En 2021 l’armée française sera encore au Sahel. Pour pouvoir écrire le contraire, il aurait fallu tant de conditions que l’horizon d’un désengagement semble actuellement aussi lointain que celui servant quotidiennement de décor aux 5100 soldats français de l’opération Barkhane. Lancée le 1er août 2014 et étendue à l’ensemble de la zone sahélienne un an après l’opération Serval, laquelle visait uniquement à stopper la progression des groupes djihadistes au Mali, Barkhane paraît aujourd’hui tout à la fois disproportionnée quant aux moyens mis en œuvre-presque la moitié du budget des OPEX-et sous-dimensionnée au regard de ses objectifs.
Ceux-ci sont bien sûr avant tout militaires et quelques réussites spectaculaires contre des katibas du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) , groupe affilié à Al-Qaïda, ont pu donner l’impression qu’en 2020 la lutte contre les groupes terroristes marquait des points. Plusieurs dizaines de djihadistes ont été neutralisées, ainsi lors de l’opération Bourrasque ayant mobilisé pendant plusieurs semaines non seulement des soldats français mais aussi maliens et nigériens. Avec, cerise sur le gâteau, peu après, l’élimination de Bah ag Moussa, connu aussi sous le nom de Bamoussa Diarra, chef militaire du GSIM (ou selon l’acronyme retenu RVIM ou encore JNIM)) et l’un des principaux adjoints de son chef, Iyad Ag Ghali, deux anciens de la rébellion touareg convertis au djihadisme.
UN TABLEAU LOIN D’ÊTRE IDYLLIQUE
Parallèlement, dans le Liptako-Gourma, la fameuse zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina-Faso, Barkhane revendique une montée en puissance et conséquemment un affaiblissement relatif de l’ Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), l’autre franchise djihadiste dont les affrontements avec le GSIM se sont par ailleurs multipliés tout au long de l’année. Alors qu’un nombre croissant de spécialistes de la région mettent en garde contre un enlisement de la situation, courant décembre, en déplacement au Mali, François Lecointre, le chef d’état-major des armées se félicitait tout au contraire de voir Barkhane aller de l’avant, pointant notamment une coopération renforcée avec les armées nationales du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina-Faso et Tchad) appelées à terme à prendre la relève.
Depuis le sommet de Pau où Emmanuel Macron avait invité les dirigeants des pays concernés à réaffirmer leur engagement aux côtés de la France, il y a certes du mieux dans ce domaine. Mais le tableau reste loin d’être idyllique et, à l’instar des Nigériens, les forces armées maliennes ont ainsi essuyé de lourdes pertes sans être par ailleurs en mesure de rassurer des populations subissant quelquefois leurs exactions. Un rapport de la commission internationale sur le Mali, établie par les Nations-unies et dont le contenu a fuité ces derniers jours, l’accuse ainsi explicitement de « crimes de guerre.» À l’encontre des communautés touaregs et arabes entre 2012 et 2013, et peuls après 2015.
BARKHANE EN PREMIÈRE LIGNE
Par ailleurs, s’estimant trop seul face à Boko Haram et aux diverses factions du djihadisme nigérian, le Tchad d’Idriss Déby, au pouvoir depuis 30 ans, menace régulièrement de déserter le G5. Pour ne rien arranger, malgré des appels du pied réguliers et hormis quelques centaines d’Estoniens, la France a le plus grand mal à étoffer les rangs de la Task ForceTakuba, regroupement théorique des forces spéciales de plusieurs pays européens.
Face à des groupes mouvants, disséminés sur un territoire qui ne cesse de s’étendre, quelquefois rivaux mais aussi ponctuellement alliés, plus que jamais, Barkhane reste en première ligne. Et, par la force des choses, plus que jamais considérée comme comptable du cadre sécuritaire. Or, en quelques années ce dernier n’a cessé de se dégrader, et, de quelques centaines en 2014, les pertes civiles se comptent désormais par milliers.
Un temps épargné, le Burkina-Faso est désormais pareillement atteint, autant par les menées djihadistes que l’incohérence des réponses apportées, notamment sous formes de milices « patriotes » incontrôlables. Barkhane maîtrise ses opérations, pas les agendas politiques des pays et ceux-ci ne concourent pas forcément à l’apaisement des tensions.
LE BALLET DES AVIONS N’EST PAS PRÈS DE S’ARRÊTER
Au Mali, quatre mois après le coup d’état ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), la junte militaire s’est taillé la part du lion dans les différentes instances gouvernementales et le Conseil national de transition (CNT) remplaçant l’ Assemblée nationale jusqu’aux prochaines élections dont la date reste assez vague. Avec, possiblement une nouvelle crise politique dans les prochains mois.
Dans le même temps, les mêmes semblent décidés à poursuivre le dialogue entamé avec les émissaires du GSIM d’Iyad Ag Ghali, lequel a déjà abouti à la libération de nombreux djihadistes et parallèlement celles de Sophie Pétronin et du dirigeant de l’opposition Soumaïla Cissé. Et voici un double défi pour la France, accusée par une partie de l’opinion malienne de soutenir des putschistes ayant manifestement une conception très élastique du retour à la vie civile.
Mais critiquée aussi pour son interventionnisme « néo-colonialiste » quand Jean-Yves Le Drian, de passage à Bamako, manifeste abruptement son refus de parler avec les terroristes… Le ballet des avions n’est donc pas près de s’arrêter sur la base centrale de Gao, chaque jour plus équipée et conçue pour durer. Réputé pour sa lucidité, François Lecointre a tout de même manifesté son souhait de « limiter le niveau d’engagement de (mes) armées. » « Dès que ce sera possible… »
A BAS LA FRANCE SOUTIEN DES TERRORISTES CRIMINELS.
UNE FRANCE DESTRUCTRICE DE VIE ET EMPECHE LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
—- L’analyse géopolitique par Luc Michel : Centrafrique, les plans occidentaux mis en échec —- !!!
« Présidentielle en Centrafrique : tout sauf Touadéra », la ligne politique de la nouvelle coalition de l’opposition soutenue par l’Occident continue de faire du zèle en Centrafrique afin de déstabiliser le pays et surtout d’empêcher le président Touadera, favori de l’élection présidentielle d’être réélu.
À un an de la présidentielle, les principaux leaders de l’opposition centrafricaine ont mis sur les rails une nouvelle coalition.
Initiée par Anicet-Georges Dologuélé, cette plateforme politique rassemble notamment Nicolas Tiangaye et Abdou Karim Meckassoua ».
Une offensive surprise de groupes armés dans l’ouest de la Centrafrique, défaite par les FACA avec l’appui logistique de la Russie, a contraint les Nations Unies à déployer des Casques Bleus vendredi, dénonçant « une tentative délibérée de perturber les élections » présidentielles et législatives du 27 décembre.
La réaction de Bangui et des FACA a été foudroyante.
« L’aviation russe est entrée dans la danse en RCA conformément aux accords de défense signés entre le pays de Touadera et celui de Vladimir Poutine ».
L’aviation russe a appuyé les FACA qui ont écrasé le putsch de groupes armés instigués par l’ex-président Bozizé, qui est actuellement recherché par le parquet de Bangui !
« Les villes de Bossembélé, Yaloké et Bossemptélé sont sous le contrôle conjoint des FACA et des Forces de la MINUSCA.
Le travail de sécurisation continue et va s’intensifier, y compris dans la Lobaye où des troupes supplémentaires sont envoyées », déclare le porte-parole du Gouvernement. Présentées comme la force stabilisatrice par les médias occidentaux, la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) « a déployé vendredi des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko cibles d’attaques (menées) par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-Balaka », a déclaré dans un communiqué son porte-parole Vladimir Monteiro.
Ces trois des plus importants groupes armés qui occupent deux tiers de la Centrafrique, instigués par l’ex-président Bozizé, ont menacé de s’en prendre au pouvoir du président Faustin Archange Touadéra si ce dernier organiserait des fraudes, comme ils l’en accusent, pour obtenir un second mandat.
On notera l’alliance opportuniste anti-Touadera d’éléments reliés au groupe terroriste à la solde occidentale al-Qaïda, et de groupes armés anti-Balaka, créés en 2012 par Bozizé.
« Tous contre Touadéra » est le programme de Paris résumé il y a quelques mois par Jeune Afrique !
Selon des sources humanitaires et onusiennes, les groupes armés se sont emparés quelques heures de « plusieurs localités situées sur les axes qui desservent la capitale Bangui », que les médias mainstream disaient déjà « menacée par un blocus à distance ».
La réaction foudroyante des FACA, avec un appui russe, les a mis en déroute.
Bozizé, le joker de Paris est en fuite, un mandat d’arrêt ayant été émis contre lui par le Parquet de Bangui.
La réaction des Nations Unies révèle l’isolement des putschistes, et de leurs soutiens parisiens.
À New York, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné dès ce vendredi « l’escalade de la violence et appelle tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente », a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric.
Antonio Guterres a appelé les parties à résoudre « tout différend de manière pacifique », dans l’intérêt du peuple centrafricain, qui a selon lui « souffert pendant trop longtemps du conflit et de l’instabilité ».
Les tensions sont très vives en Centrafrique, où le gouvernement du président Touadera (que les médias parisiens appellent le « régime Touadera ») avait accusé ce mercredi l’ancien président François Bozizé, exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle, de préparer un « plan de déstabilisation du pays ».
La Mission des Hauts représentants de la CEEAC, l’union régionale, en visite en RCA avait fait de même !
Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, « où les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays, bétail et minerai principalement, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles ».
Le président Touadera, en partenariat avec Moscou et face à l’hostilité de Washington et Paris, a reconstitué les FACA et reconstruit la République.
« Cela fait 4 ans que la France et les USA s’en prennent régulièrement à la Russie, l’allié que l’état centrafricain a choisi en toute indépendance comme partenaire, cherche à présenter de la RCA d’un état défait où les forces vives se battent les unes contre les autres et où la réconciliation n’existe que sous perfusion russe ».
Depuis son retour clandestin d’exil en décembre 2019, François Bozizé cristallisait les inquiétudes de la majorité présidentielle, qui accusait ce « putschiste récidiviste » de fomenter un nouveau coup de force.
François Bozizé est soupçonné d’avoir « organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil », mais il est resté libre malgré des sanctions de l’ONU, qui l’accusent « d’avoir soutenu des milices anti-balaka coupables, selon l’ONU, de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité en 2013 et 2014 ».
Une opération de désinformation a été mise en route par les réseaux de déstabilisation US en Afrique, qui, relayé par des médias mainstream, diffusent des fake news :
« L’alliance de plusieurs groupes armés née en 2019 pour défier l’autorité du « régime » de Bangui s’est mise en action depuis plusieurs jours avec des soutiens au plus haut niveau de l’État, au Tchad et au Congo Brazzaville affirme ainsi une certaine Nathalie Dukhan, chercheuse pour l’ONG THE SENTRY et « spécialiste des groupes armés en Centrafrique ».
« L’objectif ultime est d’empêcher le plan de réélection de Touadéra au premier tour », assure-t-elle.
Le but de ces fake news est simple, fâcher Touadera avec le tchadien Idriss Deby Itno et le Congolais Sassou Nguesso.
Ce mercredi, le porte-parole de la MINUSCA, chargée à côté des FACA, de sécuriser les élections avec ses 11 500 Casques Bleus, avait appelé François Bozizé « à œuvrer sincèrement pour un retour véritable de la paix […] plutôt que de tisser des alliances avec des leaders de groupes armés pour déstabiliser le pays ». « La MINUSCA note que, suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien Président Bozizé, et après ses récentes rencontres avec les trois groupes armés susmentionnés, les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés », avait renchéri le porte-parole dans le communiqué de ce vendredi.
François Bozizé avait pourtant réaffirmé son « attachement au processus électoral » en déclarant mercredi son soutien à la candidature d’Anicet Georges Dologuélé (un autre joker de Paris) pour battre le président Touadéra.
Dologuélé, économiste de formation et premier ministre de 1999 à 2001, était désormais présenté par les médias français comme « le principal challenger de Touadéra ».
Pendant leur séjour, la délégation de haut-représentants de la CEEAC a rencontré l’ancien chef d’État François Bozizé, dont la candidature a été rejetée.
Ces derniers ont pu discuter avec François Bozizé. Ce dernier avait justifié ses déplacements en province « pour soutenir des candidats aux élections législatives de son parti ».
Et sur sa rencontre avec les groupes armés, il a affirmé « vouloir simplement saluer les chefs de groupe armé dans les zones traversées ».
On rappellera que Bozizé, renversé par la Seleka, est devenu un seigneur de la guerre et que ses milices anti-Balaka sont poursuivies pour crimes de guerre.
La CPI réclame d’ailleurs Bozizé, protégé par le Quai d’Orsay, à La Haye pour ces crimes. Raison du rejet de la candidature de Bozizé par la Cour Constitutionnelle de Bangui !
Bozizé préparait en fait un putsch ! AVEC L’ AIDE DE PARIS..!!
MALIENS, OUVREZ LES YEUX !!!
https://reseauinternational.net/lanalyse-geopolitique-par-luc-michel-centrafrique-les-plans-occidentaux-mis-en-echec/
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