Quand les jeunes de Gao se rebellent contre l’impitoyable loi des islamistes

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Abdel Hakim, chef du Mujao et tous les islamistes à Gao.

Dimanche 5 août au matin, les jeunes de la ville de Gao ont manifesté pour empêcher les islamistes du Mujao de couper la main d’un homme soupçonné de vol. Le soir même, un commando mené par le commissaire islamiste de la ville a effectué une descente à la radio Koïma, a emmené le journaliste qui commentait à l’antenne ces événements, l’a roué de coups et l’a ensuite abandonné devant l’hôpital de la ville. Les jeunes qui suivaient l’émission sur leur poste sont descendus dans les rues et ont manifesté leur colère devant le commissariat. Les islamistes les ont dispersés en tirant en l’air. Outre le journaliste tabassé, un jeune manifestant a été blessé par balle à la cuisse. Dans la nuit, un calme précaire a fini par revenir, les islamistes étant déployés en nombre dans la ville.

 Les islamistes du Mujao ont du fil à retordre avec la population de Gao qui n’est manifestement pas prête à accepter la répression sous les couleurs de la charia. Dimanche matin, les jeunes, révoltés par la décision de trancher la main d’un petit voleur, sont descendus dans la rue pour empêcher ce crime. La sentence a été reportée.

Quelques heures plus tard, c’est au tour du journaliste Malik Maiga, de la radio Koïma de Gao, d’être arrêté en plein studio parce qu’il relayait les évènements du matin. Aussitot alertée, la jeunesse de Bamako redescend dans la rue. Il est 20h, il fait nuit, ils se précipitent devant le commissariat pour réclamer la libération immédiate du journaliste.

Un témoin à Gao

Le journaliste a été sérieusement tabassé et laissé en sang devant l’hôpital.

Pendant toute la soirée, les islamistes du Mujao tirent en l’air pour disperser la foule. Les jeunes s’éparpillent mais reviennent par petits groupes. Les manifestants brûlent la voiture du commissaire Aliou Mahamar, responsable de l’arrestation. Joint par RFI, ce dernier proclame que le journaliste a été roué de coups par ses soins et laissé devant l’hôpital de Gao. Cet ancien commerçant devenu commissaire du Mujao, selon des habitants, promet de « battre jusqu’au dernier degré tous ceux qui s’opposeront à la charia ».

Un habitant de la ville explique et déplore le code de sanctions des islamistes.

Entre 25 et 100 coups de fouets pour les fautes les moins graves ; pour le vol, la main est coupée ; pour l’adultère, c’est la lapidation

RFI / 06/08/

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1 commentaire

  1. les bandits islamistes qui ne sont autre que des barbares, occupent le nord du Mali illégalement et comettent des crimes en violation de la valeur humaine. C’est ce qu’ils appellent leur charia,c’est plutôt l’enfer qui les attend. Ils ne croient même pas en DIEU.

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