Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a publié, le 25 septembre 2018, son rapport trimestriel sur la situation au Mali. Ce rapport de 22 pages décortique sans complaisance la situation sécuritaire, humanitaire, politique et juridique qui prévaut au Mali. Le rapport évoque également le processus de paix au Mali à travers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Le rapport de Antonio Guterres révèle qu’il y’ a eu 58 attaques terroristes faisant 287 morts et plus de 5000 déplacés durant les 3 derniers mois. « La persistance des atteintes à la sécurité dans le centre du Mali, notamment pendant l’élection présidentielle, montre combien la crise est profonde dans la région », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies. A cet effet, il a invité le gouvernement malien à procéder au désarmement des groupes armés.
«Au cours de la période considérée, les conditions de sécurité sont demeurées très préoccupantes. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans a lancé des attaques contre la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), les Forces de défense et de sécurité maliennes et les forces internationales dans le centre et le nord du Mali, les régions de Gao et de Mopti ayant été les plus touchées. Dans le centre du pays en particulier, les actions d’intimidation, les enlèvements et les assassinats ciblés, à la fois de civils et de membres de groupes armés signataires, ont augmenté, de même que les cas présumés de violence sexuelle et sexiste », c’est par ces mots que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a commencé ses observations sur la situation au Mali. Avant d’ajouter que durant la période considérée par le rapport (3 derniers mois), 42 explosions ont été produites à l’aide d’engins explosifs artisanaux. Selon lui, depuis janvier 2018, le nombre des explosions déclenchées par de tels dispositifs a considérablement augmenté, atteignant 133. «Au cours de la période considérée, les groupes armés ont mené 58 attaques, dont 21 contre les Forces de défense et de sécurité maliennes ; 16 contre la MINUSMA et 1 contre un organisme des Nations Unies ; 17 contre des groupes armés signataires ; 1 contre l’opération Barkhane ; 1 contre la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel ; 1 contre un convoi commun à la Force conjointe, aux Forces de défense et de sécurité maliennes, au Groupe d’autodéfense des Touaregs Imghad et leurs alliés et au Mouvement pour le salut de l’Azawad. Les attaques les plus nombreuses ont eu lieu à Mopti (16) et à Gao (15), et en moins grand nombre à Kidal (10), Tombouctou (10), Ménaka (5) et Ségou (2) », a déploré le secrétaire général de l’ONU. Dans le centre du Mali, dit-il, les conditions de sécurité ont continué de se dégrader considérablement, principalement du fait des attaques ciblées et des affrontements intercommunautaires opposant des groupes d’autodéfense et des groupes extrémistes violents. «Au cours de la période considérée, le bilan de 287 morts parmi la population civile, dont 14 femmes et 10 enfants, 38 blessés et 67 personnes enlevées est le plus élevé qui ait été enregistré depuis le déploiement de la MINUSMA. Plusieurs communes situées dans les cercles de Djenné et de Koro ont été prises dans une spirale de violences et de représailles qui a conduit à des massacres et au déplacement de plus de 5 000 civils », a expliqué Antonio Guterres. Selon lui, « La persistance des atteintes à la sécurité dans le centre du Mali, notamment pendant l’élection présidentielle, montre combien la crise est profonde dans la région ». Déjà fragile, dit-il, le tissu social s’effiloche sous l’effet de conflits intercommunautaires aggravés par l’activité des groupes extrémistes violents. A ses dires, la spirale de violences, qui se poursuit à l’heure actuelle, a fait trop de victimes. Il a déploré le retard dans le processus de désarmement, démobilisation et réintégration, alors que plusieurs zones de cantonnement ou de casernement sont prêtes à recevoir des combattants depuis 2016. «J’engage le Gouvernement à procéder au désarmement des groupes armés, à promouvoir la réconciliation et à trouver des solutions pérennes pour protéger les civils », a déclaré Antoni Guterres.
129 cas de violation des droits de l’homme recensés durant le dernier trimestre
Il a engagé les parties signataires de l’accord à renforcer la participation réelle des femmes au processus de paix, faute de quoi celui-ci ne saurait aboutir. A ses dires, les prochaines élections seront l’occasion de faire en sorte qu’au moins 30 % des élus du pays soient des femmes. Il a indiqué que la situation des droits de l’homme au Mali est restée très préoccupante. Au cours de la période considérée, a-t-il ajouté, la MINUSMA a recensé 129 cas de violence et de violation des droits de l’homme impliquant 518 victimes, dont 68 femmes et 32 enfants, contre 344 cas et 475 victimes au cours de la période précédente. Pendant la période à l’examen, poursuit-il, plus de 1 087 personnes ont comparu devant la Commission vérité, justice et réconciliation. Celle-ci a signalé qu’au 31 août, elle avait reçu au total 9 360 dépositions depuis le 3 janvier 2017, a-t-il dit. Il a condamné l’attentat terroriste du 29 juin contre le quartier général de la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel, à Sévaré. «Je n’ai eu de cesse de soutenir les pays du G5Sahel dans leurs efforts visant à permettre le bon déroulement des opérations de la Force conjointe, et cette attaque n’entamera en rien ma détermination à enrayer l’expansion de l’extrémisme violent », a souligné Antonion Guterres. Pour lui, iinvestir dans le développement et la stabilité du Mali contribuerait sensiblement à créer des sociétés inclusives et pacifiques et à empêcher que les conflits, l’extrémisme et les menaces contre la paix et la sécurité internationales se propagent au Sahel et, plus généralement, dans l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest. Et d’ajouter que les attentats grèvent les perspectives de développement, en particulier dans les zones frontalières du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Il s’est dit préoccupé par la fermeture des écoles dans les régions du centre du Mali, dont plusieurs générations de jeunes subiront les conséquences. « La situation humanitaire au Mali s’est fortement détériorée au cours de l’année écoulée, du fait de la multiplication des affrontements et d’une mauvaise saison des pluies en 2017. Plus d’un Malien sur quatre a besoin d’une aide humanitaire, soit le niveau le plus critique depuis 2012, date du début de la crise », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies dans son rapport trimestriel sur la situation au Mali.
Aguibou Sogodogo
Un général qui déménage du front à la maison est un signe de capitulation. Le G5 n’a plus sa raison d’être. Par maladresse les commandants ont montré leur vrais visages celui d’imposer à la conscience publique que nous n’avons plus la maîtrise de la situation. Chose que Le Gal Didie avait démontré le contraire. Heureusement que le G 5 n’est pas à Gao ou sur la ligne de front. Et avec cette conspiration c’a allait être le début de la partition du pays. Mettez fin à ce Machin. Que chacun sécurise ses frontières
Merci mon frere Lynx22 et mon tres cher ami ElHajj, nous sommes pas un pays avec du dirigent, IBK est completement incapble de gouverner ce pays, de 2013 a 2018 nous avions vu 5 annees d’echecs et si Boua restait au pouvoir nous allons avoir 5 nouvelles annees de tres graves echecs qui vont mettre fin a l’existance meme de la Republique du Mali
Échec patent de l’autoproclamé spécialiste en sécurité.
On voit quand même qu’on bande les cou.illes contre les civils à Bamako.
Le spécialiste malien représente l’échec dans son domaine.
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Que la Baraka soit avec nous!
« La persistance des atteintes à la sécurité dans le centre du Mali, notamment pendant l’élection présidentielle, montre combien la crise est profonde dans la région »
Sachant tout cela , vous acceptez un pouvoir illegitime pour la partition du Mali.
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