Les pays du G5 Sahel veulent une armée sous-régionale capable de lutter efficacement contre le terrorisme et l’insécurité en général, spécialement dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 Sahel se réunissent à Bamako ce lundi 5 juin pour une réunion, et les contours de cette force commune se précisent.
L’effectif de cette force pourra aller jusqu’à 5 000 hommes avec un mandat d’un an renouvelable. Mais la véritable nouveauté c’est qu’elle sera dotée de deux composantes. Une militaire et une autre policière avec des effectifs chargés de lutter plus particulièrement contre le trafic de drogue, de biens, ou d’êtres humains.
Une nouvelle manière d’aborder la lutte contre le terrorisme qui se nourrit de ces commerces illégaux parallèles. Une initiative que la France soutient à 100%, notamment via l’opération Barkhane qui appuie les pays du G5 dans le domaine du renseignement notamment. « Le G5 c’est une voie de sortie pour Barkhane » explique une source Française.
Mais avant de voir une armée du G5 Sahel pleinement opérationnelle, il va falloir du temps, de la formation et de l’argent. De nombreux officiers d’état-major vont être formés dans les mois à venir par Barkhane. Quant au financement, le G5 Sahel vient de réclamer 50 millions d’euros à Bruxelles, la veille du déplacement de la haute représentante de l’Union Européeene, Federica Mogherini qui doit rencontrer les ministres des Affaires étrangères des pays concernés ce lundi à Bamako.