Recherche de financement en Faveur du G5-Sahel : Le régime sait-il réellement ce qu’il veut dans la lutte contre le terrorisme ?

0
Le Comité de défense et de sécurité (chefs d'état-major) du G5 Sahel à Ndjamena en 2016. Olivier Fourt/RFI

C’est justement dans le cadre du mini-sommet organisé à New-York en marge de la 72eme session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies pour régler le financement du G5-Sahel  composé du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie, du Mali et du Tchad, que  tous les chefs d’Etat des pays concernés excepté  Idriss Deby du Tchad avaient fait le déplacement afin de mener une opération de Marketing et de plaidoyer  à l’endroit des traditionnels bailleurs de Fonds. Faut-il le  rappeler le G5-Sahel a besoin de 423 millions d’euros afin de mener à bien la traque  des terroristes  le long  des frontières des différents pays.

En un mot, du côté de ces pays du G5 Sahel, tout est fin prêt. Les hommes sont disponibles, le matériel logistique à peu près, car pour ce volet, le G5-SAHEL compte sur le matériel et l’appui de Barkhane. Cependant, il faudra vite noter que l’argent manque pour assurer pleinement les opérations. Sur 423 millions d’Euro, seuls 100 millions sont disponibles. Cela veut dire que les 2/3 du financement nécessaire au fonctionnement ne sont pas sur d’être acquis. Les traditionnels bailleurs de fonds sont sceptiques quant à son efficacité, là ou la MINUSMA  et BARKHANE ont échoué. Même s’il n’est pas un mort-né, il a en tout cas l’air.  Mais il ya des raisons d’espérer  car l’AMISOM  qui est composé seulement de contingents africains est entrain de faire un bon boulot en Afghanistan

Ce qui surprend dans cette affaire les Maliens, c’est l’absence de l’hôte des rebelles Maliens, c’est-à-dire l’Algérie. Ce pays ami et ennemi du Mali n’est pas content que la France se soit installée au Nord du Mali qui correspond au Sud Algérien.

Depuis la fin de la guerre d’Algérie en 1963 ces deux pays se surveillent en permanence dans la bande Sahélo-Sahélienne. La présence de l’un exclut l’autre.

Ce qui est encore plus surprenant  concernant la composition de la délégation Malienne amenée dans la valise d’IBK à New-York, c’est bien la présence de ceux-là même qui empêchent à l’Etat Malien d’envoyer son administration et ses forces de l’ordre au Nord, deux  ans après la signature de l’Accord d’Alger.  Ce sont les mêmes ‘’bêtises’’ faites par le régime en Mars 2015 en rendant caduque le mandat international établi contre les mêmes personnes afin de leur permettre de participer à la signature de l’Accord. Cette fois-ci, encore après l’échec de l’Accord d’Alger, le régime colmate une autre opération afin de les amener aux Nations-Unies à New-York pour dire de vives voix qu’ils sont désormais les faiseurs de paix et que ce sont les non signataires dudit Accord d’Alger qui sont les djihadistes et les terroristes qui empêchent sa mise en application. Si les Américains sont intraitables sur une question c’est bien le traque des terroristes au  Sahel surtout ceux qui ont été inscrits sur la liste noire. Cet acte était-il un piège pour livrer Aghabass aux américains  où le gouvernement du Mali était-il au sérieux en intervenant auprès de l’ambassade des USA pour lui délivrer un visa ?

La semaine dernière seulement, la France a fait voter une résolution au nom du Mali ayant pour but de geler les avoirs et empêcher les voyages internationaux de ceux qui bloquent l’avancée de l’Accord d’Alger. Pourquoi dans ces conditions sachant bien que les responsables du HCUA font partis des gens qui font le double jeux, le gouvernement fait semblant d’être déçu par ce refus d’Alghabass de se rendre aux USA? Le gouvernement était-il obligé de montrer au peuple Malien qu’il est déçu par cette absence d’Alghabass  à New-York ?

L’actuel gouvernement doit arrêter avec ce folklore. Ce temps est révolu et nous voulons désormais des gens capables de réfléchir, de projeter et décider ensemble avec le peuple. Attention un peureux n’a pas sa place pour 2018 au palais de Koulouba.

  Badou s Koba  

Commentaires via Facebook :