La crise est loin d’être terminée malgré l’intervention « supposée réussie » de la communauté internationale à travers ses forces spéciales déployées au nord du Mali. Quelques mois après l’intervention de l’armée française et celle du Tchad aux côtés de l’armée du Mali – intervention couronnée de succès avec la libération des régions du nord des mains des groupes terroristes et alliés – le terrorisme refait surface dans cette partie septentrionale du Mali. Avec, à la clé, le chantage du groupement rebelle dénommé MNLA.
Beaucoup d’observateurs s’accordent pour dire que le problème du nord du Mali, est la conséquence de la détérioration de la situation en Libye. En effet, après la chute de Mouhamar El Kadhafi, certains de ses combattants affiliés aux groupes terroristes, ont accouru au Mali pour chercher refuge. Ils y trouveront, malheureusement, un Etat faible et des interlocuteurs disposés à les écouter et, parfois, à leur accorder tout ce dont ils avaient besoin. Leur principal interlocuteur a été le MNLA, un groupe rebelle qui saisira l’occasion ainsi offerte (Etat faible, forte armement des groupes terroristes) pour revendiquer une portion du territoire national afin de constituer leur propre Etat. Il faut dire que le MNLA a toujours bénéficié de grands appuis tant à l’intérieur du Mali qu’à l’extérieur même du continent. Le problème du Mali est-il le fruit d’un complot ourdi depuis l’extérieur ? En tout cas, beaucoup le croient. Une chose est certaine : n’eut été l’intervention de la France de François Hollande, le 11 janvier 2013, les groupes djihadistes avec leurs alliés, risquaient de prendre le dessus sur l’armée malienne. Et c’en était fini pour la « République du Mali » de l’avis de beaucoup d’observateurs. Les choses se sont accélérées depuis l’intervention française. Forcée, la communauté internationale (l’Europe et ses alliés, l’Afrique) décide enfin de venir au secours du Mali et des Maliens. Le reste est un film long métrage que les petits-fils du Mali raconteront à leurs progénitures.
Alors que beaucoup pensent que la crise est derrière nous, puisque les « djihadistes ont été chassés et poursuivis », voilà que le bruit des armes retentit de nouveau faisant des victimes parmi les nôtres. Retour des djihadistes et leurs alliés ? La peur et l’appréhension gagnent les esprits d’autant plus qu’une question énigmatique reste toujours sans réponse. Il s’agit de la question : que devient le MNLA ? Ce groupe rebelle qui semble bénéficier du soutien de la communauté internationale, est la clé même de l’énigme. « Tant que la situation autour du MNLA n’est pas éclaircie, le problème du nord du Mali ne connaîtra pas de dénouement » dicte un observateur malien. En effet, ce groupe rebelle, pourtant auteur d’actes de terrorisme, auteur principal de la crise au Nord, bénéficie d’un sursis qui ne dit pas son nom. Pourquoi ? On n’en sait guère. Aujourd’hui, tout comme hier, on force l’Etat malien à négocier avec lui. « Négocier quoi ? » se dise les Maliens ? Rappelons que le MNLA revendique l’autonomie d’une partie du nord qu’il appelle l’Etat Azawad. Rien de plus, rien de moins. Alors, que faut-il négocier ? La paix ? Un adage dit : « qui veut la paix, prépare la guerre ». Sommes-nous dans une logique de guerre avec le MNLA ? Les Maliens, eux, le pensent. Le MNLA, aussi. Mais, la communauté internationale, elle, pense le contraire. Le MNLA, semble-t-elle dire, sont des Maliens qui revendiquent des droits. Avec des armes et en tuant des civiles et des militaires de l’armée républicaine ? Voilà ce qui n’émeut pas la communauté internationale, intraitable sur la question, malgré les nombreuses victimes dans ses propres rangs. Jusqu’à quand, va-t-on supporter les caprices et les errements du MNLA ?
Tant qu’on continuera à vouloir séparer ce qui est inséparable c’est-à-dire le MNLA des groupes terroristes, la crise du nord malienne ne finira pas et continuera à faire de nombreuses victimes. Ne nous trompons pas ! MNLA – Groupes terroristes, c’est bonnet blanc – blanc bonnet. Ce sont les mêmes acteurs qui migrent ente les dénominations (MNLA, Ançardine, Mujao, Al qaïda…). C’est à l’Etat malien, le nouvel Etat, de prendre ses responsabilités s’il veut être un Etat fort, différent des « précédents Etats » et de combattre le MNLA. Continuer à caresser le MNLA dans le sens des poils, c’est s’amuser avec la tête de cobra entre ses mains en espérant qu’il (le cobra) ne te crache pas dessus. Il faut tout simplement désarmer le MNLA si on veut aller sur la table de négociation tel que le veut et le recommande la communauté internationale. Rien de plus.
Sinaly
je doute fort que IBK qui trouve que les maliens ont frustré les touaregs puise trouver une solution en dehors de la feuille de route que la france lui aurai recommandé. Le repere au mali des jihadistes, des narcotrafiquants et autres est bien connu et la france l’utilise à bon essayant pour ses interets. Tant que la ville de kidal restera un contre pouvoir de bamako meme si le mali, la france et
la minusma engeront des milliers de soldats
Sinaly, ce chantage est le résultat du double jeu que la communauté depuis le début de la partition.Il est de chose de pire que de laisser le crime impuni,c’est de rendre la punition incompréhensible.Quand on ne sait pas ce qu’on veut,on na peu de chances de l’obtenir.Autrement dit la crise du Nord du Mali est bien un complot de l’extérieur cela n’est un secret pour personne.Bien sûre que nos gouvernants actuels doivent prendre leurs responsabilités.Se souvenir que l’indécision et la médiocrité intellectuelle des précédents nous ont conduit à cette crise.Il s’agit de choisir entre deux grands inconvénients et,une fois l’orientation décidé,de réduire au minimum les effets négatifs de la solution choisie.
Ne rien faire, c’est encourager et livrer une fois pour toutes nos concitoyens du nord aux caprices des djihadistes.Pour autant faut-il intervenir ds ts les cas? NON.Pour ma part je suis partisan d’une intervention jusqu’à la sécurisation et à la stabilisation totale de notre pays.
Cette intervention doit avoir un but bien défini sanctionner les criminels empêcher la récidive et éventuellement faire de la préventive.Dans ce cas on quitte le terrain du réalisme diplomatique afin de créer les conditions d’une solution politique.Seulement l’inconvénient à cette solution est l’appui de nos voisins “Arabo-berbères)qui sont la Mauritanie et l’Algérie aux groupes terroristes à l’intérieur de notre pays avec la complicité du seul médiateur de la CEDEAO. D’où l’impossibilité d’une solution politique en ce moment.
S’il y a Négociation,nos dirigeant doivent savoir que la souveraineté et l’unicité de notre pays ne sont pas à négocier.
Qu’ on se le dise c’est à l’Échelle de plusieurs générations maliennes que doit-être inscrit le mot “Souveraineté et Unicité”
L’Armée malienne doit se préparer à la guerre, une guerre qui n’est certes pas la solution mais il faut la préparer.A bon entendeur salut !
Le Terroriste transfuge du MNLA est la pupille de cette communauté internationale et c’est là tout le problème actuel du Mali
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