Dans le cadre de sa visite de travail et d’amitié, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a effectué mardi une visite au complexe des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba, où il a passé en revue les différentes lignes de production et unités de production tôlerie-emboutissage, des camions, autocars-autobus, ainsi que l’unité de production de carrosserie industrielle. C’est dans cette usine, qui constitue le fleuron de l’industrie algérienne, qu’est fabriqué le matériel militaire dont le Mali a passé une commande pour 2 millions d’euros.
D’une vingtaine d’unités, ce matériel destiné à l’usage logistique de l’armée malienne, consiste en des camions de transport de troupes, camions-citernes de différents tonnages et ambulances et porte-chars. Un matériel de fabrication algérienne qui aurait déjà fait ses preuves face aux conditions climatiques extrêmes dans ce pays. Ce que le président Amadou Toumani Touré a fait ressortir dans sa déclaration, affirmant que «ces véhicules sont d’une qualité remarquable, et ont fait l’objet d’une adaptation remarquable».
Ce qui a plaidé sur le choix porté par le Mali, selon le président qui a insisté sur l’importance du matériel acquis pour la mobilité des troupes en ces temps de dégradation de la situation sécuritaire dans la région.
«Pourquoi aller chercher loin ce que l’on a près de chez nous ?», a affirmé en substance ATT qui s’est dit particulièrement impressionné par cette visite au complexe industriel de Rouiba. Il a dans ce cadre, mis en relief le savoir-faire qu’il a constaté, pour ensuite insister auprès du DG de cette entreprise, pour transmettre ses félicitations à ses employés.
Interrogé sur la portée de sa visite en Algérie depuis longtemps, le président Amadou Toumani Touré a rappelé que sa première visite était pour une formation alors qu’il était capitaine dans l’armée malienne ; la seconde était dans le cadre de la mission de l’Organisation de l’unité africaine en tant qu’observateur des élections. «Mais l’actuelle visite est celle dont j’attends le plus», a-t-il affirmé.
ATT est arrivé lundi à Alger pour une visite officielle de quatre jours, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui «s’inscrit dans le cadre de la tradition de dialogue et de concertation entre les deux pays et traduit leur volonté commune de donner une impulsion nouvelle à leur coopération dont les fondements et la solidarité découlent des liens fraternels qui les unissent et qui se sont toujours traduits par des relations de bon voisinage et par une solidarité permanente», a indiqué dimanche la Présidence de la République dans un communiqué.
Cette visite a permis également aux deux chefs d’Etat de poursuivre leur concertation et leurs échanges sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, selon la même source. Elle intervient dans une conjoncture particulièrement marquée par la menace terroriste au Sahel, et des menaces d’instabilité qui pèsent sur la région, conséquences de la guerre en Libye.
Elle vient couronner la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire qui a abouti à la tenue de la 11e session de la commission mixte algéro-malienne, à Alger en septembre dernier, et la mise en place du cadre légal pour la coopération dans le volet sécuritaire, notamment d’un commandement opérationnel commun, pour la lutte antiterroriste dans le Sahel. E T