Relance des négociations avec les groupes armés : L’inaudible haut représentant du président malien

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Dialogue inclusif
Modibo Kéïta nommé Haut Représentant du chef de l’État pour le dialogue inclusif inter-malien

Pour sa première rencontre avec les groupes armés, Modibo Kéita n’a pas eu la caution de ceux qui se présentent comme des représentants de l’Azawad. Sans détour, ils ont même récusé sa médiation au profit d’une personnalité désignée par la communauté internationale.

 

La bonne foi du gouvernement de relancer le dialogue avec les groupes armés n’a pas empêché ceux-ci de monter les enchères. C’est du moins le constat qui se dégage après la rencontre de prise de contact que le haut représentant du chef de l’Etat dans le dialogue inter-malien,  l’ancien Premier ministre Modibo Kéita a eu avec les responsables des groupes armés à Ouagadougou la semaine dernière.

 

Psychologue, M. Kéita a tout tenté pour faire comprendre à ses interlocuteurs l’opportunité de s’entendre sur une démarche unique sans succès. Les représentants du MNLA, du MAA, du HCUA, du CPA ont un autre agenda et continuent de se revendiquer de l’utopique République de l’Azawad.

 

En réalité, c’est une des stratégies qu’utilisent très souvent ces groupuscules pour faire chanter la partie malienne à chaque fois qu’il s’agit de négociations. Le paradoxe est qu’en coulisse nombre d’entre eux ont fait comprendre à l’envoyé du président IBK leur volonté de revenir au pays.

 

Au cours des échanges, les groupes armés ont fait des propositions qui sont en contradiction avec la volonté des autorités maliennes qui souhaitent que les négociations se déroulent en territoire national. Quant aux groupes armés, ils demandent que les pourparlers se tiennent dans un autre pays dit neutre.

 

Dans la foulée, ils recommandent la désignation d’un médiateur international. Au regard de cette nouvelle donne, nous pouvons affirmer qu’il y a de la mauvaise foi dans la démarche de ses groupes armés pour arriver à une paix durable.

 

En tout état de cause, l’intransigeance des groupes armés trouve son explication dans les derniers événements survenus à Kidal. Et ils se disent réconforter par leur victoire et obligent du coup nos autorités à discuter le couteau sous la gorge.

 

Ainsi, pour ses premiers pas dans le dialogue inter-malien, Modibo Kéita n’a pas été écouté par ses interlocuteurs qui semblent avoir un agenda caché. Reste à  savoir comment il compte s’y prendre pour faire respecter la volonté des Maliens qui demeure intacte sur l’intégrité du territoire.

 

Alpha Mahamane Cissé

 

 

Reprise des négociations

Ce que les chefs rebelles ont dit à l’envoyé d’IBK

Nommé haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita a séjourné le vendredi et samedi derniers à Ouagadougou où il a rencontré les chefs des mouvements armés en vue de relancer les négociations.

Tout en réitérant leur disponibilité au dialogue, les représentants des bandits armés ont demandé  la désignation d’un médiateur international dans la crise malienne qui ne serait que le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur désigné de la Cédéao dont le choix n’est pas partagé par le Mali à cause de sa promiscuité avec les rebelles. Ces derniers exigent aussi que la médiation se déroule hors du Mali, en terrain neutre.

 

Nous souhaitons que les négociations se fassent sur un terrain neutre, à l’exception d’un terrain belligérant. Or jusqu’à preuve du contraire, nous sommes en belligérance avec le gouvernement du Mali, et le gouvernement du Mali ne peut pas nous imposer de nous asseoir avec lui à Bamako où il se sent dans une position de force, ni dans tout autre endroit au Mali où le gouvernement du Mali peut faire des pressions quelconques“, disait hier dans nos colonnes, Mossa Ag Attaher, un responsable du MNLA. Il répondait ainsi au Premier ministre Moussa Mara, qui réclame que le processus de dialogue et de pourparlers inclusifs aura lieu, dans sa phase décisive, sur notre territoire au Mali“.

 

Pour sa part, l’envoyé du chef de l’Etat a assuré sur RFI avoir pris bonne note et a promis de transmettre le message aux autorités maliennes, en l’occurrence le président IBK qui se trouve une fois de plus dans une position délicate pour avoir juré de ne pas négocier en dehors du Mali et avec des gens armés.

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13 COMMENTAIRES

  1. La seule et unique solution à cette crise c’est de passer à la force, nous avons une armée capable de relever le défi avec une coordination et des renseignements claires à l’appui. La solution politique dont les profiteurs et les soit disants amis et frères du Mali ne cessent de réclamer est un piège à long à court termes. Une offensive sans prisonnier ou rien, comment peut – on humilier une grande nation Malienne au su et au vu du monde entier? Quel est l’importance des multitudes conventions signées et ratifiées par le Mali. Perspectives que le Mali révise les cotés russes et chinois pour son futur, car la France fut,est serait toujours un pays stratagème pour déstabiliser les pays Africains francophones. Que dieu bénisse le Mali!

  2. Oui, des annees de harcellement, de propagande insidieuse savamment organisee, de sabotage, de mauvaise gouvernance, ont eu raison de notre vaillante armee nationale. Parallelement avec le projet de negociations qui trainera certainement en longueur (les apatrides voudront atteindre tous leurs objectifs reves de tres longue date) Le plus urgent, le plus vital pour le Mali, serait de s’engager pour des negociations de fond avec nos partenaires strategiques habituels, pour la reconstruction de notre Armee. L’Armee est tellement sensible qu’elle n’aime pas l’ingratitude et encore moins la frivolite ou l’inconstance surtout apres plus de 50 ans de collaboration franches et tres fructueuses; 50 ans de vie + ou – paisible. Apres avoir fini de mondialiser, l’imperialisme se presse desormais de s’accaparer des richesses sinon des terres des pays pauvres. Dans cette optique, il est bon de faire rapidement l bon choix avant d tout perdre.

  3. Oui aux negociations de paix, mais le Mali doit se soucier urgemment d’exercer un de ses devoirs essentiels, la mise en etat rapide de son Armee pr defendre le vaste territoire qui est le sien et ensuite conquerir les zones infestees par les narco-djihadistes. Autrement, tous les efforts de paix, de developpement et meme les negociations s’en ressentiront AU detriment des interets du peuple. Sachant la position inflexible des Amis de nos ennemis, on ferait oeuvre utile a retourner tres rapidement vers nos partenaires strategiques d’antan, sans perdre unitilement du temps, pour remettre sur pied une armee qui a ete lamine par des annees de complot, de mauvaise gouvernance et de corruption inities et entretenus par les hautes autorites de l’etat. On gagnerais a negocier prioritairement la formation d’une armee digne de ce nom car les apatrides sont a la solde des ennemis historiques de notre independance et de la tranquillite de nos peuples laborieux. SANS ARMEE FORTE + d PAIX AU MALI.

  4. Pourquoi IBK nous amène chaque fois des Gars dont la date de péremption est très proche: Sada, Bah NDaw, Modibo Kéita… Ces sont des anciennes gloires, je n’en disconviens pas. Mais sont-ils encore connectés à la réalité? J’en doute forte…

  5. Suite à réserver à la « guerre de 6 heures de Kidal » par Wartehen, Bamako, le 1ier Juin 2014.

    La forfaiture de la France est la cause du déclenchement de la fameuse guerre dite « guerre de 6 heures de Kidal » qui restera, longtemps, gravée dans la mémoire des maliens.

    Au début de l’année 2013, lors de la reconquête du Nord Mali engagée par Serval pour chasser les narcoterroristes djihadistes, Serval a installé, dans la ville de Kidal, les « Mafieux Narcotrafics et Lugubres Apatrides » (MNLA); cette horde de bandits armés, de jeunes touaregs « mercenaires battus et débandés de la Libye post-Kadhafi » en 2011, en retour au Mali pour le coloniser, ceux-là qui furent déculottés et chassés de Gao par le MUJAO en Juillet 2012, après avoir créé, virtuellement, la république de l’Azawadrêve.

    A l’issue de cette guerre-éclair qui a vu la défaite de l’armée malienne le 21 Mali 2014 face à une coalition de rebelles-bandits armés et de terroristes jihadistes sans foi, ni loi , si IBK estime que le Mali peut et doit continuer la belligérance avec les rebelles touaregs sécessionnistes et indépendantistes, il se doit de mobiliser l’opinion publique nationale et même internationale, plus et mieux qu’il ne l’a fait jusqu’à présent ; en effet, ce n’est pas l’armée seule qui a perdu Kidal, c’est la communauté malienne dans son ensemble qui l’a perdu ; il en découle que ce n’est pas à l’armée seule de reconquérir le « caillou » (Adrar des Foghas), c’est à chaque malienne et malien de se mobiliser pour ce faire.

    Kidal, le nœud gordien qu’il faut trancher !

    Kidal, c’est :

    1) un site malfamé, le piège et le berceau de l’irrédentisme ethno-identitaire touareg Ifoghas ;

    2) l’épicentre de la crise au Nord Mali;

    3) un foyer de tensions chroniquées, le laboratoire de tous les périls qui obscurcissent l’horizon du Nord Mali depuis 50 ans.

    Que le cri du cœur de kel-Tamacheq, d’indéniables nationalistes maliens, soit entendu :

    – Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA sachent très clairement, et une bonne fois pour toute, qu’ils négocient avec un groupe armé ayant commis torts et préjudices au Mali et ne représentant aucunement la communauté touarègue encore moins les autres communautés du Nord du Mali!;

    – Que l’Etat malien sache une fois pour toute qu’il ne négocie pas avec la communauté kel-Tamacheq car dans notre très grande majorité nous nous considérons comme maliens et nous ne voulons ni autonomie, ni indépendance et nous n’avons d’autre revendication que celle de tous les maliens qui n’aspirent qu’à la paix et au développement social et économique!;

    – Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA le fassent en ne mentionnant nulle part la communauté kel-Tamacheq car ce serait “faux et usage de faux”! Ce serait associer la très grande majorité de kel-Tamacheq dans un processus qui ne les concerne pas, tout comme le MNLA les a associés à un conflit qui ne les concerne pas!

  6. pourquoi tjours ramener des “retraités” aux affaires tout en piétinant la carrière des jeunes ? Les jeunes devraient normalement lire les MEMOIRES de ces “retraités ” pour s’en inspirer mais au lieu d’écrire, ils préfèrent tjours les honneurs !!!!

  7. LE CHAT MÊME APRES LE PELERINAGE A LA MECQUE NE LAISERAS PAS CES MAUVAISES HABITUDES 😉 😉 😉 AUTONOMIE … SEPARATION… ➡ ➡
    PREPARONS NOUS A FAIRE UNE NOUVELLE GUERRE :APRES TOUT QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE 😉 💡 ❗ ➡

  8. Les représentants des groupes rebelles sont excités du fait des récents événements de Kidal, et ils donnent systématiquement dans le spectacle. Modibo Keïta n’est pas le médiateur et vous, journalistes, devez rectifier le parfait imbécile qui ‘s’en est donné à cœur devant le complaisant micro de RFI : Modibo est le Haut représentant du Pdt de la République du Mali dans le dialogue inclusif intra-malien. Le choix d’un médiateur ou d’un lieu peuvent être à l’ordre du jour de ces rencontres préliminaires avec Modibo, et contrairement à ce que vous dites, IBK n’a pas juré de ne pas négocier en déhors du Mali. Les groupes le savent pas, eux qui ont pris d’assaut la capitale mrocaine pour contrecarrer le choix naissant d’IBK sur Alger.

    • Cardinal tu passes à coté, ce n’est pas aux voyous de choisir le représentant sinon le médiateur,ce n’est pas de la déclaration du PM qu’ils disent ne pas reconnaitre monsieur Keita Modibo,c’est par ce que ils se croient en position de force.Oui,le choix du lieu pourrait faire l’objet d’une rencontre de part et d’autres,et puis l’heure n’est plus accusation,mais la solution, comment en trouver? A mon avis,l’offensive des FAMA sans prisonnier reste l’unique grande porte pour le Mali,peu importe le temps. L’état reste le plus fort. Que dieu bénisse le Mali!

  9. Chers maliens , il ne faut pas oublier le scénario de la Côte d#Ivoire, quand Soro et ses complices ont partagé ce pays, tout a été discuter au Burkina faso. Ces prototypes de dirigeant africain ont toujours réussit à vendre ce continent.

  10. Pour rapprocher les parties en conflit et les réconcilier, il faut être reconnu par chacune de ces parties et connaître profondément le milieu.
    Pour ceux qui connaissent les tamachèques du MNLA, Modibo Kéita est une carpe qui ne peut même pas convaincre leur boso Mahamadou Djeri Maïga.

    Allah ko tjignè, IBK désigne n’importe qui en fonction de son amitié et non de ses compétences et de la situation.
    Il ne peut qu’échouer.
    Toto

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