Ghaly ont décidé d’enterrer la hache de guerre et d’unir leurs forces. Le rapprochement entre ses deux frères ennemis d’hier s’est accéléré depuis vendredi dernier.
«Le pragmatisme du MNLA a pris le dessus», a déclaré Mossa Ag Attaher, porte-parole des rebelles touaregs le week-end dernier à Alger. La nouvelle force que veut constituer cette alliance pourrait ainsi se former à l’issue des discussions, surtout que le MNLA a obtenu d’Ançardine de renoncer à tout contact avec AQMI et à la charia. «Ançardine est un mouvement de l’Azawad qui a dévié des attentes de la population», précise le porte-parole qui ne voit donc plus de problème à reconnaître l’autre groupe armé du Nord-Mali «comme une autre force politique». En tout cas, ils ont derrière eux des officiels africains comme l’ex-Président burundais, le Major Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, qui a déclaré le vendredi dernier qu’il est urgent que les autorités maliennes de transition installent une structure pour un dialogue entre Bamako et des groupes armés du Nord-Mali. Lors du sommet de la CEDEAO du 11 novembre à Abuja, le Président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a annoncé que «des assises nationales auront lieu prochainement et aussitôt après, le comité de négociations sera mis en place».
D’autres réunions sont prévues : la semaine prochaine entre les ministres de la Défense de l’Union européenne et une autre en décembre, à Rome, entre les représentants des pays concernés, de même que des groupes régionaux (dont la France, la Grande-Bretagne et l’Union africaine),à l’appel de Romano Prodi, Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel.
Le MNLA opposé au «tout militaire» au Nord du Mali
« Nous appelons la communauté internationale à nous écouter, à prendre en compte nos propositions pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le Nord-Mali», a déclaré Hamma Ag Mahmoud, responsable des relations internationales du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA). Et Moussa Ag Assarid, responsable de la communication au sein du CTEA et président du bureau Europe du MNLA à Paris, de renchérir : «Avant toute intervention militaire, il faut une solution politique». Dans une conférence de presse initiée par François Alfonsi, député européen du groupe Verts-ALE, les deux responsables du MNLA ont réitéré la disponibilité et la volonté de leur mouvement pour une résolution politique négociée avec les autorités maliennes pour sortir de la crise actuelle dans l’ensemble de la zone sahélienne. «Depuis avril, nous avons fait des démarches auprès des autorités maliennes pour des négociations. Nous sommes toujours demandeurs d’une négociation qui ne vient pas», ont indiqué les deux représentants du MNLA. Dans une plateforme politique rendue publique le 7 octobre dernier, le MNLA s’affirme comme «un acteur et un interlocuteur capable de peser sur les événements pour restaurer la stabilité politique dans l’Azawad et combattre les groupes de terroristes et de narcotrafiquants». Par ailleurs, dans une lettre ouverte adressée à la communauté internationale le 9 novembre, le MNLA souligne «toute la complexité de la question de l’Azawad et des implications d’une intervention militaire dans cette région». Il rappelle que «le conflit qui oppose l’Azawad au Mali remonte à plus d’un demi-siècle après le départ du dernier soldat français du territoire de l’ex-Soudan français». Il affirme aussi que «les groupes de narcoterroristes qui occupent aujourd’hui les grands centres urbains de l’Azawad en y semant la terreur s’y sont implantés en profitant de l’attitude complaisante de l’Etat malien et de la complicité active de certains dirigeants qui ont favorisé leur prolifération».
Mise en garde
Hamma Ag Mahmoud et Moussa Ag Assarid ont signifié que «toute intervention militaire sous-régionale ou internationale qui ne s’appuierait pas sur le MNLA est vouée à l’échec» parce que «le MNLA maîtrise parfaitement bien les réalités sociologiques, connaît le terrain et bénéficie du soutien des populations». Ils ont fait part des risques dommageables d’une intervention militaire sur les populations qui pourrait entraîner un drame humanitaire sans régler le fond du problème. Et de donner l’exemple d’autres pays africains ou de l’Afghanistan. «L’armée malienne est animée d’un esprit de vengeance. Nous craignons des exactions sur la population et dans ce cas, nous ne pourrons pas rester les bras croisés. Ce qui nous inquiète aussi, ce sont les appels à la haine raciale dans l’Azawad. Nous craignons que les autorités maliennes montent les communautés les unes contre les autres», fait savoir le porte-parole du MNLA. C’est pourquoi, pour épargner une tragédie humaine, le mouvement souhaite que son armée soit associée à la lutte contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants. «Cette intervention pour l’éradication de la menace narcoterroriste est salutaire, mais avec le MNLA. Nous sommes prêts», ajoute-t-il avant de conclure : « Il ne faut pas mettre de côté la question de fond, soit la marginalisation du peuple de l’Azawad, ni les injustices commises à son égard par les différents régimes de Bamako…Nous en appelons au bon sens de la communauté internationale pour trouver ensemble une solution durable pour lutter contre le terrorisme. Nous sommes disposés à discuter avec toutes les parties». Mais ironie du sort : cette armée de l’Azawad dont les responsables vantent les mérites vient de subir une cuisante et humiliante défaite venant des islamistes du MUJAO qui contrôlent la ville de Gao. De quoi nous parlent alors les responsables du MNLA qui, malheureusement, n’arrivent pas à affronter les islamistes du MUJAO?
Bamako doit donc sonner « la fin de la récréation », et le plus tôt sera le mieux.
Paul N’Guessan
JE JURE SUR LE SAINT-CORAN LA SEULE VRAI SOLUTION C’EST D’ACHEVER LES TRAITRES RACISTES DU MNLA UNE FOIS POUR TOUTES
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Rapprochement dites-vous? Ils n’ont jamais été que les deux faces d’une même monnaie. L’une laïque pour embobiner les Occidentaux, l’autre djihadiste pour récolter des fonds des pays arabes.Tout ce que gagnent les jumeaux appartient à leur mère. Histoire de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.Il n’y a que Blaise qui s’y trompe volontairement.
Autrement dit, selon le MNLA, c’est l’armée malienne qui aurait appelé les djihadistes et les narcotrafiquants et non l’inverse…
MNLA/ANESARDINE souhaitent maintenant amnistie et reprise des armes à la première occasion, et après toutes les exactions commises: Privations de libertés, voiles imposés, vols, viols, enlèvements, amputations et lapidations, chantage de l’Etat et des particuliers, trafics de drogues et d’armes, exil et surpâturages dans les pays voisins, pertes d’animaux, mort du tourisme dont les touaregs sont les premiers bénéficiaires, saccages des biens de l’administration, des écoles, des centres de santé, arrêt de tout processus de développement au Nord, Intégration/Désertion/Réintégration jusqu’à affaiblir l’armée malienne par l’indiscipline faite règle, etc. etc. Et les autres nordistes doivent applaudir à cela ?
mr le journaliste ou est votre professionnalisme et votre sens d’analyse? j’ai une question pour vous la voila pourquoi l’AQMI vient en renfort de MUJAO à Gao?si le MNLA a pris une cuisante défaite je vous prie de bien vouloir faire travailler votre cerveau,vous ne pouvez que tromper que ce qui sont ignorant ou ceux dont l’ignorance les arrange ou faire semblant d’ignorer la verité
Perdre la bataille fait partie de la guerre. Ici c’est la volonté de vaincre qui compte. Et pour le moment MNLA tente et l’armée observe depuis Kati.
Le danger est passé par ce rapprochement.
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