Le procureur anti-terroriste annonce l’ouverture d’une enquête

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Vingt quatre heures après le drame du campement Kangaba, le procureur du pôle spécialisé de la lutte contre le terrorisme et la criminalité a animé une conférence de presse pour informer l’opinion de l’ouverture d’une enquête. Selon le juge Boubacar Sidiky Samaké, l’attaque a débuté vers 15 H 30 dans ce centre de loisir par des tirs nourris d’assaillants qui se sont introduits par la grande porte de l’établissement.

Une équipe de policiers du 13è arrondissement a été la première à arriver sur les lieux. Ils essuyèrent des tirs sans discontinuer. Ils ont alors répondu au feu par le feu. Ces policiers ont pu maîtriser la fureur des terroristes qui envoyaient les balles les yeux fermés jusqu’à l’arrivée d’une force spécialisée composée de gardes républicains, de gendarmes et d’autres policiers. Il s’agit des éléments de la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT)
Quand les assaillants ont compris qu’ils avaient affaire à forte partie, ce fut la débandade. Ils se sont alors retranchés au flanc de la colline.

Ensemble, les forces de sécurité en présence ont délimité un périmètre de sécurité avant de donner l’assaut final. Dans le combat, le caporal Zany dit Kassim Traoré de la Garde nationale a été touché par balle. Quatre autres ont été blessés. Les quatre terroristes ont tous été abattus par les éléments de la FORSAT qui ont conduit l’opération d’une main de maître. Une Malienne, un Chinois, un Camerounais et un Portugais ont également trouvé la mort. Seul le Camerounais n’est pas tué par balle. Il est mort de convulsions cardiaques. Selon le procureur, une quarantaine de personnes ont été exfiltrées par les éléments des forces de l’ordre. Traumatisées, elles ont été prises en charge par des spécialistes.

Le procureur anti-terroriste compte tout mettre en œuvre pour tirer au clair cette attaque armée. Il dispose d’une brigade pour mener à bien les investigations en auditionnant des témoins et en passant au peigne fin les 23 hectares de l’établissement de détente. Il fera aussi parler les objets trouvés sur les dépouilles des terroristes. Sans tarder, les autorités en charge de la sécurité se sont rendues sur les lieux du sinistre. En tête, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré qui a salué le professionnalisme de ses agents. Il a aussi invité les populations à la vigilance.

Le procureur dispose déjà de quelques pistes pour faire avancer l’enquête. Il a dit avoir déjà inspecté deux cadavres terroristes qui sont de race noire portant des pantalons «jeans» et des sacs à dos contenant des objets ordinaires comme un bidon contenant de l’essence. Leurs armes de combat ont été récupérées et versées dans le dossier. Il s’agit de 3 kalachnikov et d’un pistolet automatique ainsi que d’un lot de munitions. Les trois suspects arrêtés, dont deux par la gendarmerie de Baguinéda, pourraient être une potentielle source d’information pour le procureur qui a averti que la procédure est complexe et surtout longue.

Ahmadou M. CISSE

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