement leur duré de vie
Ont dit que les gents qui font la vente de yalayala foura empoisonne les gents et cette Zinet pharma?
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