« Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel, les conflits et leurs gestion en Afrique : le Cas du Mali », a été au centre d’un colloque international organisé par le Forum civique, en partenariat avec la Fondation Rosa Luxemburg d’Allemagne et la Fondation Gabriel Péri. Le colloque qui a pris fin hier a démarré le 17 novembre 2014, à l’hôtel Colibris et a enregistré la participation d’éminentes personnalités venues de la France, de l’Allemagne, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Ghana, de la Mauritanie et du Sénégal.
Le colloque a enregistré la participation de délégués de Die Linke, parti communiste allemand et des délégués du parti communiste français. L’on a aussi noté la présence remarquée de Mamadou Koulibaly, ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et non moins président fondateur du parti liberté et démocratie pour la République (LIDER) et de Ibrahima Sène du PIT du Sénégal. « L’Afrique est malade des ingérences et interventions extérieures », a déclaré le Pr Issa Ndiaye, Président du Forum civique. Selon lui, cela est avant tout de notre responsabilité parce que les africains l’ont accepté, en s’évertuant à copier des modèles de gouvernance qui provoquent le fisco du continent. Mais, il a tenu a précisé que le colloque international ne vise pas à faire le procès de certaines situations en Afrique. « Nous sommes ici pour des propositions africaines à nos problèmes, pour analyser et construire des alternatives », a-t-il précisé. Avant de faire remarquer que l’Afrique est en passe de devenir une terre d’affrontement pour des guerres qui ne sont pas les nôtres et pour des idéologies importées d’ailleurs. « En tant qu’africains, nous devons assumer notre indépendance théorique », a-t-il déclaré. Mais, le Pr Issa N’diaye est convaincu que ce n’est pas seulement le Mali et l’Afrique qui sont en crise. « C’est le monde qui est en crise », a-t-il indiqué. Avant d’inviter les uns et les autres à la réflexion pour inventer une nouvelle humanité. Ceci étant, le Professeur Issa Ndiaye pense que l’espoir n’est plus au nord, et doit forcement venir du sud. Pour cela, il dira qu’il faut des regards croisés nord-sud pour inventer l’avenir. Le démarrage des travaux du colloque, présidés par Abraham Bengaly, Chef de cabinet du Premier ministre Moussa Mara, a enregistré les interventions de Dr Claus Dieter Künig, représentant Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg, de Mme Christine Buchhodz, député du parti Communiste allemand, Die Linke et de Lilla Chouli de la Fondation Gabriel Péri. Au nom du Premier ministre Abraham Bengaly a salué l’initiative du forum qui contribuera à l’ éveil patriotique et à la prise de conscience pour une solution africaine des crises. Mais, il reste convaincu que la menace sécuritaire s’est accrue dans les différents pays africains, parce qu’elle y rencontre un terreau fertile.
Assane Koné