Récurrence des assauts terroristes au nord du Mali : Les forces antiterroristes n’arrivent pas à se coordonner sur le terrain

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Les habitants d’Amalaou-laou, près d’Ansongo, ont été réveillés dans la matinée du dimanche 30 septembre 2018, par un assaut d’individus armés roulant à motos qui ont froidement abattu 22 cibles. Malgré un renforcement des dispositifs de Barkhanes dans la région et la présence d’autres forces antiterroristes qui se marchent sur les pieds sans coordination, les terroristes sévissent de plus en plus.

Très tôt dans la matinée du dimanche 30 septembre dernier, une quarantaine d’hommes ont attaqué le village d’Amalaou-laou. A deux sur des motos et lourdement armés, ils ont tiré sur les habitants en tuant 22 personnes dont un enfant. Après ce massacre, les assaillants ont disparu dans la nature et personne ne connait le motif de leur acte.

Les attaques sanglantes se sont multipliées ces derniers mois surtout entre Gao et Ménaka. Pourtant,  les troupes Barkhanes se sont renforcées très récemment dans la zone. En plus il ya une multitude d’autres forces antiterroristes dont certaines opèrent dans le secret.

Les attaques répétées des groupes armés sont dû au fait qu’ils sont conscients d’une absence de coordination sérieuse entre les différentes forces qui sont sensées les combattre. Celle-ci sont plus nombreuses qu’on ne pourrait l’imaginer avec chacune leur propre agenda, intérêt et motivation.

La MINUSMA qui suscitait l’espoir des populations au début, n’est plus qu’une force chargée de surveiller le statuquo sur Kidal ainsi que la gestion politique et institutionnelle. Elle n’a pas de mandat pour instaurer la paix en utilisant la force contre les terroristes. D’ailleurs, la seule force qu’elle peut utiliser, c’est de contraindre les militaires maliens à se maintenir dans des périmètres bien déterminés.

Les forces Barkhanes, ayant leur propre agenda ambigu, définissent les règles et se posent comme les seules connaisseuses d’un terrain qu’elles ne maitrisent pas. Afin de faire durer la perte de temps, on focalise des discours sur le G5 Sahel qui est loin d’être prêt tant sur le plan financier que juridique au niveau des nations unis.

Jusqu’à présent, les Etats Unis émettent des doutes sur les réelles missions et éventuelle efficacité de cette organisation régionale qui est un fourre-tout ambigu façonné par la France pour garder sa main mise sur le sahel.

Pendant les moments de tergiversation, le nord et le centre du Mali échappent de plus en plus au contrôle de l’Etat. Toutes ces zones sont livrées aux exactions de divers groupes armés qui cherchent chacun à s’imposer comme maitre des territoires à travers la terreur et des massacres.

S M DAOU

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