Au terme d’une visite d’une tournée en septembre dernier, Manuel Lopez Blanco, directeur pour l’Afrique de l’Ouest et centrale au sein de l’Union européenne a présenté les axes de la stratégie européenne de développement et de sécurité au Sahel, qui vise la Mauritanie, le Niger et le Mali. La stratégie européenne va en effet devoir s’adapter aux conséquences de la crise libyenne sur cette région. Près de 100 milliards de FCFA seront mis à disposition du Mali, du Niger et de la Mauritanie.
D’après Manuel Lopez Blanco, directeur pour l’Afrique de l’Ouest et centrale au sein de l’Union européenne, cette stratégie de l’UE se décline selon quatre axes dans le domaine sécuritaire : aide au développement, soutien et encouragement pour une approche régionale de la lutte antiterroriste, aide au renforcement des capacités sécuritaires de la Mauritanie, du Niger et du Mali et enfin, soutien à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme.
Selon Manuel Lopez Blanco, la conférence d’Alger sur la lutte contre le terrorisme a marqué un pas important vers une coordination régionale, mais le temps presse. « La menace est transfrontalière et donc il faut soutenir les efforts de cohérence régionale. Maintenant, ce n’est pas encore parfait, il y a du travail à faire. Aussi, il ne faut pas attendre que les stratégies régionales soient là. C’est pour cela que les stratégies de l’Union européenne mettent l’accent sur les stratégies nationales d’abord au niveau de la Mauritanie, du Mali, du Niger où nous déployons notre action ».
Certains programmes ont donc déjà débuté comme l’aide à la construction et à l’équipement de 45 postes-frontières en Mauritanie ou des formations de juges et de policiers au Niger.
Pour d’autres projets, les besoins sont en cours d’évaluation d’autant qu’il faut compter sur les répercussions de la crise libyenne : « Les stratégies de l’Union européenne ont été adoptées en mars de cette année. La crise libyenne est venue après. Nous essayons de prendre en compte cette nouvelle donne. Les conséquences sont multiples et graves : économiques, avec, notamment, le retour des migrants dans leurs pays, sécuritaires. On constate tous les jours la prolifération d’armes, la circulation des combattants, qui sont sans employeur maintenant, et qui rentrent. Ils doivent s’auto employer dans le banditisme. Toute une série de problèmes que nous essayons de saisir maintenant ».
Au total, 150 millions d’euros doivent être alloués à la Mauritanie, au Mali et au Niger.
TS
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