Réunions du G5-Sahel à Bamako : Les experts donnent le ton

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Assurant la présidence tournante du G5-Sahel, le Mali abritera du 5 au 6 juin 2017 deux évènements majeurs de cette organisation régionale : la 3ème rencontre des ministres des Affaires étrangères à laquelle participe la Haute représentante et vice-présidente de l’Union européenne (UE), Mme Féderica Mogherini, et la session ordinaire du Conseil des ministres. Ces importantes réunions se tiennent après le 2ème sommet ordinaire des chefs d’Etat du G5-Sahel, tenu le 6 février dernier dans notre pays. La réunion des ministres en charge des Affaires étrangères du G5-Sahel qui se tiendra demain mardi a pour objectif de renforcer la coopération de l’UE avec les pays de la région à travers la gestion de défis communs en matière de paix, de sécurité et du développement économique. Assurant le pilotage et l’impulsion stratégiques, la session ordinaire du Conseil des ministres du G5-Sahel qui se déroule aujourd’hui, passera en revue les questions financières, les rapports d’activités, le financement des projets et programmes prioritaires de l’organisation. Elle a été précédée d’une réunion des experts qui s’est tenue hier à l’hôtel de l’Amitié sous la présidence du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Oumar Daou. Cette rencontre s’est déroulée conformément aux dispositions du règlement intérieur du Conseil des ministres du G5-Sahel. Elle a examiné le rapport d’activités 2016 du secrétaire permanent ; le programme de travail annuel de 2017 ; le rapport d’exécution du budget 2016 et le projet de budget 2017. Elle a également épluché les états financiers 2016 ; le document du programme d’investissements prioritaires ; les recommandations des réunions du Comité de défense et de sécurité ; le manuel de procédures administratives, financières et comptables du secrétariat permanent du G5-Sahel. Les participants ont aussi abordé d’autres questions portant sur le genre, le fonctionnement des comités nationaux de coordination et des différents comités de pilotage mis en place pour des activités spécifiques. Dans son intervention, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Oumar Daou, a appelé les experts à traiter ces différentes questions avec minutie et sans complaisance. « Il y va de l’intérêt collectif de notre espace et du devenir de nos laborieuses populations qui aspirent légitimement à une vie paisible», a déclaré-t-il. Le secrétaire permanent du G5S, Najim Elhadj Mohamed, a, pour sa part, mis l’accent sur la tenue de la 3ème réunion de haut niveau entre les ministre des Affaires étrangères des Etats membres du G5-Sahel et l’UE. Créé en 2014 à Nouakchott, le G5-Sahel affiche de plus en plus sa volonté ferme de relever les nombreux défis auxquels font face nos pays dans les domaines de la sécurité et du développement. Il constitue, aujourd’hui, un instrument privilégié de coopération et de consolidation des liens humains, culturels, politiques et économiques séculaires qui unissent nos peuples et nos Etats.

Adama DIARRA

Force conjointe du G5-Sahel : A LA RECHERCHE D’UN FINANCEMENT DE 50 MILLIONS D’EUROS

Le Conseil des ministres des pays du G5-Sahel se propose de demander auprès de l’Union européenne de soutenir financièrement le déploiement et le fonctionnement de la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5S). Le chef d’État-major général des Armées du Mali, le général Didier Dacko, président du comité des chefs d’état-major du G5 Sahel, a fait cette déclaration samedi à l’ouverture de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major des pays du G5-Sahel qui s’est tenue à l’Ecole de maintien de la paix de Bamako. Le général Didier Dacko a précisé que ce soutien portant sur un montant total de 50 millions d’euros, pourrait aussi concerner des domaines spécifiques d’assistance. La réunion extraordinaire des chefs d’état-major des pays du G5-Sahel s’inscrivait dans le cadre de la validation des domaines d’assistance ayant été identifiés. Au cours de cette rencontre, les participants ont, avec l’assistance des experts de l’Union européenne, passé en revue le contour de cette assistance de l’UE, son adéquation avec les besoins réels dans le cadre de l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5-Sahel.

Adama Diarra

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1 commentaire

  1. Vraiment lamentable! Que cinq pays n’arrivent pas à réunir une telle somme pour leur sécurité, c’est vraiment minable. Il leur faudra faire la manche pour cela. Alors, comment vont-ils pouvoir agir efficacement contre le fondamentalisme? Il est honteux, que cinq pays n’aient pas la possibilité de réunir une telle somme. Même pour protéger leurs populations, il leur faut quémander. Quelle bande d’incapables corrompus!

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