Pour recueillir les attentes des victimes et voir comment donner une réponse à ces attentes, la Commission Justice Vérité et Réconciliation (CVJR) a engagé une consultation régionale avec les victimes dans le cadre de la rédaction de la politique de la réparation.
Il s’agit plus précisément de la réparation des préjudices causés sur les victimes lors de la crise de 2012 au Mali.
Cette rencontre a eu lieu le vendredi 05 octobre au Centre de formation des Collectivités territoriales.
Pour faire le point de la rencontre, le Commissaire à la CVJR, non moins président de la Coordination sous-commission soutien aux victimes et réparation, Mamoutou Diabaté était face à la presse.
Aux dires de Mamoutou Diabaté, les types de violences subies par les victimes correspondent à cinq types de réparations que les séminaristes sont en train d’examiner maintenant. Il s’agit de la compensation ; la restitution ; la réhabilitation ; la satisfaction et la garantie de la non réparation.
Cette première étape de consultation concerne les victimes de Bamako, Koulikoro et Kayes.
La rencontre a t-il dit, a commencé jeudi dernier. C’est la suite à d’un processus entamé en janvier 2018 sur les questions de réparation dans le mandat de la CVJR. Il ressort dans ce mandat que la Commission Justice Vérité et Réconciliation doit présenter une politique de réparation assortie d’une loi. Pour le moment, le Mali ne dispose pas encore d’une politique de réparation. C’est pourquoi, depuis janvier dernier, la CVJR a commencé avec les différentes consultations. De ce fait, elle a établi une feuille de route en six étapes dans le cadre de la sensibilisation et de la formation. Avec les victimes, elle a déjà réalisé la première étape, fait des consultations dans toutes les régions où il y’a les antennes de la CVJR. S’y ajoutent l’élaboration des attentes sur les victimes, l’élaboration d’un document dans lequel sont exprimées les attentes des victimes et l’élaboration du document de politique, a expliqué le conférencier
Aujourd’hui, soulignera t-il, la Commission a fait aussi un projet de grilles de réparation pour les partager avec les victimes. La première étape se déroule à Bamako aujourd’hui, les autres antennes régionales comme Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni seront concernées. Kidal sera pris en charge dans les très prochains jours.
En répondant aux questions le conférencier dira que normalement c’est l’Etat qui doit normalement réparer les préjudices causés et la cible de la CVJR, ce sont les victimes.
Pour complément d’information, la première phase de la feuille de route prévoit les activités de sensibilisation et de renforcement des capacités des victimes en matière de réparation afin d’assurer leur pleine participation dans les consultations et les discussions autour de la politique de réparation.
La seconde phase s’inscrit dans la suite du processus inclusif et participatif d’élaboration d’une politique de réparation en faveur des victimes.
Adama Bamba