Membre de la Plateforme, député, Mohamed Ould Mataly pourrait difficilement convaincre de son innocence des sanctions prises en son encontre. A l’évidence, son passé tumultueux durant l’occupation armée peut également ressurgir.
Les sanctions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU contre ceux qui entravent le processus de paix sont tombées. Et parmi les personnes ciblées, figure le député élu à Bourem sous la bannière du Rassemblement pour le Mali (RPM), Mohamed Ould Mataly. Depuis la publication de cette liste, ce dernier tente de se blanchir et des médias sont mis à contribution.
Mais les faits sont têtus et Ould Mataly est frappé par les sanctions. Certains estiment même qu’il a trop de chance pour rester encore député. En la matière, l’Assemblée nationale aurait pu lever de façon imminente son immunité parlementaire, pour la simple et bonne raison qu’il ne pourra plus voyager hors du Mali.
Les sanctions contre Ould Mataly sont justifiées par des entraves à l’application de l’accord. Il faut préciser à ce titre, qu’en plus de son statut de député, il est membre fondateur d’un groupe armé et se trouve dans la Plateforme. Le député de Bourem peut remercier le ciel pour n’avoir pas été accusé de connivence avec les groupes terroristes.
Pourtant, ceux qui connaissent Mohamed Ould Mataly, au départ de l’occupation armée, il était soupçonné d’être de mèche avec les éléments du Mujao. Lors d’une rencontre à Ouagadougou, sa présence dans la salle de conférence a suscité des remous en raison de ses supposées accointances avec le Mujao.
Face à ses accusations graves, sa réponse a été sèche, mais n’a pas pu convaincre : “Je n’ai jamais été du Mujao. Ce qui est faux aussi. Je confirme que c’est du faux, je n’ai jamais été Mujao. Je n’ai jamais quitté Gao depuis les évènements du 31 mai, où toute la société civile s’était retrouvée là-bas. Il y avait le MNLA, le Mujao et les autres islamistes. Et ce sont les islamistes qui ont été les plus… ”
Abdoul Latif