Multiplication des vols de bétail au Centre du pays. Des dizaines de milliers d’animaux ont été emportés par des hommes armés non identifiés pour le seul mois d’août. L’association Ginna Dogon dénonce ces vols d’animaux et porte plainte contre certaines personnes devant le tribunal de la commune VI. Elle exige que les auteurs soient punis.
Cette information a été donnée d’abord par les responsables de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon- Ginna Dogon. C’était le samedi dernier au cours d’une conférence de presse. Selon eux, en plus des vols d’animaux, des greniers ont été également incendiés. Qui pourraient être l’auteur de ces vols ? Les responsables de l’association Gina Dogon suspectent certains vendeurs de bétail basés à Bamako. Pour Binogo Ouologuem membre de l’Association Ginna Dogon, le dernier cas relève d’un village du cercle de Bandiagara, où le chef du village et quatre autres personnes ont été tués et des animaux enlevés. « On les a retrouvés au Garbal de Niamana et quand nous avons retrouvé les animaux, comme d’habitude, ils voulaient négocier, nous disant : ‘’ vous avez retrouvé vos animaux, prenez les’’. Nous avons dit jamais ; ça ne se fera pas comme ça cette fois-ci », explique Bonogo Ouologuem. Selon le responsable de Ginna Dogo, le dossier est sur la table du juge en commune VI et qu’ils comptent aujourd’hui sur le ministre de la Justice pour que la main soit mise sur les auteurs de ces vols de bétail. « Le temps des méthodes par coup de téléphone pour trouver la formule de libérer les voleurs et les bandits est révolu », insiste le responsable associatif.
Ces dénonciations de l’association Ginna Dogon interviennent alors que plusieurs autres cas de vols de bétails sont régulièrement signalés dans la région de Mopti et une partie de Ségou. L’Association des amis de la culture peulh Tabital Pulaaku dit ne pas se reconnaître dans ces multiplications de vols. Selon ses responsables, « de telles situations n’ont jamais été soutenues par l’association ». Bien au contraire, « il s’agit simplement pour les Peulhs d’aller récupérer leurs bétails », soutient Abdoul Aziz Diallo, président de l’Association Tabital Pulaaku. Avant de préciser qu’ils ne connaissent pas ces voleurs de bétail. « Si nous retrouvons des bétails appartenant aux communautés dogons, des informations seront données à Ginna Dogon afin qu’ils puissent aller les récupérer », a déclaré le responsable de Tabital Pulaaku. « Cependant, poursuit-il, de telles situations ont été tolérées pendant un certain temps. Il y a des personnes qui ont perdu leurs troupeaux qui sont aujourd’hui dans la plus grande précarité et qui sont devenus des mendiants », explique M. Diallo, qui appelle les communautés à aider à retrouver tous les troupeaux qui ont été volés et à les restituer à leurs propriétaires, sinon à indemniser ceux qui ont perdu leurs animaux.
Au même moment, au Nord du pays, au moins 700 têtes de vaches ont été emportées par des hommes armés le samedi 12 octobre à Ansongo. Cet enlèvement intervient, selon des sources locales, après le paiement de la taxe de 10 mille francs par bétail à ces mêmes hommes armés.
Studio Tamani