Dans tous les cas c’est la question que les habitants de Nara et environ se posent ? Car le samedi dernier, la hiérarchie militaire a envoyé plusieurs convois pour quadriller et sécuriser le cercle de Nara et environ. Le but serait de prévenir une possible attaque des hommes armés. Ces bandits de grand chemin sont parfois non identifiés et circulent à bord de véhicules équipés et sur des motos qui rodaient autour de Guiré, une localité située à 105 km de la ville de Nara. Surtout que l’on se souvient encore des attaques sanglantes qui se sont passées dans ces zones avoisinant le cercle de Nara. Notamment à Diabaly et surtout à Nampala dans la région de Ségou, occasionnant la mort d’un vingtaine de nos braves soldats.
Selon plusieurs témoignages recueillis dans la zone en question, des hommes armés dans des véhicules équipés et sur des motos ont été aperçus vers la localité de Guiré environ plus d’une centaine de kilomètre dans la ville de Nara. Cette zone, faut-il le rappeler, est une zone frontalière entre le Mali et Mauritanie. Cette frontière Mali-Mauritanie est la plus périlleuse et la plus vaste parmi toutes les frontières Maliennes qui s’étend à plus de deux mille kilomètre qui séparent nos deux pays. Avec des conditions climato-graphiques extrêmement difficile.
Par ailleurs, selon des sources militaires, ces éléments terroristes en question seraient commandés par un ex-colonel de l’armée régulière, colonel Bah AG Mossa. Ce dernier est plus connu sous le nom de « Bamoussa » qui a déserté des rangs de l’armée nationale en emportant avec lui 5 vehicules qui avaient été affectés au Groupement Spécial de Sécurité qu’il commandait à l’époque. Après avoir se rebeller contre l’Etat, il est allé former son groupe avec d’autres éléments du groupement Spécial dont il avait les commandes à Diabaly sous ATT. Selon nos sources bien informées, l’homme en question opérait avec son groupe entre la frontière Mali-Mauritanie et la frontière Mali-Algérie pour commettre des actes de banditisme tous aux longs de ces frontières.
Selon toujours la même source, la ronde autour de Guiré par les hommes sans loi ni foi n’a que la seule intention probable d’attaquer la ville de Nara, Nampala ou Diabaly ou encore d’autres villes de moins importance pour montrer qu’ils ne sont guère vaincus.
C’est en connaissance de cause pour afin prévenir cette éventualité, que la hiérarchie militaire de notre pays a décidé d’envoyer des convois à Guiré en vue de renforcer le dispositif déjà existant dans cette zone pour la protection des personnes et de leurs biens dans ces différentes localités. Cette menace d’attaque contre ces zones est prise très au sérieux par la hiérarchie militaire, qui veut désormais anticiper ces genres d’attaques. Surtout que ces zones ont été les cibles de plusieurs attaques depuis la crise sécuritaire que notre pays a connu en 2012. Comme en témoigne l’attaque de la ville de Nara par des islamistes en juin 2015 qui a été revendiquée par le groupe Ansar-dine, sans oublier les multiples attaques du camp de Nampala.
Après trois années de tuerie et d’attaque perpétrées contre les Famas, il est temps que la chaîne de commandement et la hiérarchie militaire se concertent à chaque fois que c’est nécessaire. Pour prendre des décisions sages afin de prévenir des attaques et autres actes d’atrocités qui se passe presque jour pour jour sur notre territoire, au lieu d’attendre à chaque fois les politiques. Car ce pouvoir politique, depuis plusieurs décennies maintenant, a fait de l’incurie, sa marque de fabrique. Une minorité agglutinée au pouvoir qui a mis en coupe réglée le pays et les logiques mafieuses qui sont désormais les seules qui prévalent dans tous les secteurs au Mali y compris celui de la défense et de la sureté nationale. Certains spécialistes en géostratégie ont qualifié le Mali d’un « semblant d’Etat ». Le pouvoir a cultivé l’art de sauver les apparences. Nul ne doute que la légitimité politique a disparu au cœur des Maliens, car le pouvoir politique a tout simplement renoncé à incarner l’intérêt national. Les ‘’logiques patrimoniales’’ ont pris le dessus sur toute autre considération. La kleptocratie est érigée en mode de gouvernance.
Le plus frappant actuellement au Mali, c’est le fossé qui existe entre la cécité du pouvoir politique malien concernant la réalité des Maliens et la perception qu’ont les opinions publiques de leurs propres dirigeants. Ces opinion publiques, écœurées constatent que la communauté internationale est complice de ce pouvoir insouciant du devenir du pays.
Le Nouveau PM, en temps ancien ministre de la défense nationale et connaissant les rouages de ‘’notre fierté nationale’’(Famas) doit être un fin stratège, savoir réagir, savoir décider, et savoir accorder la priorité à la priorité. Bien qu’issue de la politique, il aura su faire une différence nette entre lui et ces prédécesseurs qui sera certainement synonyme de succès pour lui et pour l’ensemble du pays. Un adage nous conseille de toujours oser dans n’importe quelle circonstance dans la vie. Alors courage le nouveau PM.
Seydou Diarra