De l’avis de Malick Alhousseini Maïga, président du collectif des ressortissants du nord (Coren) les solutions aux précédentes crises qui ont éclaté dans le nord de notre pays n’ont pas été suffisantes. Il faut donc, dit-il, changer.
Le président du Collectif des ressortissants du Nord du Mali (Coren) a formulé ce vœu à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée dimanche au sortir de leur forum, tenu au Centre international de conférences de Bamako. Celle-ci visait à informer davantage les hommes de média sur les contours de cette rencontre qui a regroupé pendant deux jours les ressortissants du Nord ainsi que plusieurs acteurs impliqués dans la recherche de solution à la crise malienne.
A cette occasion, Malick Alhousseini a laissé entendre que les différentes solutions aux précédentes crises du Nord ont montré toute leur limite. Ce, parce que les populations concernées n’ont pas été suffisamment associées au dialogue. C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, après l’analyse de la situation, le Coren a sorti une plateforme qui prend en compte l’implication effective des populations dans les futures négociations. D’ailleurs, l’une des actions prioritaires que Coren se propose de poser au sortir du forum est d’aller à la rencontre des populations afin de leur rendre compte des conclusions de leurs travaux, mais surtout de recueillir leurs observations.
Par ailleurs, le précédent du Coren, au nom de son Collectif, a dit prendre acte de la mise en place de la Commission dialogue et réconciliation. Structure en laquelle il avait dit ne pas se reconnaître avant qu’il ne se fasse recadrer par le chef de l’Etat lors de la cérémonie d’installation des membres de ladite structure, jeudi dernier. «Nous allons accompagner le Gouvernement en tant qu’organisation de la société civile», s’est-il dégonflé, souhaitant que la réconciliation ne donne aucune prime à l’impunité, pas surtout pour ceux qui ont pris les armes contre leur pays.
Au sujet des élections de juillet prochain, M. Maïga, rappelant les deux missions assignées au gouvernement transitoire, a estimé qu’elles ne devraient aucunement se tenir avant la libération de Kidal. Or, à trois mois de ces élections, aucun signal n’indique que Kidal sera libéré avant juillet, a fait remarquer le président du Coren. Sur un tout autre plan, Malick Alhousseini a souhaité, conformément aux recommandations du forum, que les dispositions soient prises afin de doter notre pays d’une armée républicaine et forte.
Il importe de rappeler que la forte participation des Maliens, notamment celles des hautes autorités à ce forum, a retenu la satisfaction du président du Coren. Ceci est, de son avis, un indicateur positif.
Bakary SOGODOGO