Ils ont en outre demandé la valorisation de la fonction des autorités traditionnelles à travers l’implication des chefferies traditionnelles notamment les chefs coutumiers arabes, touaregs et songhaïs, des leaders religieux dans le règlement de la crise du nord, la règlementation des prêches, une refonte des programmes des medersas et autres écoles coraniques. Pour assurer le respect de l’autorité de l’Etat et la sécurisation des localités du nord du pays, les participants ont aussi insisté sur la multiplication des postes de sécurité, la création d’escadrons de gendarmerie et de police de proximité dans tous les cercles et communes et la création de nouvelles bases militaires.
Pour ce qui est du développement des régions du nord, les participants ont sollicité le retour des services de base encore absents dans plusieurs localités de la région en raison de l’insécurité qui y prévaut. Cela à travers un accompagnement des collectivités par des subventions, la réalisation des infrastructures routières, la dotation en eau et électricité des communes.
Ils ont enfin insisté sur la mise en place d’une commission de prévention de crise dans toutes les communes du nord.
Il y a lieu de préciser que pendant les deux jours de travaux, les discussions ont été parfois houleuses entre les représentants des communautés ou chacun renvoyait la responsabilité sur l’autre. Tous ont pointé un doigt accusateur sur les précédents régimes pour n’avoir pas accordé une certaine attention au développement des régions du nord.
Pour Mamadou Hassan Diallo représentant d’Ansongo ” il urge de sortir le nord du Mali de l’enclavement et ouvrir la région aux investisseurs étrangers “. Avant de déplorer que le nord du Mali a longtemps servi de Guantamo aux autorités du pays. Pourquoi faire de Kidal dont la population est de 42 000 habitants une région à part entière alors que des localités comme Ansongo (137 000 habitants) et Ménaka (42 000 habitants) ou encore Bourem restent toujours des cercles. Il faut que cela cesse, a-t-il martelé. Cet autre participant d’indiquer ” que la tenue d’un tel forum ne signifie pas que dans l’immédiat les populations vont aller vers la paix et la réconciliation nationale “. Il reste encore beaucoup à faire. Nous avons besoin de sécurité. Mais on est inquiet, on constate des défaillances et l’autorité de l’Etat est loin d’être une réalité “. Pour cet autre représentant de la communauté touareg ” toutes les communautés du nord ont été victimes de l’occupation. Si on veut réellement la paix, il est important de laisser de côté les poursuites judiciaires qui peuvent déboucher sur d’autres problèmes. Il faut que les communautés acceptent de se pardonner les unes, les autres pour qu’on avance “.
Le ministre délégué à la décentralisation Malick Alhousseiny a salué les participants pour leur totale et entière adhésion à ce premier forum initié par le gouvernement après les assises régionales sur le nord tenues récemment à Bamako. ” Le forum a été un lieu où chaque groupe est venu dire sa part de vérité, sa vision et ses solutions.
A Gao, nous avons entendu des sermons de colère contre un Etat qui fut absent ” a indiqué le ministre ajoutant qu’il faut que les peines des victimes soient prises en compte, que la régionalisation soit une réalité et que les infrastructures soient réhabilitées.
Plaidant pour un dialogue intra communautaire entre l’ensemble des ethnies de la région, Malick Alhousseiny a rassuré les participants que la justice sera la même pour tous avant de déclarer qu’il n’y aura pas d’impunité.
ABDOULAYE DIARRA
il faut creer de nouveaux camps militaires,il n ya pas de developpement sans securité mais en attendant il faut que la justice passe.
le representant touareg parle de tolerance ..non ,non,non,non sans justice il y aura vengeance donc justice pour tous…
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