Le sommet de N’ Djamena consacré à la lutte contre le terrorisme et le déploiement des armées nationales dans les parties conquises n’auraient pas servi grande chose. Près d’un mois après cette rencontre des chefs d’Etat du Sahel, les pertes civiles et militaires se chiffrent en centaine.
-maliweb.net- L’annonce du Président Idriss Deby d’envoyer 1000 soldats dans la zone dite des trois frontières en appui aux forces françaises et du G5 Sahel n’ont pas dissuader les groupes djihadistes. En espace de deux semaines, les forces obscurantistes ont décimé près de 300 civils et militaires au Mali et au Niger. La recrudescence des attaques contre les populations, en majorité des civils, pourraient être imputés à l’État islamique dans le Grand Sahara l’EIGS.
Cette organisation a fait échouer les progrès réalisés par les armées qui interviennent dans le Sahel après le sommet de Pau (Sud de France). Les mois qui ont suivi ce sommet des dirigeants du G5 Sahel et le Président Français ont été marqués par la neutralisation des chefs terroristes d’AQMI et les lieutenants de Iyad Ag Ghaly ainsi la mort des nombreux combattants du Katiba du Macina dans le Centre du Malo obligeant les dirigeants à envisager un déploiement de l’administration dans les zones conquises.
Aujourd’hui, ce projet semble mis à côté après la mort de 33 militaires dans une embuscade à Tessit (Gao) et plus 200 civils tués coté nigérien. Le compteur mis à zéro après cette hécatombe interpelle les dirigeants de la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger).Et pourtant lors du dernier sommet du G5 sahel, le président français Emmanuel Macron avait déclaré que l’EIGS “a perdu son emprise et subi de nombreuses pertes.
Pour les spécialistes des questions sécuritaires, ces groupes terroristes sont toujours présents dans cette zone dite des trois frontières. Et selon eux, l’objectif de ces attaques est de terroriser la population.
Certaines analyses estiment qu’en plus de terroriser les populations, les terroristes envoient un message au nouveau Président Mohamed Bazoum qui vient d’être confirmé par la Cour Constitutionnelle. Les assaillants ont mené les attaques dans la région de Tawa en infligeant une punition collective aux civils.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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