Recrudescence de la violence dans le nord : L’Etat malien doit enfin s’assumer

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Pendant que le Mali se croit exclusivement à cheval sur l’Accord préliminaire de Ouagadougou, du 18 juin dernier (qui n’a nullement été appliqué dans sa composante du redéploiement de l’armée malienne à Kidal), et libère des prisonniers de guerre, les alliés fédérés des indépendantistes du Mnla, les terroristes du Mujao refont cruellement surface à Gao. Il est temps que l’Etat malien prenne son destin en main et emploie la méthode radicale contre quiconque qui s’attaque à son intégrité territoriale.

 

 

A la lecture des dernières évolutions, il est déplorable de voir que l’on persiste encore à faire la différence entre le Mnla et les autres bandits armés. Le fait de dire que le Mali a été trop permissif avec les différentes rébellions du Nord n’est pas du tout exagéré. Sans pour autant dire que dialoguer équivaut à l’impuissance, le Mali se doit, à partir du moment où il a décidé sa refondation, de donner une correction inflexible à tous fauteurs de troubles. Force est de reconnaitre qu’aucun Etat souverain, digne de ce nom, ne saurait tolérer être attaqué par des fils ingrats soutenus permanemment par des terroristes. Aucune vraie démocratie qui se révère ne dialogue avec les ennemis tueurs et violeurs, fussent-ils des concitoyens. Puisque la diplomatie a du mal à ramener ces bandits à la raison et vue l’étape que le Mali vient de franchir avec brio, sous les acclamations du monde entier, il est temps qu’il se démarque des démocraties bananières de l’impunité et de l’injustice. Pour ce, le Mali doit d’abord et avant tout s’attaquer à la remise en route de son armée.

 

 

Puisque cette inaptitude permanente de la hiérarchie militaire malienne à sécuriser les endroits stratégiques est une énorme meurtrissure, qui a largement contribué à la déstabilisation de sa partie septentrionale. Cette incapacité de l’armée malienne à défendre le territoire national continue. Voyez-vous un peu les circonstances de la dernière attaque d’un pont de Gao (Bentia). Mardi, les combattants du Mujao ont dynamité un pont à Gao, près de la frontière nigérienne, au lendemain de tirs à l’arme lourde sur cette même ville. Des hommes à moto posent, en plein jour, des bombes artisanales au pied d’un pont. Comment peut-on laisser les ponts sans aucune surveillance, dans une zone aussi sensible ?

 

 

Les hésitations de l’Etat et l’indulgence de la communauté internationale face aux bandits armés du Mnla ne font qu’encourager la multiplication des opérations de déstabilisation et de résurrection d’Aqmi au  Nord du Mali. L’on ne doit aucunement porter des doutes sur les accointances entre le Mnla et Aqmi. On en veut pour preuve les récentes révélations faites par RFI et Libération sur la stratégie d’Aqmi pour avoir la main mise sur le Nord du Mali. En réalité, Aqmi, Mnla, Ansar dine et Mujao ne font qu’un et doivent être traités au pied d’égalité.

 

 

Rokia DIABATE

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ou est passe notre homme de poigne charge de notre honneur et de notre bonheur…. le crapule du mande… c’est plus facile de gueuler que d’agir.

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