Le Groupement des leaders religieux est sorti de son gond pour dénoncer avec la dernière rigueur la profanation des tombeaux de la ville de Tombouctou. Ils ont au cours d’une conférence –débat au CICB exhorté les autorités de la transition, le président par intérim, le premier ministre de transition, a s’assumer rapidement avant qu’il ne soit trop tard. Ils ont déploré le fait qu’aucune action n’est prise en vue d’une libération totale du pays. Sur la situation politique, ils ont en outre invité les forces vives de la nation à renouer le dialogue d’ici la fin des 40 jours du président intérimaire pour sortir le pays de l’impasse.
La journée du vendredi 4 mai restera longtemps gravée dans la mémoire collective de la communauté musulmane. En effet, c’est ce jour saint, jour de grande prière que choisissent les salafistes pour s’saccager les tombeaux des saints de la ville de Tombouctou dont celui de Sidi Mahmoud. Les portes ont été détruites, les fenêtres arrachées, les Zawya entièrement consumées. Des fidèles ont été dépossédés de leurs amulettes considérés comme faisant partie des idoles. Une atteinte grave à la liberté de culte des populations à laquelle le Groupement des leaders spirituels musulmans et soufismes du Mali, n’entend point rester indifférent. C’est pourquoi, il a à travers une conférence –débat sonné l’alerte et invité les autorités de la transition à prendre toutes ses responsabilités. Le niveau de la conférence a été rehaussé par la présence des leaders religieux, des érudits venus de plusieurs localités du pays. Au nombre desquels, l’imam de la grande mosquée de Bamako Koké Kallé, le guide spirituel de l’association Ançar Dine, Chérif Ousmane Madani Haïdara, Thierno Hady Omar Thiam, Thierno Hady Aboubacar Thiam. S’y ajoutent Thierno Amadou Hady Tall, le président de l’Union nationale des jeunes musulmans du Mali Mohamed Macki Bah, l’imam de Torokorobougou Mahamadou Diallo, Cheich Alpha Kounta. On notait aussi à cette rencontre la présence de nombreux prêcheurs.
Les uns et les autres sont unanimes pour reconnaitre que l’image de l’islam n’a jamais été aussi écornée que ces temps-ci. La paix et la solidarité qui semblaient caractériser sa pratique dans notre pays sont suffisamment entamées depuis que les fous de Dieu ont conquis les régions nord du pays en véhiculant une idéologie jusque là inconnue de chez nous. Pour preuve, le respect du aux érudits disparus est prohibé, les Zawya sont interdits, le port des amulettes le sont également.
« Dans la ville de Tombouctou, nous n’avons rien à apprendre de qui que ce soit, nous n’adorons que Dieu, nous n’avons jamais adoré des idoles », tranche d’entrée de jeu le cadi Cheick Alpha Kounta. Le recueillement sur la tombe de nos grands parents et érudits n’a d’autres motivations que de nous souvenir d’eux, de prier Dieu pour le repos de leur âme. C’est aussi une façon pour nous de nous souvenir que nous sommes des mortels, a déclaré le cadi, non moins originaire de la ville sainte de Tombouctou. L’imam de Torokorobougou, Mahamadou Diallo s’est voulu plus précis lorsqu’il a déclaré que le prophète Mohamed (PSL) a de son vivant recommandé la ziara aux fidèles musulmans. En témoigne la retraite nocturne du prophète à Bakia sur les tombeaux. Toutes choses qui prouvent à suffisance que les salafistes et leurs alliés se sont égarés en voulant s’en prendre aux mausolées et empêchant à la population de s’y recueillir. Mahamadou Diallo va jusqu’à proposer que les grandes familles maraboutiques, les foyers religieux de la sous-région soient associés au combat que mène actuellement le groupement des religieux du Mali. Il n’ y a qu’à ce seul prix que nous pouvons gagner notre bataille contre les ennemis de l’islam, ajoute t-il.
Mohamed Macki Bah qui a abordé la situation politique actuelle fera savoir que depuis le 17 janvier, le pouvoir était dans la rue. Et que le coup d’Etat intervenu le 22 mars n’a pas pu non plus débloquer la situation. Le président de l’union nationale des jeunes musulmanes du Mali de déplorer que le pays est au bord d’une fracture sociale totale entre les pros et anti juntes. Pire, en moins de quelques jours, le président par intérim épuisera ses 40 jours à la tête du pays. Une autre situation lourde de conséquences et face à laquelle les Maliens doivent se parler en face sans esprit partisan, précise l’orateur. Qui s’empresse d’ajouter que la convention nationale tant annoncée et qui ne s’est jamais tenue devrait permettre aux uns et autres de discuter et de se comprendre.
Le guide spirituel d’Ançar Dine Chérif Ousmane Madani Haïdara a déploré le silence criard du Haut conseil islamique après la profanation des mausolées à Tombouctou et les exactions dont a subi la population de la part des extrémistes. Il a exhorté les uns et les autres à beaucoup plus de courage pour s’accepter. Personne n’a intérêt à ce que la situation s’empire davantage. L’acte posé par les salafistes est cruel. C’est d’ailleurs une atteinte grave aux préceptes de l’islam. Le prédicateur a rappelé que le recueillement sur les tombes de nos grands parents n’a jamais été condamné par le prophète. Au contraire, ajoute t-il, il a été encouragé par ce dernier. Parce que c’est un acte qui nous rapproche davantage de nos morts. Nous nous recueillons sur les tombes pour prier Dieu pour le repos de nos disparus et en retour nous réclamons la clémence de Dieu. Cet acte ne peut pas être assimilé à de l’idolâtrie a dit le prédicateur.
S’agissant de la situation sécuritaire au nord du pays, les différents intervenants ont invité les nouvelles autorités à prendre toutes leurs responsabilités. On a trop condamné, trop parlé, il est temps de libérer le pays le plus rapidement que possible sinon le désastre humanitaire.
Abdoulaye DIARRA
Chers monsieurs de qu’elle autorités parlez vous, un president interimaire sans pouvoir et qui part dans 11jours sans qu’on sache qui le remplacera, un gouvernement qui peine à demarrer le travail, des ex putschistes tout puissant mais illegitime au regard de la communauté internationale. IL N’YA PERSONNE POUR S’OCCUPER DES PROBLEMES DU MALI. Les autorités de la transition n’ont pas les mains libres SANOGO n’a pas de legitimité, tout le probleme est là
Le Mali est un et indivisible, come disait l’écrivain Birango Diop: Les morts ne sont pas morts. Ils sont parmi nous, ils nous écoutent ils nous assistent dans nos faits et gestes. Profané une tombe revien a cet adage bamanan”ni ye duga ye mogo sogo kan, a fo bo an sogo kan” Lorsque tu vois un vautour sur un cadavre d’homme chasse le et dit quitte notre corps, laisser mon cadavre. Ce qui s’adonne a la profanation des mausolés ne sont pas des “humains” et loin du musulman. Par ce geste, les occupant du nord du mali viennent de montrer à la face du monde leur négation de l’humanisme. Eux et leurs complices exprime au monde qu’ils sont prèt à tout détruire pour vivre. Hélas! Tuer encore un mort! Ou reveiller encore la colère de nos saints! Religieux, non religieux, je suis convaincu que humanisme c’est le respect de sont prochain même mort! c’est le pardonné. Ne vous laisser pas depasser par c’est faits, ils peuvent être provocateurs pour semer encore la terreur. Restons mobiliser derrière notre armée, prions le bout du tunnel n’est pas loin même si les gens sont pessimistes. Ces badits peuvent nous affronter, mas ils ne pourrons jamais s’opposer à la vérité divine. Si on veut que dieu soit de nos coté, abandonnons nos querelles, unissons, agissons ensemble. vive le mali laique, vive le mali un et indivisible.
les leaders religieux n’ont pas encore compris que les autorités de transition ne sont là que pour faire de la figuration ??? qu’ils s’adressent à Sanogo puisque c’est lui qui tire les ficelles 👿 👿
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