Sahel : plus de 8 000 écoles sont fermées dans la région en raison de l’insécurité

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Une ecole à titre illustratif

Un rapport accablant du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, publié début avril 2025, alerte sur une réalité ignorée au cœur du chaos sahélien : la fermeture massive d’écoles et la marginalisation de l’éducation, dans un contexte d’insécurité croissante. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Dans un Sahel rongé par les attaques armées, les prises de pouvoir militaires et la fragmentation régionale, les projecteurs restent braqués sur les réponses sécuritaires. Pourtant, une autre bataille se joue en silence : celle de l’école.

Selon le dernier rapport du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), plus de 8 000 écoles sont fermées dans la région en raison de l’insécurité, laissant des centaines de milliers d’enfants sans accès à l’éducation.

Le Mali est particulièrement touché. À la date d’août 2024, plus de 1 700 écoles étaient fermées, privant plus de 522 000 enfants d’un droit fondamental et affectant plus de 10 000 enseignants. Ces chiffres, déjà alarmants, s’ajoutent à ceux du Burkina Faso, où plus de 5 000 structures éducatives ont cessé de fonctionner, perturbant la scolarité de plus de 430 000 élèves. Le Niger n’est pas en reste, avec une dynamique similaire dans les zones frontalières du Liptako-Gourma, fortement exposées à l’insécurité.

Ce que révèle le rapport, c’est que les réponses politiques ne sont pas à la hauteur. Les budgets de l’éducation restent faibles dans ces États, malgré l’urgence. Le Mali n’a consacré que 4% de son PIB à l’éducation en 2022, un chiffre bien en deçà des recommandations de l’UNESCO. Au Burkina Faso, les dépenses éducatives, qui représentaient en moyenne 23% du budget national entre 2020 et 2023, sont tombées à 20% en 2024, en pleine crise sécuritaire.

Les conséquences de cette marginalisation sont lourdes. Enfants livrés à eux-mêmes, adolescents privés de perspectives, communautés locales sans repères. C’est un terrain fertile pour les groupes extrémistes, qui recrutent facilement parmi une jeunesse abandonnée. Là où l’école ferme, les armes s’ouvrent.

Il est temps que les dirigeants du Sahel réalisent que la lutte contre l’insécurité ne peut se gagner uniquement sur le terrain militaire. Réhabiliter les écoles, sécuriser les enseignants, garantir l’accès à l’éducation, même dans les zones de conflit, doit devenir une priorité stratégique. Il ne s’agit pas simplement d’un geste social, mais d’un acte de défense nationale. Envoyer un enfant à l’école aujourd’hui, c’est désarmer un terroriste de demain.

Cheick B. CISSE

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTS

  1. Langareme ado khatante, Cisseke as-tu encore confiance aux Nations-Unies dans le Sahel? Arrêtes de régurgiter toute l’herbe que l’on te met dans le viel estomac! Meme si ce chiffre était vrai c’est certainement un grand echec des Nations-Unies dans le Sahel comme la MINUSMA. Devrons-nous pas demander des comptes a l’Algérie la mere du terrorisme dans le Sahel?

  2. Plutot un echec de goita et de ses grapauds pas des nations-unies comme l’affirme Kingui l’idiot. Just saying! 🙂

  3. Cisseke as-tu encore confiance aux Nations-Unies dans le Sahel? Arrêtes de régurgiter toute l’herbe que l’on te met dans le viel estomac! Meme si ce chiffre était vrai c’est certainement un grand echec des Nations-Unies dans le Sahel comme la MINUSMA

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