A la date du 31 octobre, le nombre de personnes déplacées internes était estimé à 283 726 personnes contre 334 550 en juillet. Cette diminution du nombre des personnes déplacées s’explique par les opérations de mise à jour organisées par l’Organisation Internationale de la Migration(OIM) et ses partenaires dans les régions de Mopti, Kayes, Ségou Bamako, Gao et Tombouctou.
Depuis mai 2013, les données récoltées au niveau des points de suivi des déplacements révèlent que le nombre cumulé de déplacés se rendant vers le nord est supérieur à celui des personnes allant vers le sud.
Selon l’OIM, entre janvier et septembre 2013, quelques 39 309 personnes déplacées (14 617 ménages) allant du nord vers le sud ont été recensées aux points de suivi des mouvements de populations tandis que 78 012 personnes déplacées (23 968 ménages) se rendant du sud vers le nord ont été enregistrées.
Près de 78% des ménages ont indiqué l’amélioration des conditions sécuritaires comme raison principale de leur retour. Toutefois, il est à noter qu’un certain nombre de déplacées internes continue de se rendre au sud pour des raisons liées à l’insécurité (25% des ménages) ou aux difficultés économiques (25% des ménages).
Dans le contexte des retours progressifs des déplacés et des réfugiés, une attention particulière doit être accordée à la reconstitution du tissu social.
De plus, du fait de la crise, les réseaux commerciaux et marchés ont été déstabilisés et sont devenus difficiles d’accès. La destruction des facteurs de production (équipements, magasins de stockage, infrastructures de transformation) a également eu un impact sur les capacités de production des ménages agro-pastoraux.
Dans le court terme, il est nécessaire de poursuivre l’aide afin de maintenir l’amélioration de la consommation alimentaire des ménages et d’élargir celle-ci à tous les ménages ayant besoin d’une assistance alimentaire.
L’appui aux ménages pour la création ou la reconstitution des moyens de subsistance doit également être renforcé pour promouvoir les solutions durables.
En octobre 2013, un plan d’actions prioritaires trimestriel pour le nord du Mali d’un montant de 282 millions de dollars dont 189 millions restent à mobiliser a été adopté par l’Équipe humanitaire après consultations avec les autorités nationales et d’autres partenaires. Ce plan se justifie par le caractère urgent des besoins dans le nord et la nécessité de renforcer l’assistance aux personnes vulnérables en prenant en compte les actions de relèvement immédiat. Le plan d’actions suit une stratégie articulée autour de deux dimensions les actions humanitaires d’urgence issues d’un exercice de priorisation de la revue à mi-parcours du Processus d’Appel Consolidé (CAP) de 2013 et les actions de relèvement immédiat qui visent à renforcer l’autonomie et l’indépendance des bénéficiaires.
Ce plan d’actions a permis d’identifier 36 zones prioritaires d’intervention au nord du Mali pour lesquelles une cartographie des services sociaux de base a été effectuée afin d’identifier la capacité de chaque zone à absorber les besoins des populations affectées.
Au 4 novembre, l’appel de fonds consolidé (CAP) pour le Mali a reçu environ 222 millions de dollars, soit 46,6% de la requête de 477 millions de dollars. Cet accroissement s’explique par l’intégration des promesses de financements d’environ 30 millions de dollars dans les fonds comptabilisés par le système de suivi financier d’OCHA. Au total, six clusters sur neuf sont financés à moins de 50% et un cluster à moins de 20%.
Dieudonné Tembely