Résolution du conflit inter-malien : Comment Blaise Compaoré compte s’y prendre

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C’est en demandant comment, à partir de la démocratie, le conflit inter-malien pourra être résolu que le médiateur a déclenché les pourparlers de paix, à Ouagadougou vendredi dernier. Au-delà de la signature d’un accord permettant de tenir le scrutin présidentiel en juillet prochain dans tout le Mali, dans l’entendement du médiateur, l’échec de la démocratie d’adhésion d’Amadou Toumani Touré, montre que la réconciliation des parties est à rechercher dans un modèle de démocratie qui en soit l’antithèse.

 

 

Blaise COMPAORE, Président du Faso, médiateur de la Cedeao
Blaise COMPAORE, Président du Faso, médiateur de la Cedeao

Il est question de construire un nouveau modèle d’Etat républicain démocratique qui compose l’unité de la classe dirigeante sur l’expression des dissemblances et des désaccords. Il est question de rassembler les protagonistes du conflit malien sur le projet d’une nouvelle classe politique qui établit une sorte de pacte social sur l’affrontement des opinions et des intérêts, et sur la résolution institutionnelle des conflits sociaux sous le principe du service de l’intérêt général. Plus profondément, la démocratie du consensus n’avait pas permis de reconstruire le corps politique malien sur de nouveaux principes et de nouvelles valeurs démocratiques en réalisant la synthèse de l’universalisme et du particularisme.

 

 

Cette synthèse indispensable est en réalité la promesse que doivent pouvoir relever les discussions entre les protagonistes du conflit malien à Ouagadougou en formulant les axes généraux d’un projet de société qui la rende possible. Plus en creux, l’accord qui doit réconcilier les protagonistes ne doit donc pas être recherché dans leur consentement à vivre sous un régime politique dans lequel l’unité se solde au prix de l’uniformisation. La formule de la réconciliation est celle qui définit clairement les cadres institutionnels à travers lesquels les intérêts des acteurs sociaux seront politiquement représentés, leurs divergences et conflits résolus dans le compromis sous le principe de l’égalité républicaine.

 

 

Blaise Compaoré s’attèle à réaliser l’accord des parties sur un concept d’unité républicaine fondée sur la coexistence de la pluralité mais aussi et surtout sur le respect de la particularité. Pour le Président Blaise Compaoré, donner corps à la paix irrévocable et au développement inclusif dans le Nord Mali, c’est modeler un Etat malien républicain qui se veut être un cadre de vie de la diversité en assimilant dans son concept d’unité rationnelle, les particularismes, la dissidence et l’affrontement des opinions et des intérêts. C’est en proposant un tel projet de société que le médiateur envisage d’enlever la position ennemie des protagonistes du conflit inter-malien. Il est important de noter qu’au-delà de l’apparente intransigeance de leurs oppositions, il semble exister entre les Maliens du Sud et les «Azawadiens» une certaine convergence inexprimée qui permet de penser que cette chaotique démocratie malienne est le point crucial d’une éventuelle unification.

 

 

Loin de ce que la plupart des gens ont tendance à croire, Blaise Compaoré n’estime aucunement que la décentralisation proposée par l’Etat malien soit une volonté de faire du peuple touareg une ultra-minorité marginalisée et sous la tutelle économique et politique de l’Etat central. Il n’a jamais prôné que le refus de l’autonomie touarègue, à l’intérieur du territoire malien, a un  quelconque sens de l’enfermement et de la ségrégation. Il juge plutôt, selon une source proche du dossier, que ce refus de laisser les Touareg prendre leur indépendance est une logique qui vise une plus grande intégration du peuple touareg dans l’Etat malien, sous le principe de l’égalité républicaine, dans une union patriotique des peuples du Mali.

Rokia Diabaté,

Envoyée spéciale à Ouagadougou

 

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4 COMMENTAIRES

  1. COMMENT BLAISE COMPTE SI PRENDRE ( LE PROBLEME EST QUE BLAISE N AS PAS A S Y PRENDRE QU IL NE S ENMELLE PAS TOUT SIMPLEMENT SI C EST UN PROBLEME?? MALIEN DONC QU IL LAISSE LE SOIN AUX MALIENS DE LA RESOUDRE A LEUR FAçON APRES C EST CE QU IL APPEL LE DIALOGUE INTERMALIENS? QU ILS NOUS LAISSENT CE (MNLA,MIA.MAA.) ILS VERONS BIEN QUE NOUS SOMME CAPABLE DE DEALER AVEC EUX A NOTRE MANIERE NOUS VOUS REMERCIONS DE VOTRE AIDE CE FUT VRAIMENT APRECIEZ PAR TOUS LES MALIENS MAIS POUR LEURS LAISSER LA CHANCE DE NETOYER LE RESTE DE LA MERDE QUI EST ENCORE DISPERSER.DANS NOTRE ENVIRONNEMENT..MERCIE ,QUAND IL Y A LA MERDE SUR TON POIGNET DE PORTE C EST A TOI DE LE NETOYER ,ALORS NOUS ALONS NOUS Y METRE..ET MERCIE A LA COMMUNITEE INTERNATIONAL POUR LEUR AIDE AU MALI (MAIS SANS KIDAL PAS ELECTION))NIET,PAS DE NEGOCIATION NEITHER,ASSEZ C EST ASSEZ .QU ILS PAYES POUR LEURS CRIMES..CELA AVANT TOUTES NEGOCIATIONS

  2. les termes “touareg” et “azawad” sont subtilement employés pour taper sur les nerfs ou tromper ceux qui sont en face. Il faut exiger désormais l’emploi de MNLA en lieu et place de “touareg” et “région de kidal” en lieu et place de “azawad”. Ils font tout exprès! Ils faut continuer d’exiger la présence des autres groupes armées pour mettre fin au malin de ce groupuscule, fut-il porté sur l’épaule par la France, de se mettre sur la même balance que l’Etat malien! C’est insultant!

  3. Il est injuste et regrettable que le mot “Les Touareg” soit employé pour désigner l’autre parti qui négocie avec le Gouvernement à Ouaga. On ne devrait parler que de rebelles et de groupes armés. En outre, ces négociations ne devraient faire aucune part à l’impunité d’un côté ou de l’autre, ni à un quelconque statut spécial pour Kidal ou le Nord. Les rebelles devraient faire leur mea culpa et reconnaître leur tort d’avoir prit les armes contre leur pays. Seul doit compter les conditions de retour à la paix et à l’intégrité territoriale où l’état sera présent partout et à tout moment où il le jugera bon sur toute l’étendu du territoire malien . On pourrait alors parler de la rééducation et l’insertion des combattants égarés par quelques criminels qui ont leur place devant les barreaux où l’on verrait si des circonstances atténuantes peuvent leur être accordées pour attitude de bonne volonté et de repentir.

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