Protection des déplacés internes, réfugiés et d’autres personnes vulnérables à cause de la crise sécuritaire au Mali : Le Japon offre au HCR une enveloppe de près de 1 milliard F CFA

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Dans le cadre du soutien aux efforts du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) au Mali, ainsi que celui du gouvernement malien à assister et protéger les déplacés internes, les réfugiés et d’autres personnes vulnérables à cause de la crise sécuritaire dans les régions de Mopti, Tombouctou, Ségou et Gao (au centre et au nord du Mali), le gouvernement japonais vient de faire une importante donation. D’une valeur de 1,7 million de dollars américains, soit environ 1 milliard de FCFA.Ce don servira à améliorer l’accès aux besoins de base, tels que les abris, la protection, ainsi qu’une éducation inclusive et de qualité, dans un environnement protecteur.

« Le Japon a toujours accompagné les efforts du HCR dans la recherche de solutions durables aux plus vulnérables et à leur quête d’une vie digne. Le Japon est le cinquième (5e) plus grand donateur soutenant le HCR au niveau mondial. Ces efforts peuvent être attribués, entre autres, à la philosophie japonaise sur la sécurité humaine », voilà les propos du représentant du HCR au Mali, M. Buti Kale, dans un communiqué publié le lundi 11 mai 2020.

Opérant à travers un projet intitulé « intervention d’urgence et solutions mixtes aux personnes déplacées et aux réfugiés dans le centre et le nord du Mali », ce dernier don du gouvernement de la République du Japon, vise 71 814 personnes, dont 64 633 personnes déplacées et 7 181 réfugiés et autres populations vulnérables. La mise en œuvre de ce projet s’étendra de mars à aout 2020, selon le communiqué.

« … Cette contribution généreuse du Japon permettra au HCR au Mali de renforcer sa réponse d’urgence et de trouver des solutions aux personnes déplacées internes et réfugiées au Mali, en ces circonstances critiques en termes de sécurité, doublées par une crise sanitaire », a indiqué le représentant du HCR.  Une aide qui contribuera également, selon cette structure onusienne, à la promotion de la cohésion sociale et de la coexistence pacifique entre les communautés d’accueil, les personnes déplacées internes et les réfugiées.

Mais l’aspect le plus important sur lequel s’appesantit le HCR est l’offre d’une protection multidimensionnelle, du fait que dans ce pays, plus particulièrement dans sa partie nord et centre, les populations touchées par les conflits et les violences sont confrontées à des risques de protection élevés mettant leur vie constamment en danger. C’est pourquoi le projet prévoit la documentation, l’assistance juridique et matérielle, pour répondre aux besoins des personnes déplacées de force, plus particulièrement les enfants séparés, les survivants des violences basées sur le genre (VBG) et les personnes ayant des besoins spécifiques. Afin d’assurer la sécurité personnelle et la dignité de ces personnes touchées par le conflit, le HCR rassure que le projet intervient également, à travers la coordination et la gestion des sites d’accueil organisés, la réhabilitation d’abris, la construction et la restauration de points d’eau.

En plus de la protection des déplacés, le HCR a indiqué des interventions dans le secteur de l’éducation, à travers la construction, la réhabilitation et l’équipement des salles de classe dans les zones ciblées, la distribution de matériels scolaire pour les enfants ainsi que la formation des enseignants sur des notions telles que « l’éducation inclusive », « l’éducation à la paix et l’éducation en cas d’urgence », au cours desquelles, un suivi des pratiques pédagogiques sera effectué selon le communiqué.

À noter que cette crise sans précèdent a engendré au Mali, le déplacement de 239 484 personnes à l’intérieur du pays, un chiffre qui ne cesse d’augmenter selon HCR, à cause des conflits intercommunautaires et de l’insécurité qui règne dans le nord et le centre du Mali.  Mais malgré cette recrudescence, le Mali continue à accueillir des réfugiés (28 765) et demandeurs d’asile (1 063) de diverses nationalités, parallèlement à ce nombre, de nombreux Maliens, soit 138 537 au total à la date du 31 mars 2020, fuient leur patrie pour demander l’asile aux pays voisins, notamment au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger. À ce niveau, le HCR se réjouit de la signature des accords tripartites entre le Mali et ces pays sur les conditions de retour et de la facilitation d’un rapatriement volontaire suivie d’une réintégration socioéconomique de ces personnes.

ISSA DJIGUIBA

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