Regain de tension dans le nord : La coalition des terroristes et des indépendantistes à l’œuvre

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Les Maliens s’interrogent sur le regain de tension dans le nord du pays. Dans l’espace de 48 heures (jeudi et vendredi derniers), plusieurs civils et militaires ont perdu la vie dans des attaques terroristes contre le bateau Tombouctou de la Comanav dans le secteur de Rharous, le camp des Forces armées maliennes (FAMa) à Bamba et celui de Gao situé dans la zone aéroportuaire de la ville, attaqué par des véhicules bourrés d’explosifs.

Un deuil national de trois jours a été décrété par le président de la Transition au lendemain de la double attaque du jeudi revendiquée par le GSIM et dont le bilan provisoire est de 49 civils et 15 militaires tués. Ce bilan pourrait évoluer en compte tenu de l’état grave de certains blessés transportés à l’hôpital de Gao par l’Armée.

Il faut rappeler que les FAMa ont vigoureusement riposté à ces attaques coordonnées en neutralisant une cinquantaine d’assaillants. Le procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale a organisé à vendredi ouvert une enquête sur ces faits criminels.

Cet enchaînement des événements démontre que la situation sécuritaire dans notre pays connaît une évolution inquiétante. Elle prend même une allure dramatique. Avec le terrible drame du bateau Tombouctou jeudi dernier. Le monde entier était abasourdi par la cruauté des auteurs de l’attaque terroriste ayant visé cette embarcation longue-courrier de la Comanav qui relève Koulikoro à Gao en période de crue du fleuve Niger.

Des dizaines de civils ont péri dans cette attaque qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. La simultanéité des attaques contre le bateau et contre le camp militaire de Bamba met davantage en lumière une collusion déjà de notoriété publique entre les hordes terroristes et les groupes indépendantistes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Avant le drame du bateau, les groupes terroristes avaient annoncé leur volonté de soumettre la ville de Tombouctou à un blocus. Ils tentent sans y parvenir de couper les voies d’approvisionnement de la Cité mystérieuse. Avec le dessein funeste d’affamer la population civile en la privée des biens de consommation importés. Ces actions de désespoir ont débuté lorsqu’ils ont été chassés de la localité de Ber par les Forces armées maliennes qui ont pris possession du camp des Casques bleus de la Minusma. La présence de l’Armée à Ber prive l’alliance nébuleuse des terroristes et des indépendante d’une source importante de revenus. Grâce au racket sur le commerce des marchandises, ils recevaient beaucoup d’argent pour renflouer leurs caisses.

Plusieurs observateurs estiment que cette recrudescence de la violence dans le septentrion malien n’est pas sans danger pour l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le gouvernement a tendu la main aux groupes signataires en leur demandeur de revenir à la table de négociation. Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), fidèle à sa logique indépendantiste et guerrière, semble avoir opté pour la reprise des hostilités. La participation de ses troupes à l’attaque contre le camp de Bamba est un secret de polichinelle.

SANCTUAIRE TERRORISTE- L’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus de pourparlers à Alger (Algérie), a été signé à Bamako en mai et juin 2015 devant de nombreux dirigeants du monde entier. Huit ans après sa signature, l’Accord n’a pu être appliqué à hauteur de souhait à cause notamment de certains obstacles ayant trait à la révision de la Constitution. Curieusement, la CMA a décidé de boycotter le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution jugeant que certaines de ses préoccupations n’ont pas été prises en compte en lien avec la mise en œuvre de l’Accord.

Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution par référendum en juin dernier, la CMA a pris ses distances. L’absence de dialogue entre le gouvernement et la CMA a presque rendu caduc l’Accord pour la paix et la réconciliation. Pourtant, les autorités de la Transition ont fourni beaucoup d’efforts pour renouveler les fils du dialogue. Des traités ont été réalisés discrètement pour amener les indépendantistes à s’inscrire dans la logique de l’unité de la nation et à jouer pleinement le rôle qui leur revient dans la construction nationale.

En vain. Les groupes de la CMA n’ont jamais abandonné leur volonté étrique et sectaire de soustraire une partie du territoire du reste du pays. Malgré la signature de l’Accord, ils n’ont jamais fait la moindre concession à l’unité nationale. Leur communication faisait invariablement la distinction entre la prétendue Azawad et le reste du pays.

Dès lors, le retrait de la Minusma vient exacerber une tension déjà savamment entretenue depuis longtemps. Les ennemis de la paix ont fait de l’installation de l’Armée à Ber un casus belli. Alors que cela est prévu dans les accords entre l’ONU et le gouvernement dans le cadre du retrait de la Minusma. C’est en vertu de ces accords que l’Armée s’apprête à prendre possession des entreprises de la Minusma à Aguelhok, Tessalit et Kidal. Une perspective qui crée des soucis au sein de la nébuleuse ayant fait du nord du pays un sanctuaire propice à tous les trafics et une réparation commode pour les chefs terroristes.

À la lumière des événements récents, il est bien clair que les terroristes et indépendantistes ont davantage resserré leurs rangs pour combattre les Forces armées maliennes. Comme ce fut le cas en 2012. Ils ont en commun la volonté de déstabiliser le pays en entretenant l’insécurité sur le territoire.

Cette fois-ci, la coalition entre les terroristes et les indépendantistes trouvera sur son chemin une Armée malienne bien formée, mieux équipée et déterminée plus que jamais à assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. C’est l’assurance qu’a donnée le chef d’état-major général des Armées, vendredi soir à la télévision nationale. Le général de division Oumar Diarra a fait remarquer que chaque fois que les FAMa mettent la pression sur les groupes armés, ces derniers décident de s’en prendre aux populations innocentes pour se faire entendre.

Le haut grade s’est montré catégorique en soutenant qu’il n’y a pas de « blocus » ou « d’étouffement » d’une localité. « Les groupes armés sont aujourd’hui complètement désorientés. Ils cherchent à se faire entendre. Il y a un climat de psychose qui est là», a expliqué l’officier général qui a fait savoir que les FAMa patrouillent actuellement «sans problème» entre Ber, Tombouctou, Niafunké, Goundam. Et que des check-points ont été installés sur ces axes pour faciliter la circulation des personnes et des biens.

Le général Diarra a demandé à nos compatriotes de faire confiance aux FAMa qui sont aujourd’hui déterminés à lutter contre le terrorisme jusqu’au bout. Il a rappelé que l’Armée avait fait face à des agissements similaires des groupes terroristes lorsque les forces Barkhane et Takuba rétrocédaient leurs prises aux FAMa en 2022. Ils sont en train de faire la même chose avec le retrait de la Minusma où beaucoup d’ les intérêts sont en jeu.

La pacification du Mali, tel est aujourd’hui le leitmotiv des FAMa dont les capacités opérationnelles ont été renforcées par les autorités de la Transition pour atteindre cet objectif.

Madiba KEÏTA

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6 COMMENTAIRES

  1. On a commencé de mettre le bâton dans les culs des amis français dans le nord du Mali je parle de la CMA, on a nettoyé la ville de BER bientôt on va à Kidal avec de krascher.

  2. Depuis la signature de ce maudit accord, nous, hommes et femmes réfléchis et avertis de ce pays avions dit à ce temps qu’on ne signe pas un papier avec les touaregs des ifogas qui sont dotés d’une haine totale envers les autres entités de ce pays. Aujourd’hui, l’histoire nous a donné raison, mais nous avons perdu du temps, de l’énergie, des ressources financières et des vies humaines, des milliers de vies inutiles.
    Pourtant ce grand homme aurait dit ceci « Vous obtiendrez plus dans ce monde avec le pardon qu’avec des actes de représailles » Nelson Mandela. Mais ces touaregs se fichent pas mal des réflexions de ce genre, car ils ont poussé la République à se battre pour reconquérir sa souveraineté et sa dignité sur l’ensemble de son territoire national.
    Il est certain que nous « Insistons sur le développement de l’amour, la gentillesse, la compréhension, la paix. Le reste nous sera offert. » Mère Teresa; selon cette brave femme, mais nous sommes sans nul doute sûrs que cette ethnie ne nous donnera aucune chance de respecter cette assertion.
    Il faut cesser de se méprendre et d’accepter que la « Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte. » Proverbe indien. Nos gouvernants de la République doivent retenir le contenu de cette pensée et accepter de se mettre en ordre de bataille contre les ennemis de la Nation malienne.
    Les deux protagonistes et les témoins de cet arbitrage doivent retenir ceci « Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits. » Proverbe dogon.
    Les touaregs et les gouvernants signataires de cet accord doivent savoir que « La cooptation et la corruption sont des leviers bien plus puissants que le mérite. Il faut libérer les énergies si on ne veut pas que le dividende démographique ne devienne une bombe à retardement. » Laurent BIGOT
    Pourtant malgré les efforts incommensurables des gouvernants, les touaregs doivent intégrer ceci« Personne n’est assez insensé pour préférer la guerre à la paix ; en temps de paix, les fils ensevelissent leurs pères ; en temps de guerre, les pères ensevelissent leurs fils. » Hérodote.
    Cependant, il est certain pour tout homme raisonnable qu’ « On ne capture pas deux poissons d’une seule main, on ne lit pas deux lignes à la fois. » Proverbe chinois. Mais les touaregs veulent avoir le beurre et l’argent du beurre.
    Il faut qu’une équation soit bien élucidée, car « Un problème sans solution est un problème mal posé. » Albert Einstein
    Nos gouvernants doivent savoir ceci « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. » Winston Churchill.
    Nous étions sûrs que cette bataille allait se faire un jour, car les touaregs ont eu cet accord après un échec cuisant de l’armée malienne à Kidal lors de la visite du PM Moussa MARA, ils ont gagné cette guerre de Kidal en 2013 avec l’appui de l’armée française en mettant l’armée malienne en échec et en déroute sous les bombes françaises. Après cet échec, le gouvernement malien devrait refuser de signer cet accord, mais IBK et son pauvre gouvernement de l’époque se sont adonnés à un spectacle malheureux en signant cet accord bidon qui donnait directement Kidal à ces touaregs sous l’appellation de la République de l’AZAWAD qui partait de Kidal à Mopti, quelle honte? Quelle ignominie? Nous sommes restés totalement sidérés. Maudits soient ces signataires sous la complicité de l’Algérie, de la Mauritanie, de la France et des Nations Unies. Pourtant ces deux pays ont eu leur indépendance dans la souffrance des soldats maliens de l’époque qui sont tombés là bas comme des mouches et aujourd’hui, c’est ces maudits pays qui complotent contre le Mali, quelle honte pour cette Afrique? Quelle indignité de la part de ces deux pays?

  3. Article read in way that lead me to believe that with more FAMA present in area our control plus ability to manage will grow plus thereof terrorists if smart will flee.
    Henry author Price aka kankan

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