Reconnaissance des crimes de la France envers les pays : Quid de la responsabilité de Macron dans la résurgence de la rébellion malienne ?

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Profitons de la bonne disposition d’Emmanuel Macron qui est en train de reconnaître les crimes de son pays envers l’Algérie, le Rwanda et la Libye, pour lui demander de reconnaître la part de responsabilité de son pays dans la résurgence de la rébellion malienne quand elle a retourné les troupes touaregs d’élite de Kadhafi en leur promettant l’Azawad comme contrepartie de leur défection. La DGSE française a mis à contribution la direction politique du MNLA, installée à Nouakchott, pour faire déserter les intégrés touaregs de l’armée malienne. Cela est prouvé et connu de tous les Maliens car ce sont les rebelles eux-mêmes qui l’ont révélé.

C’est pour cette raison que la France a exigé du gouvernement malien de négocier avec le MNLA, pour qu’elle aide le Mali à lutter contre les terroristes. C’est une façon d’honorer leurs promesses aux touaregs à qui elle a promis l’indépendance de l’Azawad et l’a remis en selle après leurs débâcles face aux bandes djihadistes qui ont partagé le Nord du Mali en 3 katibas. C’est ainsi qu’ils vont empêcher l’armée malienne de rentrer à Kidal, à la faveur de Serval, qui sera réservé comme un bastion du MNLA. C’est le premier malentendu que le Président de la transition Dioncounda Traoré n’a pas compris dans les intentions françaises.

La France va précipiter la date des élections présidentielles pour installer un nouveau président à sa dévotion en la personne d’IBK. C’est après l’installation de ce dernier qu’elle va presser le Mali de signer un accord de coopération militaire permettant l’installation de ses bases au Nord du Mali pour soi-disant lutter contre les terroristes. Elle a mis fin à l’opération Serval qui était sous mandat de l’ONU en lui substituant l’opération Barkhane qui est un dispositif qui couvre les 5 pays que sont le Tchad, la Mauritanie le Niger, le Burkina et le Mali. Mais sur les 5000 soldats de la troupe française, 4500 seront cantonnés dans différentes bases au Nord du Mali.

Barkhane n’est plus soumise au mandat onusien, et a pour base juridique l’Accord de coopération militaire très flou dans ses objectifs et dégageant toute responsabilité civile de la France en cas de dégâts collatéraux de sa part. Elle est libre d’appliquer sa politique néocoloniale visant à faire main basse sur nos ressources minières qui sont immenses. Après l’échec de l’OCRS du Général De Gaule en 1959, ses successeurs en panne d’imagination, vont ressusciter ce projet en G5 Sahel pour écarter les Chinois qui menacent leur pré carré où le pacte colonial leur donne tous les droits sur ces pays.

Révision de la position de la France par rapport à l’Accord d’Alger

Nous demandons à Emmanuel Macron de réviser sa position à la lumière des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation entre les deux parties. Il faut reconnaître que les deux parties aux accords ne sont pas favorables à l’application de cet accord car la CMA refuse de désarmer, n’accepte pas l’autorité du Gouverneur de Kidal et même le flottement du drapeau malien sur le toit de son bureau. Ils font de Kidal comme leur bastion où les autorités maliennes sont bannies sauf dérogation de leur part. Ensuite, ils fêtent avec faste et exubérance la date de la proclamation de l’éphémère indépendance de l’Azawad en compagnie des officiers français dirigeant la base de Kidal et le Staff de la Minusma, qui sont leurs invités d’honneur. Barkhane entraîne et patrouille avec les éléments de la CMA. Il y a une rencontre régulière des officiers français avec l’aile militaire et politique de la CMA. Comment voulez-vous que les Maliens croient à votre neutralité et faire confiance à la CMA quand ils disent qu’ils ont renoncé à l’indépendance.

Il y a un long chemin à faire pour lever les obstacles qui jalonnent l’application de l’APR d’Alger. Quel que soit le gouvernement en place au Mali, il est obligé de constater que les discours mielleux ne cadrent pas avec les agissements des mouvements armés. Le Mali a accepté de les intégrer dans le gouvernement de transition et le Conseil National de transition sans contrepartie sauf de montrer sa bonne volonté de dialogue entre les fils du même pays sur les solutions maliennes sans ingérence extérieure. Cet Accord d’Alger est caduc et résulte d’un compromis entre l’Algérie et la France pour préserver leurs intérêts stratégiques. Les rebelles et les Maliens ne se sentent pas concerner par cet accord dont vous avez soumis au Conseil de sécurité pour lui donner une garantie internationale. Pour arriver à cette fin, la France a utilisé tous les moyens de pression sur IBK, allant jusqu’au chantage. Cela est indigne d’un pays qui se drape des oripeaux de défenseur des droits de l’homme sur la scène internationale.

Ce qu’il faut reprocher aux Russes et aux Chinois, c’est de se faire avoir par les Occidentaux au niveau du Conseil de sécurité comme ce fut le cas en Libye. Maintenant, ces deux pays sont malmenés par le droit d’ingérence dont ces puissances se prévalent pour les sanctionner. Ils ne se sont jamais souciés des intérêts des Africains en laissant passer des résolutions dont ils savent qu’elles défendent les intérêts stratégiques de ces puissances, au détriment de ces peuples. C’est après qu’ils versent des larmes de crocodile dans le cas de Mouammar Kadhafi.

Tant que LeDriand conduit la diplomatie française, Emmanuel Macron se fera ridiculiser sur la scène internationale avec ses sorties frisant l’incident diplomatique. Par exemple, quand la Chine a sanctionné des parlementaires et les oligarques français qui propagent de fausses nouvelles sur la Chine sans preuves, le ministre français des Affaires étrangères n’avait pas à convoquer le diplomate chinois alors que la même France a été la première à sanctionner nommément des responsables chinois. Il a commis deux fautes graves en ignorant la réciprocité en matière de diplomatie, ensuite en pensant affaire à un pays africain où ils jouent au commandeur. La diplomatie doit tenir compte des rapports de force qui ne sont pas en faveur de la France. La France doit opérer au sein de l’Europe pour ne pas s’exposer aux sanctions chinoises. La Chine vient faire régulièrement ses emplettes en France pour racheter ses bijoux de famille car la France croule sous les dettes publiques avec 120% de son PIB.

Elle a besoin de la Chine comme cliente de sa brocante où elle met en vente ses entreprises en faillite, ses aéroports, ses ports, etc. Elle a besoin de la Chine pour s’approvisionner car c’est l’atelier du monde. On a vu le poids de la Chine avec la crise de masques, gants et en médicaments. En ce moment, la France doit chercher les vaccins chinois et russes qui sont plus fiables que les vaccins occidentaux. C’est vraiment un suicide que Yves-Le Drian fait courir à la France qui dépend des touristes chinois pour sortir la tête de l’eau après la fin de la pandémie. Il se comporte comme un inconscient. Nous les Maliens, nous ne l’aimons pas à cause de sa grossièreté et son manque de tact quand il est venu contredire publiquement notre Premier ministre sur une possibilité de négociations avec Iyad et Amadou Kouffa, nos deux djihadistes en chef. J’ai beaucoup apprécié la déclaration du nouveau président nigérien quand il a dit qu’un retrait de l’effectif terrestre de Barkhane n’aura aucune incidence sur l’équilibre des forces sur le terrain car Barkhane évite d’affronter au sol les djihadistes, afin de minimiser les pertes en vies humaines que les Français ne supporteront pas, surtout à cette veille d’élection. Donc, vous pouvez rappeler vos troupes au sol sans dommages. Les 1200 tchadiens viennent d’arriver dans la zone des trois frontières. L’initiative des attaques va changer de camp.

A.Bah

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2 COMMENTAIRES

  1. Macron s’est fourvoyé dans une Affaire qui le dépasse. Il a mis en place une commission composée par les ignorants c’est-à-dire qui ne connaissent rien sur le Rwanda. Ils se sont embourbés dans cette Affaire sans observer la règle élémentaire qui s’impose à tous les chercheurs sérieux: se documenter et éviter les copier et coller des charabias ramassés dans les rues parisiennes.
    Cas qui n’a jamais porté à la connaissance des Africains et du monde.
    La Burundi avait les accords de coopération militaire avec la France depuis les années fin 60. Les soldats français formaient les soldats burundais. La France a vendu les armes au Burundi. Ces faits sont de notoriété publique.
    1972-1973: plus de 300000 burundais, femmes, enfants et hommes de tous âges ont été massivement massacrés par les soldats burundais, formés par les soldats français et avec les armes fournies par celle-ci exclusivement pour ce qu’ils étaient. Les crimes qui ont été commis sont constitutifs de génocide et de crimes contre l’humanité. Ils sont imprescriptibles.
    Si dans l’affaire Rwandaise, la France c’est-à-dire ses soldats et ses dirigeants a une part de responsabilité dans les massacres contre les Tutsi rwandais, et dès lors que les crimes qui ont été commis par les soldats burundais formés et armés par la France sont imprescriptibles, celle-ci a alors une part de responsabilité dans le génocide contre plus de 300000 Hutu burundais. Il s’ensuit que le gouvernement est fondé à accuser la France pour participation au génocide des Hutu burundais.
    Si Macron reconnaît que par aveuglement du Président François Mitterrand, la France à une responsabilité dans les massacres qui ont été commis au Rwanda contre les Tutsi, il doit alors reconnaître que son pays a une part de responsabilité dans les massacres qui ont été commis contre des milliers de Hutu Burundais, femmes, enfants et hommes de tous âges et conditions. Ndadaye Melchior, Ntarayamira Cyprien étaient des rescapés de ce génocide pourtant notoire mais qui n’a jamais été porté à la connaissance des Africains et du monde.
    Dans le cas contraire, cela reviendra à dire que la compassion de Macron à l’endroit des victimes Tutsi est sélective. Certes, il a droit d’affirmer que le FPR n’a massacré aucun Hutu et qu’il n’y a donc pas eu de victimes Hutu et corrélativement, il peut y avoir compassion et et encore moins justice à leur endroit, il ne peut se livrer à la négation des victimes Hutu Burundais et subséquemment nier la responsabilité de son pays dans l’extermination des Hutu Burundais en 1992-19973.

    Question:
    La France a des soldats au Mali. Est-elle responsable des crimes qui sont commis par les Maliens contre le Peules maliens? Est-il responsable des crimes qui ont été commis en côté d’ivoire par les bandes armées ou des soldats contre des Ivoiriens, opposés ou pas au gouvernement Gbagbo?
    Au regard du contenu du rapport dit Duclert qui a été concocté sur demande de Macron, la question posée est la suivante: Ce rapport exclut toute responsabilité pénale de la France et donc de ses dirigeants d’alors et ses soldats dans les massacres qui ont été commis contre les Tutsi au Rwanda.
    Il dit qu’elle est responsable par l’aveuglement du Président Mitterrand, que l’aveuglement ne signifie pas pénalement responsable. Au fond, les accusations de Kagame contre la France sont dépourvues de tout fondement et seront en tout état de cause rejetées par la France.
    Conclusion: ce rapport est un vulgaire document insignifiant pour les Rwandais.

    Pour votre information véridique et vérifiable:
    – Vous êtes sans ignorer que Kagame souffre d’un cancer du cerveau incurable (diagnostic effectué en 2012)
    – Kagame est introuvé au Rwanda depuis plus d’un an, soit février 2020.
    Il est absent dans les sommets internationaux et régionaux des chefs d’Etat et ne reçoit pas des dignitaires étrangers venus ici pour le rencontrer.
    Il n’a jamais répondu aux appels des Rwandais qui lui demandent de se manifester.
    Tous les actes de gouvernement du gouvernement sont signés premier ministre y compris les decrets de nomination des ministres.
    C’est un guignole qui est présenté à la télévision rwandaise par visioconférence appelé Kagame.
    Les Rwandais connaissent leur président depuis plus d’un quart de siècles. Toute manoeuvre tendant à fabriquer l’image de Kagame est inopérante.
    Conclusion:
    1/ Soit Kagame est dans un Etat qui ne lui permet pas d’accomplir ses charges c’est-à-dire son cancer du cerveau s’est aggravé,
    1/ soit il est mort depuis plusieurs années et sa clique l’a caché aux Rwandais,
    le tout jusqu’à la confirmation de sa mort effective par ses collaborateurs.
    Ce qui est certain, il est hors-jeu et donc relève du passé.

    Sur le rapport, le constat est qu’il n’évoque nulle part les missiles qui ont abattu l’avion du Président Rwandais pourtant piloté par 3 Français alors que les dirigeants français en étaient au courant. Ils avaient les moyens pour éviter la mort de 3 Français mais ils n’ont rien fait. Aussi, vous avez constaté qu’ils expriment leur compassion à l’endroit des victimes Tutsi, jamais les victimes françaises et encore moins des millions de victimes Hutu. Pour eux, les victimes Tutsi méritent plus de compassion et de justice que les victimes françaises. Pour cajoler Kagame hors- jeu, ils qualifient des Tutsi de membres d’une race qu’ils ne précisent pas au Rwanda. Il s’agit d’une mesquinerie caractérisée car en témoignent les conclusion de ce rapport. Connaissez-vous une race Tutsi au Rwanda?

    Sur le prétendu soutient de la France au régime Habyarimana
    Le régime Habyarimana a définitivement pris fin le 02 avril 1992, date de nomination du Premier Ministre issu du parti d’opposition, MDR, Nsengiyaremye Dismas. En application des articles 50 et suivants de la constitution du 10 juin 1992, c’est le premier ministre qui était chef de l’Exécutif et nullement le Président ( cette constitution est sur la toile).
    Le 3 juin 1992 , les partis d’opposition et le FPR ont signé un pacte d’alliance et de collaboration à Bruxelles, Belgique, contre le président Habyarimana avec le soutien de la France.
    La France a parrainé et financé les négociations entre l’opposition et le FPR afin de mettre définitivement fin à la guerre (en réalité une mise en scène car l’objectif de Kagame était de s’emparer du pouvoir par la force au Rwanda et l’exercer sans partage au sein d’un régime purement FPR avec une nouvelle armée). Ces négociations ont abouti au fameux accord de paix d’Arusha du 4 août 1993, plus favorable au FPR. Ce sont les partis d’opposition et la France qui ont intégré le FPR dans le jeu politico-militaire rwandais alors que le FPR n’était qu’un groupe de bandes armée issu de l’armée ougandaise. C’est ainsi que par les pressions, chantages et soutien français apporté à l’opposition rwandaise contre le Président Habyarimana qui n’avait plus de pouvoir, une guerre qui était internationale car existence d’extranéité à savoir l’appartenance des soldats du FPR à l’armée ougandaise est devenue une guerre interne. Kagame a remercié Mitterrand pour ses actions en faveur du FPR.
    La France a voté toutes les résolutions portant embargo sur les armes contre le Rwanda et nullement contre l’Ouganda d’où était issu le FPR.
    Lorsque le FPR a déclenché une guerre généralisée dans le nord du Rwanda le 7 février 1993, pris tout le nord du Rwanda, chassé de leurs habitations plus de 2 millions de paysans du Nord du Rwanda et massacré impitoyablement les femmes, les enfants de tous âges qui étaient restés, la France avait des soldats au Rwanda, le tout en violation des négociations en cours avec son allié, l’opposition soutenue par la France et en toute impunité. Le Rwanda a demandé à la France de l’épauler matériellement c’est-à-dire lui vendre les armes, la France a refusé. Mais la même français vendait les armes au FPR via l’armée ougandaise dont il était issu et l’armée burundaise. Les banques payeurs sont la Banque Commerciale Ougandaise et la Banque Commerciale Burundaise. Le FPR s’est arrêté à la porte de la capitale. Les preuves existent. Le monde entier a vu les conditions infra-animales dans lesquelles se trouvaient ces millions de Rwandais. La constitution du 10 juin 1991 avait dépouillait le président Habyarimana de tous ses pouvoirs exécutifs, sous peine d’être accusé de dictateur qui veut s’accrocher au pouvoir, il ne pouvait rien faire. Ce qui est encore gravissime et incompréhensible, le Premier ministre, chef de l’exécutif, a refusé la commande d’armes formulée par l’Etat major via le Ministère de la défense. Sur décision des USA, le conseil de sécurité de l’ONU a renforcé l’embargo sur les armes. La France ne s’est pas opposé par l’exercice de son droit de véto contre le Rwanda prétendument dirigé par l’ami personnel de Mitterrand. Du 02/04/1992 au 06/04/1994, le Rwanda était dirigé par l’opposition et le FPR. Le Premier ministre Nsengiyaremye Dismas était anti Habyarimana notoire. C’est bien lui qui a négocié avec le FPR et l’a intégré dans le jeu politico-militaire rwandais. son successeur, Agathe Uwilingiyimana était pro-FPR notoire. Kagame avait demandé et obtenu la nomination au poste de directeur général du service de renseignement intérieur un pro- FPR notoire qu’est Iyamuremye Augustin, actuellement numéro deux du régime Kagame et plusieurs fois ministres dans les gouvernements Kagame. Pour exercer effectivement son pouvoir exécutif, le premier ministre a élaborer une politique dite Ukubohora ou Libération. Il s’agit d’une politique de nettoyer tous les services publics rwandais tant civil que militaire des fonctionnaires de toute catégorie, surtout ceux qui occupaient des postes stratégiques, au niveau central et territorial pro ou supposés pro-Habyarimana et son parti, MRND. Le critère de recrutement des fonctionnaires rwandais sous le régime d’opposition appuyé par la France était: savoir faire allégeance aux parti d’opposition. Sur le plan numérique, au niveau national, les membres des partis d’opposition et du FPR était de loin supérieur à celui des membres du MRND, parti du feu Habyarimana. cette politique dite de libération qui n’a pas épargné les services de renseignement et les Forces Armées Rwandaises a eu des effets néfastes: réduction significative de l’efficacité opérationnelle de tous les services publics.
    Au mois de juillet 1993, la Première Ministre Agathe Uwilingiyimana a été exclue de son parti, MDR, lors d’un congères extraordinaire de celui-ci. Pour son parti et autres partis d’opposition, elle n’était première ministre du Rwanda. Elle l’était en droit mais pas en fait. Il s’ensuit que le 6 avril 1994, le pouvoir était dans la rue.
    Le 7 mars 1993, sur demande de Kagame, sans passer par le gouvernement et informer le Président Habyarimana, le Premier Ministre Nsengiyaremye chassé des soldats français du Rwanda qui n’avaient rien fait lors de la prise de toute la partie nord du Rwanda par le FPR. Par lettre du 7 mars 1993, Nsengiyaremye Dismas s’est engagé auprès de Kagame de renvoyer les soldats français du Rwanda. sa lettre existe (voir la toile). Kagame a subordonné la signature de l’Accord de Paix d’Arusha le renvoi des soldats français du Rwanda. Il s’est également opposé à l’intégration des soldats français dans la MINUAR. Pour quoi? Parce que pour lui, les soldats français constituaient un obstacle à la réalisation effective de son projet: assassiner le président Habyarimana par des missiles, déclencher dans la foulée la guerre généralisée, le tout après avoir décapité l’opposition à savoir les assassinats de Gatabazi Félicien, ministre et dirigeant du PSD, Gapyisi Emmmanuel, vice-président du MRD, et plusieurs fonctionnaires des préfectures et communes sur l’ensemble du Rwanda sans oubliés les bombes posées dans les lieux publics par les infiltrés du FPR. Kagame et Tito Rutaremara dirigeant historique du FPR ont reconnu publiquement les massacres de masse contre des millions de Hutu et l’existence d’infiltrés, appelés techniciens, dans tous les jeunesses des partis politiques et dans toutes les structures du Rwanda. Ces infiltrés ont participé aux massacres de masse contre les Tutsi dont ceux de Bisesero. Les cassettes de leurs déclarations publiques existent en langue nationale à la télévision devant des millions de Rwandais.
    Tous ces éléments sont introuvés dans ce rapport. Il en résulté que celui-ci est un fourre-tout et imbuvable. Il est hasardeux de soutenir que la France a soutenu le régime Habyarimana inexistant sans prouver irréfutablement sa place dans l’architecture institutionnelle rwandaise. Comment la France qui a voté les résolutions portant embargo sur les armes et refusé de vendre les armes au Rwanda pour assurer la sécurité des Rwandais a-t-elle soutenu un prétendu régime Habyarimana? Le refus de la France de vendre les armes au Rwanda, le vote par la France de l’embargo sur les armes contre le Rwanda, la lettre de renvoi des soldats français du Rwanda non pas par Habyarimana mais par le Premier Ministre issu de l’opposition soutenu par la France et qui vie en France sont dans les archives de Mitterrand.

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