Le Conseil des Ministres des Affaires Etrangères, réuni lundi 19 novembre à Bruxelles a formellement déclaré son soutien financier et logistique à une opération de rétablissement de la paix dans le nord du Mali, et son engagement à soutenir le Mali et la CEDEAO en réponse à leurs demandes respectives. Mais les 27 ont aussi tenu à poser plusieurs conditions préalables.
Premièrement, le gouvernement malien devra présenter une feuille de route à l’UE, pour le rétablissement de l’Etat de droit et surtout la reprise de contrôle des civils sur l’armée. Document clé pour l’UE mais que le gouvernement malien tarde à rédiger. «Les actions dans le domaine de la sécurité doivent appuyer des objectifs politiques et venir en complément du processus politique malien » précisent les 27.
La reprise de la coopération européenne avec le Mali se fera, de façon conditionnée « dès l’adoption d’une feuille de route crédible » et graduelle « en fonction des progrès de celle-ci ».
Deuxièmement : le Conseil exige que des « élections soient organisées au plus tôt ».
L’Union Européen est d’ailleurs prête à apporter un soutien financier à cet effet et envoyer une mission d’observation électorale dès que le calendrier électoral sera fixé.
Troisièmement, l’UE demande au gouvernement malien « la mise en place dans les meilleurs délais « d’un cadre de dialogue national ouvert avec toutes les forces du pays, et notamment avec les groupes armés, non terroristes, qui reconnaissent l’intégrité du territoire malien (ce qui vise donc les mouvements touaregs d’Ansar Dine et du MNLA mais pas ceux d’Aqmi et du Mujao).
Enfin, l’UE demande aux autorités malienne « de faire toute la lumière sur l’ensemble des exactions commises depuis le début de la crise, au nord comme au sud du pays, notamment sur les faits survenus à Diabali les 8 septembre et 24 octobre » derniers.
Pour les 27 , le point important est le caractère africain de la mission, l’appropriation par les Africains de l’opération.
Ils ont ainsi approuvé les travaux de planification de l’Union africaine et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et affirmé leur soutien qui sera financé de façon adéquate par l’Union européenne.
La Commission est chargée par les ministres de « prévoir la mobilisation des ressources financières nécessaires de la Facilité de Paix Africaine ».
Dieudonné Tembely
DEVANT CONTRIBUER A LA COHÉSION NATIONALE, LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES NÉGOCIATIONS SONT INCONTOURNABLES.
L’ENGAGEMENT RESPONSABLE DE CHAQUE PARTIE PRENANTE ET LA COHÉSION NATIONALE CONDITIONNERONT UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE AU MALI EN GARANTISSANT LA NON IMPUNITÉ, LA RESTAURATION DE L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET DE L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE MAIS AUSSI LA PAIX ET LA SÉCURITÉ PÉRENNES.
Bonjour,
Les concertations nationales et les négociations doivent être INCLUSIVES et OUVERTES aux régions, à la diaspora et à toutes les parties prenantes, A TRAVERS UN ENGAGEMENT RESPONSABLE.
Ce dernier fait que doivent y prendre part tous les Maliens, de toutes les communautés, qui acceptent les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique, …) et les conditions (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …): dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) retenus d’un commun accord lors de ces dernières.
Il fait partie du guide et de la plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise, que j’ai proposés au Président, aux Maliens et au médiateur.
Les concertations nationales sont INCONTOURNABLES pour apporter des réponses à la difficulté qui fait qu’on a du mal à les rendre inclusives et ouvertes (à travers l’engagement responsable) et que les parties prenantes ont du mal à s’entendre sur leurs termes de référence donc leur finalité, les opérations et leurs ordonnancement pour apporter une réponse durable à la crise au Mali.
Plusieurs éléments peuvent contribuer à expliquer cette difficulté tels que : l’exclusion de certains Maliens, la non compréhension par certains Maliens de ce qu’on veut faire, les égos de certains membres des parties prenantes, leurs desseins inavoués, les amalgames, la haine, l’engagement en ordre dispersé qui nuit à la cohésion et à la garantie d’une solution pour le bien-être collectif.
Ce sont certains des aspects bloquants qu’il faut expliquer, les mettre de côté ou bien les traiter, comme le futur réellement souhaité, les opérations à traiter pour y parvenir et leur ordonnancement à travers une feuille de route (ce qui est indispensable à faire tout de suite et l’ordre des opérations pour y arriver, comme la nécessité ou pas d’organes de transition additionnels, la restauration de l’intégrité territoriale, les élections, les grandes lignes de ce qu’il faut faire juste après les élections).
Sans ce travail préalable à tout, on risque d’avancer dans le désordre, sans cohésion, sans traiter ce qu’il faut et sans consensus entre les parties prenantes sur la problématique rendant difficile, voire impossible, la négociation.
Ce qui peut nous amener à la fin de la transition sans rien faire de concret, comme la libération des zones occupées, la tenue des élections justes, qui sont les objectifs majeurs de cette transition.
L’aspect cohésion nationale est très important et prédétermine la suite.
Les concertations nationales aideront à créer cette dernière autour du futur souhaité.
L’engagement responsable de chaque partie prenante et la cohésion nationale conditionneront la réussite de la sortie durable de la crise au Mali en garantissant la non impunité, la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité et la réconciliation nationale mais aussi la paix et la sécurité pérennes.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et Gouvernance
E-mail : Webanassane@yahoo.com
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