Réconciliation nationale au Mali: vers un second souffle?

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Zahabi Ould Sidi Mohamed, ancien ministre malien des Affaires étrangères, est le nouveau ministre de la Réconciliation nationale.
PHOTO /FADEL SENNA

Zahabi Ould Sidi Mohamed, ancien ministre malien des Affaires étrangères, hérite du portefeuille de la Réconciliation nationale. Un ministère clé dans la nouvelle équipe gouvernementale. Sa mission est claire : parvenir à une paix durable avec les groupes armés dans le nord du Mali.

 

A la présidence de la République, à Bamako, on considère le ministère de la Réconciliation nationale comme l’un des trois départements les plus importants du nouveau gouvernement. Mais le constat est là : le moteur du processus de dialogue entre groupes armés et Bamako est plutôt poussif. C’est donc pour donner un second souffle au dialogue, aux négociations en cours, que Zahabi Ould Sidi Mohamed, l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, a été nommé à ce poste auparavant occupé par Cheick Oumar Diarra.

 

 

A (RE)LIRE : Mali: la Commission vérité-justice-réconciliation prend forme

 

 

Originaire de la région de Tombouctou, il est un ancien rebelle des années 1990, qui fut même un temps le porte-parole de tous les groupes armés du nord du Mali. Mais il s’est depuis assagi. En 1992, Zahabi Ould Sidi Mohamed a intégré le système des Nations unies. C’est un homme rigoureux, doté d’une grande expérience en matière de négociations dans le cadre du règlement des crises. A son actif, plusieurs onusiennes à Haïti, en Côte d’Ivoire ou encore au Soudan. C’est pourquoi, dans le milieu diplomatique à Bamako, on le dit capable de rapidement faire avancer le processus de paix. L’entourage du nouveau ministre de la réconciliation nationale annonce la couleur : chaque camp doit faire des concessions pour arriver à cette paix.

 

par RFI

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4 COMMENTAIRES

  1. En 1968, Moussa TRAORE en prenant le pouvoir avait évoqué la “RECONCILIATION NATIONALE”. On ne sait pas (du moins publiquement) ce qu’il fit.
    La résolution du problème du nord et la réconciliation sont impossibles, tant que l’on n’évoquera les “dépassements” et autres “dommages collatéraux” de la pacification des années 60.
    A ce titre et face à ces souvenirs, le choix de certaine personne de par (seulement) leur nom, constitue une maladresse certaine. Une simple enquête de terrain aurait permis d’éviter une telle maladresse.
    TOUS MES VOEUX A TOUS DANS CETTE OPERATION.

  2. Pour ma part, je dénonce, ici et maintenant, le choix douteux et pas heureux du ministre en charge de la Réconciliation Nationale en la personne de Zahabi, un maure qui « traine des casseroles » de la rébellion des années 90 et qui est velléitaire en ce que, sous couvert de l’infiltration du pouvoir RPM par les mercantiles arabes narcotrafiquants sahariens, en prolongement du pouvoir « cocaïnisé » d’ATT, de tenir l’agenda caché, sinon le flambeau déjà en flammes, de faire la promotion du leadership arabe dans la région de Tombouctou pour, moins pour des raisons de saine politique que de pouvoir perpétuer la filière cocaïne et trafics sahariens par les milices arabes interposées non « sevrées », au détriment des touaregs qui n’aspirent qu’à la paix et à la concorde intercommunautaire.

    En fait, Zahabi qui fait partie du problème du Nord Mali – au nom du sacrosaint principe de « conflit d’intérêt » – est naturellement disqualifié au poste de ministre en charge de la Réconciliation Nationale, la « solution » du problème du Nord Mali.

    Pour la requalification des mouvements armés dits de « libération de l’Azawad » en mouvement de « conquête tribale territoriale » pour le MNLA et d’ « occupation territoriale hégémonique ethnique » pour le MAA

    Je voudrais saisir l’opportunité de la nomination de Monsieur Moussa MARA au poste de Premier Ministre – c’est un vrai challenge – pour faire des suggestions à ce jeune battant politique qui, malgré les croc-en-jambe et autres leitmotivs du RPM, bien qu’il a déjà déclaré que ce n’est plus une priorité, doit replacer impérativement la résolution de la crise du Nord» au premier rang des tâches urgentes du Gouvernement, car il en va de la crédibilité du Mali face à la communauté internationale qui le soutient dans ce sens.

    A cet effet, je lance un cri de cœur en recommandant la requalification des deux mouvements armés dits de « libération de l’Azawad », respectivement en mouvement d’agression de type « conquête tribale territoriale » pour le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et d’ « occupation territoriale hégémonique ethnique » pour le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA).

    Cette requalification des raisons d’être des deux irrédentistes mouvements fantoches hégémonistes et tribaux « territorialisés » les placeraient dans la même catégorie que les mouvements terroristes djihadistes et narcotrafiquants (AQMI, ANSAR EDDINE, MUJAO) en vue de leur appliquer les mêmes traitements de « guerre » idéologique (dénigrement et dénonciation sociale) et armée en lieu et place des négociations qui devaient avoir, en principe, pour finalité de ficeler un accord final de paix GRM-Mouvements armés selon l’accord de Ouagadougou ; MNLA et MAA, de par leurs tergiversations, louvoiements, fourberie, traitrise, tromperies et duperies se sont disqualifiés par eux-mêmes des pourparlers politiques qui, du reste, doivent être entrepris entre des parties sérieuses qui se respectent et qui sont reconnues par toutes les communautés pour être de vrais représentants mandatés des droits politiques et des devoirs citoyens d’organisations traditionnelles et de la société civile mises en place selon les bonnes règles.

    Il est reconnu aujourd’hui, d’une part, grâce au début des concertations régionales pour la réconciliation et d’autre part, par les faits et gestes de « banditisme armé », vandalisme et terrorisme et pire du refus de cantonnement des « combattants » et « des miliciens », que MNLA et MAA ont usurpé et forcé la représentation des communautés touarègues et arabes du Nord Mali.

    Sincèrement

  3. Ah Serge Daniel vérifiez vos source d’information !!!! Zahabi était à Bamako en 1992 …c’est bien après l’attaque de Fafa en 1994 que le Mali la envoyer en Haïti pour remplacer Tieble Drame appeler à rentrer dans le Gouvernement . 😉 .donc laisser voir le Mr a l’œuvre en espérant que ça va pas etre comme son passage au Affaires Étrangère qui était par ailleurs NUL à cause de son inexpérience et de sa manière de parler.un conseil il faut qu’il parle moins car il n’a pas le verbe :mrgreen: :mrgreen: 😆 😆

    • Frere Zouma, tu as bien cible la chose. Seulement ce n’est lui seul mais toute la click qui doivent aller se former dans l’art de parler. Cas meme il merite une rehabilitation si il est vraiment sincere sans renier son passe. C’est cela aussi une personne surtout un homme d’etat. 😉 .

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