“Poursuivre la lutte contre le terrorisme”, priorité de la France au Sahel (chef état-major)

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La priorité de la France reste de “poursuivre la lutte contre le terrorisme” aux côtés des pays africains, a assuré mardi le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, à l’heure où les relations entre Paris et Bamako sont au plus bas.

“On veut aider les pays africains, pour eux et aussi pour nous. Notre priorité c’est de poursuivre la lutte contre le terrorisme aux côtés des pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger, Burkina Faso)”, a déclaré le général lors d’une rencontre avec la presse à Abidjan.

“Ce n’est jamais quelque chose d’agréable quand il y a une incompréhension de ce que font les forces françaises. Il faut se poser la question de pourquoi une partie de l’opinion publique ne comprend pas pourquoi on est là”, a-t-il ajouté.

Les troupes françaises et les forces spéciales européennes de Takuba sont la cible de critiques virulentes d’une partie des populations au Sahel mais aussi de la classe politique malienne.

Lundi, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, a ainsi accusé ce groupement de “diviser le Mali”.

Les attaques de Bamako vont crescendo contre la France et les Européens. La junte au pouvoir a expulsé la semaine dernière l’ambassadeur français et exigé le départ d’un contingent danois fraîchement déployé au Mali.

Paris s’est donné jusqu’à mi-février pour décider avec ses partenaires européens de l’avenir de leur présence militaire dans ce pays, où la France se bat depuis 2013 au prix de 53 soldats tués. L’idée d’un départ du Mali n’est pas exclue. “Si on modifie le dispositif au Mali on réfléchira ensemble à la meilleure façon de nous engager aux côtés des pays africains et on agira ensemble avec les pays africains”, a martelé le général Thierry Burkhard.

“Le combat contre le terrorisme ne peut être gagné qu’avec les armées nationales”, a-t-il poursuivi. “Nous n’avons pas réussi à synchroniser l’action militaire avec un renforcement ou un retour de l’Etat et avec le développement”, du nord du Mali, a-t-il aussi déploré. Mardi, l’état-major français a annoncé qu’une trentaine de jihadistes ont été tués par les soldats maliens et la force Takuba, entre le 1er et le 6 février.

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3 COMMENTAIRES

  1. “Monsieur Très fâché “”Etat voyou”?

    C’est vous qui le dites. le flot d’insultes à l’encontre de la France est assez saisissant dans les médias maliens et sur l’internet. Le premier qui se pose là est Choquel Maiga, dont les maliens semblent avoir oublié le parcours politique des dernières années: Un retournement de veste incessant. Lisez le bien et sachez qu’il y a la même chose au Burkina Faso et au Niger. Alors finalement l’action de Barkahne/Takuba avec les FAMA dans cette zone, il se peut bien qu’elle soit efficace.

    Toujours est il que les soldats français continuent à travailler dans la région des 3 frontières et risque leur vie pour la lutte contre les terroriste dans cette région. Vous devriez bien lire dans le détail le communiqué portant sur la dernière opération de Takuba avec les FAMA dans le Liptako.

    https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communique_operation-de-la-task-force-takuba-dans-le-liptako-malien

    Je vous le retranscris:

    “Du 1er au 6 février 2022, une unité de la Task force (TF) TAKUBA, composée du Task group n°1 (TG1) franco-estonien en partenariat de combat avec l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) n°4, a opéré dans le Liptako malien. Cette opération avait pour objectif de renforcer la présence des FAMa à l’ouest d’In Délimane, dans une zone de refuge de groupes armés terroristes (GAT). Elle a permis de repousser les terroristes entre In Delimane et la vallée d’Eranga (Mali).

    Durant cette mission de harcèlement, différents groupes de terroristes ont été localisés, identifiés et neutralisés par les soldats maliens, appuyés par la Force Barkhane.

    Au cours d’une phase d’infiltration le 1er février, l’ULRI n°4, appuyée par le TG1, a engagé le combat avec un groupe terroriste dans la région d’Inlaglaou. La très bonne réactivité de l’ULRI n°4 a permis de neutraliser trois terroristes et de saisir du matériel.

    Le 2 février, au cours d’une reconnaissance au sud de la RN20 jusqu’à la frontière malo-nigérienne, l’ULRI n°4 et le TG1 ont découvert trois plots logistiques comprenant de nombreuses ressources : près de 2 000 litres de carburant, du matériel de combat et des vivres ont été saisis.

    Ces opérations menées par l’ULRI n°4 et le TG1 ont provoqué l’exfiltration d’une colonne de terroristes à moto vers In Délimane, qui a été détectée, le 3 février, par un drone REAPER engagé en appui de l’opération. L’engagement d’une patrouille de Mirage 2000, en appui des forces maliennes et européennes déployées au sol, a conduit à la mise hors de combat d’une vingtaine de terroristes. La reconnaissance ultérieure de la zone d’engagement, menée par l’ULRI n°4, a permis la destruction d’un véhicule contenant une dizaine de kilogrammes d’explosif ainsi que de l’armement et des motos.

    Le 5 février dans l’après-midi, les soldats maliens manœuvraient à l’approche du village d’Imenas quand ils ont été pris à partie. Leur riposte, appuyée par les opérateurs du TG1, a conduit à la neutralisation de deux terroristes armés sur leur moto.

    Au terme de cette opération, c’est donc près d’une trentaine de terroristes qui a été neutralisée. De nombreux équipements et composants pour la fabrication d’engins explosifs improvisés ont été saisis.”

    Cette opération témoigne du haut niveau de coopération, d’autonomie et de maturité de l’ULRI n°4 ainsi que de l’efficacité du partenariat de combat entre les FAMa et la TF TAKUBA.”

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