Réunion du G5 sahel à l’ONU : Le leadership d’IBK produit des résultats

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« Le terrorisme au Sahel, conséquence de la prévarication érigée en mode de gouvernance »
Les présidents tchadien, malien, nigérien, mauritanien, français et burkinabé, lors du sommet du G5 Sahel, à Bamako, le 2 juillet 2017. CRÉDITS : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP

La 72e assemblée des nations unies s’est ouverte  mardi 19 août  dernier à New York. Le président de la République, IBK a participé aux travaux. Une rencontre a eu  lundi 18 août à New York autour du secrétaire général de l’ONU, les dirigeants du G5 Sahel, le président français, le président de la Commission de l’Union Africaine, et le chef de la diplomatie européenne. Il s’agissait d’inciter la communauté internationale de soutenir la Force conjointe du G5 Sahel.

Alors que les premières opérations de la Force G5 Sahel chargée de combattre les terroristes sont annoncées pour le mois prochain, la question du financement n’est pas toujours pas réglée. Sur les 277 milliards de francs CFA prévus pour son opérationnalisation moins d’une centaine de milliards a été débloqués grâce aux contributions de l’Union européenne et des cinq pays membres du G5 Sahel. La rencontre de lundi avait donc deux objectifs principaux : montrer la pertinence de la création de la Force mixte des pays du Sahel et inciter les Etats unis et d’autres partenaires à mettre la main à la poche. Bien qu’ils aient salué l’initiative du G5 Sahel le Etats Unis n’ont jusque-là, promis aucune contribution à l’opérationnalisation de la Force. La rencontre de mardi aura permis donc de lancer la mobilisation en faveur de cette initiative en attendant la Conférence des donateurs prévue en décembre prochain à Bruxelles.

La diplomatie malienne au service du Sahel

Président malien président en exercice du G5 Sahel avait fait de cet objectif un combat personnel. La semaine dernière seulement, Ibrahim Boubacar Kéita avait sillonné les états membres de l’organisation afin de convaincre ses pairs de participer à cette rencontre. Plusieurs d’entre eux ne voulant pas faire le déplacement des Etats unis, IBK, grâce à son leadership les a convaincus de venir à cette 72e assemblée pour plaider d’une même voix pour un soutien à la Force G5 Sahel. Selon IBK, il ne s’agissait pas de « tendre la sébile », mais demander un soutien plus que jamais nécessaire face à l’ampleur de la menace terroriste. Mission réussie donc pour le chef de l’état malien. Depuis sa présidence à la tête de l’Organisation, le chef de l’état malien n’a pas lésiné sur les efforts pour rendre concrète cette force du G5 Sahel. Tous les chronogrammes fixés pour l’opérationnalisation ont été respectés.

Les Etats unis ont participé à la rencontre de lundi comme l’avait souhaité le Président malien, président du G5 Sahel. Ils étaient représentés par un responsable du département de la sécurité intérieure. Les chefs d’état du G5 ont demandé du concret à cette réunion. Pas de simples promesses, nous avons besoin de ressources financières et prévisibles », a indiqué un diplomate africain.

Articulation Force G5 Sahel et Minusma

Les débats de la réunion ont surtout porté sur l’articulation entre la force G5 et la mission des nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).

Peu confiants dans la viabilité d’un financement par une conférence de donateurs, les pays du G5 voudraient bénéficier d’au moins une partie du milliard de dollars annuel attribué à la Minusma, d’autant que la force onusienne qui n’a pas mandat à lutter contre le terrorisme, a une efficacité limitée dans le maintien de la paix.  Les Etats Sahéliens souhaiteraient en fait une nouvelle résolution de l’ONU sous chapitre 7 pour obtenir le recours à la force sous mandat onusien.

Faut-il donc substituer la force G5 à la Minusma ? Réorienter une partie des fonds Minusma ? Ou faire de la force G5 une brigade intégrée de la Minusma ? Voilà entre autres questions auxquelles il faut trouver des réponses dans les jours à venir.

SORO

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