La ministre française des Armées Florence Parly était entendue ce jeudi après-midi par les sénateurs de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées. Un point sur le déroulement de l’opération Barkhane au Sahel.
Florence Parly a rappelé les récents progrès militaires dans la zone des trois frontières Mali-Niger-Burkina Faso contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), zone déclarée « prioritaire » lors du sommet de Pau de janvier dernier. Un point d’étape sera fait à Nouakchott à la toute fin du mois.
La ministre a estimé que les perspectives étaient positives avec le déploiement à terme de la force européenne Takouba, et le renforcement de la force du G5 Sahel [Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad]. Mais elle a insisté sur la nécessité pour les pays sahéliens de faire respecter les droits humains après les accusations d’exactions portées ces dernières semaines.
Je crois en tout cas que les responsables politiques des pays sahéliens sont parfaitement conscients de l’enjeu. Ils mesurent pleinement la distance qui se creuse chaque fois que des exactions sont commises entre les populations et puis les autorités du pays. Or précisément, tout l’enjeu de cette relance qui a eu lieu au sommet de Pau, c’est de recréer de la confiance. Et nous ne pourrons pas gagner les cœurs collectivement si des exactions telles que celles que l’on peut constater depuis plusieurs mois maintenant se développent et se perpétuent. Puis il y a aussi je crois, une claire conscience que le soutien international dont nous parlons et qui ne se dément pas pourrait à l’inverse être remis en cause si ce non-respect du droit international humanitaire devait se développer.