L’« accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » signé mardi 18 juin 2013 à Ouagadougou, après dix jours de négociations intermaliennes, suscite beaucoup d’espoir. En témoignent les réactions des acteurs ayant pris part aux pourparlers dans la capitale burkinabè.
Tiébilé Dramé, conseiller spécial du président malien pour le Nord :
« Le Mali a été fortement éprouvé depuis 18 mois de crise au cours de laquelle rien ne nous a été épargné. Il y a eu la rébellion, la partition du pays, le coup d’Etat, l’occupation du territoire par des bandes terroristes qui ont voulu asservir notre peuple et qui ont commis toutes sortes de crimes contre l’humanité. Et grâce à la mobilisation internationale, à la solidarité de notre sous-région, de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’ONU, le Mali sort la tête progressivement de l’eau. Cette signature, encore une fois, est une étape importante mais le plus important est devant nous. Nous devons serrer la ceinture pour nous mobiliser. Le plus urgent, c’est de restaurer la paix et la stabilité sur l’ensemble du territoire malien et dans la sous- région. Le retour de notre armée, de nos Forces de défense et de sécurité dans la région de Kidal n’est qu’une étape de la restauration de la paix et de la sécurité. Mais nous avons espoir, car les Maliens ont, en eux, fortement ancré la conviction que le Mali peut tanguer mais le Mali ne coulera pas. Le Mali a été à terre, c’est à l’image de Soundjata Keita, vous savez, ce souverain qui a été à terre pendant sept ans, avant de se relever. On peut comprendre l’exaspération de certains mais le pouvoir public a la responsabilité de créer les conditions du retour de la paix et de la stabilité. Les autorités maliennes s’y sont engagées avec la détermination qu’il faut. Le président (malien) a suivi ces négociations de près, au jour le jour, heure par heure, pour se tenir informé et apporter son soutien à l’équipe de négociation. Une vigilance de tous les instants qui, par moments, a donné l’impression d’agacer et on croyait que Bamako faisait durer l’épreuve. Mais tout cela est l’expression d’un attachement total à l’intérêt national, aux aspirations profondes du peuple malien pour la paix et pour tourner la page sans la déchirer ».
Moussa Ag Attaker, porte-parole de la coordination conjointe du MNLA-HCUA :
« Le MNLA-HCUA, à travers la coordination des deux mouvements, se réjouit de cet accord-cadre extrêmement important à nos yeux et qui doit marquer le premier pas vers la paix et la réconciliation au Mali. Nous espérons que l’élection présidentielle se tiendra dans les meilleurs délais et dans de bonnes conditions et qu’on passera ensuite aux négociations de fond qui vont concerner le statut juridique et politique du territoire qui fait l’objet de conflit. Nous avons toujours respecté nos engagements depuis le premier jour où le médiateur de la CEDEAO nous a approchés pour participer à ce processus. Nous allons continuer dans ce sens, c’est-à-dire observer une détermination pour que l’ensemble des engagements pris par le MNLA-HCUA soient respectés. Ces engagements commencent immédiatement par le cessez-le-feu et la mise en place d’une commission mixte de sécurité pour un accompagnement jusqu’à l’élection présidentielle ».
Colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre malien en charge de l’Administration territoriale, signataire :
« Pour nous, il s’agit d’un premier accord qui jette les bases afin de permettre des discussions futures devant aboutir à un règlement définitif de la crise qui secoue le Nord-Mali. Le gouvernement malien s’engage à respecter intégralement tout ce qui est contenu dans cet accord. Nous invitons les autres parties prenantes à faire la même chose. Pour ce faire, nous demandons et nous continuerons à demander l’assistance de la CEDEAO, de l’Union africaine et de toute la communauté internationale, en vue de nous permettre de mettre en œuvre, dès à présent, le contenu du document ».
Albert Gerard Bert Koenders, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Mali :
« Cet accord préliminaire pour l’élection présidentielle est un accord sur un dialogue intensif sur le futur du Mali. Je crois que les parties ont montré du courage, car ce n’était pas facile mais elles ont fait preuve de détermination. Maintenant, du côté des Nations unies, nous sommes prêts, si le Conseil de sécurité décide d’ici à la fin du mois d’avoir une opération de paix, pour accompagner cet accord. Mais au fond, c’est la volonté politique des parties qui peut donner la réussite. (…) C’est une avancée importante qui doit être mise en application le plus vite possible pour créer la base de ce que toutes les parties veulent, c’est-à-dire la bonne gouvernance, la paix et le développement. Avec cet accord, on peut avoir les conditions pour avancer ».
Propos recueillis par A.K. / Publié le jeudi 20 juin 2013 | Sidwaya
Mon colonel comme vous avez chassé le Général Kafougouna par ce qu’il a signé les accords d’Alger, vous voilà maintenant signé votre accords de Ouaga. le temps n’a jamais mentis comme vous ne connaissais pas la politique j’espère dans deux ou trois ans vous aurais aussi votre part. Rire!!!!!!
Il faudra supporter les bandits armés le temps que la commission d’enquête fasse son travail, que les élections se fassent. DE TOUTE FAÇON, CES BANDITS NE PEUVENT PAS NE PAS FAIRE DU MAL. C’est une seconde nature chez eux. A chaque fois qu’on a procédé, comme par le passé, à des intégrations/désertions/réintégrations dans l’armée, argent frais, recrutement à la douane, postes juteux nationaux et internationaux, les bandits armés REBELOTENT QUAND LA SOURCE AURA TARI, DE SORTE QU’INEVITABLEMENT, TOT OU TARD, IL FAUDRA UTILISER LES ARMES CONTRE CES BANDES ARMEES QUI NE CONNAISSENT PAS D’AUTRE MODE DE VIE, ET CELA DEPUIS DES MILLENAIRES, SEULES LES FORMES AYANT EVOLUE AVEC LES SIECLES.
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